Hervé Bégou, James Vil, au salon de la photographie contemporaine place Saint Sulpice

Petite fête au cimetière des Rois où Grisélidis repose  enfin en paix après onze ans de tracasseries (administratives, politiques). Sa stèle, refusée par le conseil administratif, est dévoilée à ses nombreux fervents qui jubilent, rient et chantent. Elle a comme voisin proche, juste face à elle, Borges et un peu plus loin sur sa gauche l'immodeste J.C. (Jean Calvin).

à l'abri ! pluies incessantes. Bernard Jolivalt est photographe, journaliste, il écrit des livres...

Ce n'est qu'après plusieurs années que j'ai découvert la pratique du seul plaisir solitaire que je connaisse aux éthiopiens: Faire tourner l'extrémité fine d'une plume de poulet dans le fond du conduit auditif. Ici cet instrument intime est planté dans les cheveux sur le front. C'est assez jouissif... j'ai essayé

Plus de 41 200 kilos de nourriture sont jetés chaque seconde dans le monde. Cela représente un gaspillage alimentaire de 1,3 milliard de tonnes d'aliments par an, soit 1/3 de la production globale de denrées alimentaires dédiée à la consommation. Le gaspillage alimentaire concerne les pays riches comme pauvres et représenterait une valeur gaspillée de 990 milliards de dollars. Sources : http://www.planetoscope.com/agriculture-alimentation/1556-le-gaspillage-alimentaire-dans-le-monde.html

C'était un beau radis blanc... Il y  a longtemps

dans le beau spectacle d'une fois un cirque.  

… évidentes, nous vous serions gré d'enlever cette affiche sise dans l'espace commun de l'immeuble.

la guerre des fontaines il faut affronter l'eau froide, de fontaine en fontaine ,  ici celle du milieu du village, devant l'ancienne boulangerie de mon grand-père.   

(C'est quand même un métier dangereux.)

Comment tu vas ? Mal... viens de me séparer. Merde. Ouais mais bon. Elle voulait qu’on se marie. Faut pas déconner. Tu crois que je vais me faire chier à 85 ans. On avait quand même 40 ans de différence. L’autre jour elle me dit : je veux que tu mettes ton appartement et ta voiture à mon nom et que tu m’épouses. Ça s’appelle jouer carte sur table. D’accord. Mais faut pas me prendre pour un con. Moi ce que je veux c’est baiser tout ce qui bouge... ... !?! Je t’en souhaite autant quand t’auras mon âge. Santé !  

...parce que chez Ikea et au sein de la grande famille Mac on t'aurait tutoyé. Il reste encore des détaillants qui se foutent de notre gueule avec classe. Rien n'est perdu. Je suppute.

le soleil semble enfin se décider à venir

Un caméléon sur le bord de la piste. Nous nous sommes arrêtés pour le photographier de tout près, avec sa démarche par à-coups, figeant brusquement à chaque pas une patte en l’air, tout à fait immobile. Puis un pas, un arrêt. Idéal pour la photographie. Avec son étrange chair d’un vert olive bleuâtre avec de brillante tache jaune vif comme une tenue léopard. Puis bien sûr, inévitablement, au marché d’Omorate, ce village au bout de monde, elles ont voulu que je les photographie, deux belles filles les seins nus comme le sont dans cette contrée la grande majorité des femmes. Les femmes Hammers, elles, portent un grand collier de cuir brodé de rangées de cauris qui se termine, comme un châle, par un petit tablier en cuir de chèvres orné de perles de couleur. Mais chez les Desanetch d’Omorate, où la route se heurte au fleuve Omo, toutes sont torses nus, des fillettes aux grands-mères. J’ai aussi des photos du fleuve Omo, 300 mètres de large avec un léger courant. Dix mille fois plus puissant que le Nil Bleu. Et j’avais une image juste pour le ton ocre de l’eau. Celle que je prévoyais pour UPPJ était un homme avec la coiffure que l’usage réserve aux valeureux ayant tué un ennemi ou une bête féroce. C’est une calotte de terre savamment construite près de l’occiput avec 4 quartiers de teintes diverses, car en partie blanche comme de chaux. Mais le chef d’œuvre était, au dessus de l’allure sauvage, la plume plantée comme un panache effronté et délicat. J’aurais aimé voir ces photos, et toutes les autres que j’ai oubliées avant qu’elles ne me rappellent leur existence. Mais voilà, j’ai constaté le soir que mon appareil n’avait, encore une fois, pas sa carte mémoire

Il peut passer d'une conversation pointue sur le fonctionnement des missiles balistiques à l'explication la plus subtile d'écrits spéculatifs ou philosophiques Zen (Sutra) avec la grâce d'une ballerine.

