Un mois de légendes /
novembre /
décembre 2015 /
janvier /
Dernière journée de l’année 2015 au soleil
Ah mais non, nous sommes le 19 du mois de Rabia al Awal de l'année 1437...
Eh oui, on en prend un coup à notre ethnocentrisme.
Profitez bien du champagne, nous on boit du jus de grenade, santé!
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Il faut laisser tomber la neige
Une peinture à partir d'un modèle photographique
Franz Gertsch transcende l’instant figé de la photographie, lui donne vie et l’immortalise dans un même geste, celui de la peinture. En 1969, à 39 ans, il fixe le protocole de son travail : sa peinture aura pour modèle la réalité objective que lui fournit l’appareil photographique. Il explique que « La réalité ne peut plus être saisie qu’avec un appareil photographique, car l’homme s’est habitué à considérer la réalité photographiée comme le rendu maximal du réel » tout en précisant qu’un « tableau doit rester un tableau et ne pas se substituer à la réalité ». Ses modèles sont des images qu’il a photographiées lui- même : amis, famille, anonymes qui acceptent de poser pour lui dans des mises en scène photographiques. L'artiste peut aussi utiliser des images qu’il trouve dans des magazines ou photographier sans mise en scène préalable. C’est une évidence notamment pour les œuvres récentes, réalisées à partir de photographies de paysages. Le peintre est aussi photographe et metteur en scène, gérant accessoires, éclairage, position des acteurs. Il sait qu'au moment de la