Je suis invité à un « Bull Jumping », l’épreuve qui marque la fin de l’initiation et le passage à l’âge adulte des garçons Hamers. Nu, le jeune homme doit sauter et parcourir en courant les dos d’une dizaine de vaches tenues côte à côte, et faire deux allers-retours. A celui qui tombe, on offre une nouvelle chance. S’il tombe à nouveau, il sera définitivement déconsidéré et l’objet, sa vie durant, de quolibets et de moqueries. En préparation, les femmes de la famille du candidat chantent et dansent et présentent leurs dos pour être fouettées brutalement par les hommes du clan avec des baguettes mince qui lacèrent. Les femmes recherchent le privilège d’avoir dans le dos de nombreuses et profondes cicatrices.

qui fera bientôt 10 kg.

pluies diluviennes sur Paris ces 24 dernières heures. Nous autres qui empruntons les rails, pris dans l'habituelle torpeur du matin, nous nous retrouvons embués derrière les carreaux du RER, et dans les rames, ces pluies ajoutant à l'atmosphère ensuquée des réveils laborieux une note un peu humide

Dans le Tarn, comme dans toute la région, l'industrie textile (jadis florissante) s'est effondrée. Mais bien heureusement d'autres entreprises se sont implantées dans la région et, pourvoyeuses d'emplois, vont engager de temps à autre une caissière, peut-être deux magasiniers. Entreprises qui ne produisent rien. Importent leur merde, futur déchet, à un prix défiant toute concurrence. Et la vendent aux enfants des ouvriers mis à pieds, maltraités.

De retour à Turmi, tout au sud de l’Ethiopie, pas loin de la frontière du Kenya et du Sud Soudan, je rends visite à un récent ami dans le village où il enseigne. C’est à quelques kilomètres de la route principale, et le village est désert, les habitants étant presque tous aux champs après quelques jours de pluies. Je photographie des cases, et sur le chemin de retour, m’arrête pour essayer de capter l’horizon par un effet panoramique. Surprise, en revenant à la voiture, de voir quelques jeunes filles que notre passage avait attirées. On me pardonnera la maladresse de la photo, trop contrastée et pas très naturelle quand aux poses

Japon TEXT Île(s) du 5 mai au 30 octobre, au Musée départemental du textile à Labastide-Rouairoux. Brochette de belles rencontres !

Je tombe sur Madame propre. Qui ramasse tout. Tous les déchets qu’elle trouve sur la voie publique. Ramène les caddies égarés dans les supermarchés. Engueule les gens qui jettent des mégots ou des papiers dans la rue. Appelle la police municipale quand elle découvre un matelas abandonné.  Trimballe toujours sur elle des gants en plastique pour ne pas se salir et des petits sachets pour stocker les déchets. Certains la fuient. Moi je l’aime bien. Elle a une forme olympienne pour 81 ans. De la vitalité à revendre. Parle aux gens de sa mission : la propreté. Moi la mienne c’est la photo. A 3200 ASA. (Ou ISO, c'est selon) Je me suis trompé dans les réglages mais l’image est propre quand même. Non ?

celle du photographe. Des jours sans

Yawenta offre une prise en charge de jour du lundi au vendredi, qui comprend la scolarité dans une école maternelle et primaire à pédagogie Montessori animée par des enseignants qualifiés. Les enfants reçoivent quatre repas sains et équilibrés par jour, frais médicaux inclus. Ainsi que le transport gratuit de et vers le projet, des excursions occasionnelles, ainsi que des vêtements. Avec un accompagnement des parents d’enfants séropositifs sur les questions de santé comme la vaccination, la nourriture et l’hygiène. Un hébergement temporaire et exceptionnel est offert pour des enfants dont la situation familiale n’était pas acceptable. http://yawenta.wix.com/yawenta#!le-centre/cnlz

Aurélien vernit de superbes images au Musée d'ethnographie de Genève - Courez-y ! http://www.ville-ge.ch/meg/expo25.php

Pain frais et chocolat après des mois d'Asie. Le bonheur !

"We share a vision of Ethiopia as a center of salvation and redemption for Humanity. Being in Ethiopia is the physical fulfillment of our life-long spiritual, emotional and intellectual goal." Ras Kawintseb

"je ne sais pas écrire , mais mon énergie restera dans ce livre " Marimop

A Vevey, Joan Fontcuberta, penseur pointu de l’image, donne une conférence sur son Œuvre qu’il titre : Pour Une Image Conspirative. La salle est pleine d’une jeunesse attentive et ébouriffée par son humour et sa culture. Il enchaîne au Power Point les séries – superbes premiers travaux sur l’imposture, pour ensuite décliner des séries dans lesquelles il se met en scène, puisant chez Cindy Shermann et Sophie Calle, le goût du canular et de la mystification.  Je suis un menteur, proclame-t-il en faisant s’esclaffer la salle. Je fausse les repères, construits des narrations imaginaires que je fais passer pour réelle, etc… Mais voilà qu’après deux heures de causerie passionnante se dévoile peu à peu, sous le drapé de son intelligente rhétorique, un ego en silex. Moi… Sans ce Moi peut-on jamais être consacré Chevalier des Arts et des Lettres comme il l’a, entre autres, été en 1994 ? … Sur le retour, paysage qui fut une obsession pour Hodler. Peint des centaines de fois. … Puis signature de Christian Lutz à la cave 12 de son livre INSERT COINS … Et plus tard ce dilemme : Quelle photo choisir pour illustrer ce 17 mai ?

UPPJ c'est la même chose mais avec des filets à papillons  

Non, non...les hommes c'est pas assez sensibles...ça marche pas... ils ne savent pas faire tourner un pendule.

… de la street photography !

Le site du camp de Jules César a permis la découverte d'objets et de pièces datant du néolithique (3000 av. J.-C.) jusqu'à l'époque romaine. Il est classé d'importance nationale.

vue du bureau

En route vers ma tasse de café, le regard encore vague, me barre la route un mur d’affiches.  Je suis sensible au pouvoir des images dans l’espace public et à leur pouvoir d’effraction tout d’abord parce que je ne les choisis pas (contrairement à celles des écrans, presses, etc.) et qu’en fonction de leur intelligence graphique elles nourrissent mes yeux. Et là, d’abord du beau turquoise sur fond noir qui rend nacre la chair. La dame ensuite, visiblement à poil, visiblement fâchée, qui passe la poussière, fait le ménage, prend un bain ? Elle sort elle rentre ? Fâchée que je la regarde ? Ses nichons ? Un malin les a recouverts d’un scotch noir, ça ça me plaît. Je me rapproche, gratte l’affiche. C’est imprimé. De Dieu ! Me recule, considère l’autre affiche, vais de l’une à l’autre. Dérouté. Une paire de nichons peints (19^ème, sans doute) seraient-ils plus obscènes que la lame d’un couteau ensanglanté ? Le ou la graphiste de l’affiche Pygmalion aurait-il-elle, à dessein, bandé les seins pour que la nudité soit encore plus évidente ? Purée, vais tirer cette affaire au clair. Savoir si c’est du politiquement correct, de la pudibonderie, de l’hypocrisie ? Une chose est sûre : on barbote dans les clichés !

Pendant que Piccard pilote son avion solaire, je vends un complet à un client pour le tout prochain bal de la Croix-Rouge. Pierre, lui, court les rue de Paris pour faire sa photo du jour pendant que Jean fonce en avion à Tulsa pour photographier l’arrivée de Piccard demain dans la journée. Entre-temps Juliette et Gabriel prennent le bateau pour l’île de Kapas pour aller photographier les tortues géantes. Pendant que... ​  

En Malaisie, il y a des pubs pour le shampoings sans cheveux, codes religieux obligent. Mais alors qu'est-ce qui pourrait bien nous donner envie d'acheter sunsilk? Un joli sourire? L'idée des cheveux soyeux sous ce hijab, ou un ciel parsemé de montgolfières?

Mais de Dieu, on parlait de toi et voilà que tu débarques ! Elle est pas incroyable la vie !

Sur les drapeaux flottent la croix du Christ, sur mon passeport, permis de conduire, sur la pièce de 5 francs que j'ai dans  la poche, la croix du Christ. On est pas sorti de l'auberge. Et si comme d'autres Messies, Jésus avait trouvé la mort dans son lit, peut-être que nous aurions des lits sur nos drapeaux.

Le catéchisme sur le péché

Fuji Cross process E100VS XP

Ici s'est dressé, pendant des années, un pommier solitaire, et le voilà bûches avant d'être cendre.

Passé des milliers de fois devant cette façade sans jamais avoir remarqué ce soleil (au faciès de pasteur protestant) ébouriffé... La photographie affute le regard ! Vive elle !    

Balade en bord de Marne. - 'jour ! C'que j'vous sers ? - Un coca et un jus d'orange... - Vous avez une grande photogénie monsieur, le cadre ici aussi. - Ah ouais c'est beau par ici ! (clic, photo) Je continue : - Faudrait un coup de flash ce serait mieux pour vous déboucher le visage, mais bon. - Ha ! mais sans chemise, ce serait mieux encore ! Un samedi au soleil...

Au guichet de la poste, où on vend des téléphones, des vignettes autoroutières, des timbres-poste, des portables, des ordinateurs, des livres-conseils sur comment maigrir sans efforts, etc.…  je fais affranchir une lettre :   -Ça fait un franc, s’il vous plaît -... -Je vends des billets de loterie pour l’Euro- Millions -Suis déjà millionnaire -Ah... (et il me rend la monnaie la tête dans le menton) -Pourquoi vous tentez pas vous la chance ? -Parce que je suis heureux comme ça. -Vous z’avez pas des rêves ? -Si ! -C’est quoi vos rêves ? -J’aimerais devenir policier après avoir terminé ma formation à la poste. -Pourquoi pas. On manque de bons policiers. -... -Au revoir, belle journée! Mais au moment de m’en aller, le jeune homme (en formation, je précise) m’interpelle : -Monsieur ! Monsieur j’ai une question j’peux vous la poser ? ça fait quoi d’être millionnaire ? -Est-ce que j’ai une tête de millionnaire ? -Non. (Il me dévisage attentivement). Non c’est vrai, les vrais millionnaires, eux, vont pas poster leurs lettres, ils les font poster... -Exactement, mais entre-temps, si vous voulez savoir comment ça fait d’être très riche, achetez-vous un de ces billets que vous essayez de vendre ! Au revoir ....    

… que depuis le train

-Mais qu’est-ce que vous faites ? -Je veux purger Michaux de sa noirceur. -Michaux ? C’est qui ? -C’est un poète. Belge. -Purger un poète ? En jetant un livre au-dessus de mes colzas ? -Oui, désolé. -Mais alors ne piétinez plus mes colzas. -D’accord… Vous pourriez me lancer le livre au-dessus du chemin, dans le bleu…    

Les bastons dans les parlements deviennent monnaie courante : en France, à l'assemblée nationale en avril 2013, en Ukraine et maintenant en Turquie. Les lieux de débats deviennent des lieux d'affrontements. Puisque l'homme, parlementaire cravaté, ne peut contenir la bête au fond de lui, faut-il lui  dénier le droit de représenter le peuple - par la force ou par quelqu'un qui en aurait plus que nous, pauvre spectateur du déclin des démocraties. Un homme à poigne, avec une petite moustache à la Chaplin ? Mais sans son humour. Quelle catastrophe !    

ou des nuages, je sais plus

  Oppéraccordéon : Jean-Marc Salzmann et Pierre Cussac   http://dai.ly/x2tinxy https://www.youtube.com/watch?v=Yy33AIpNA00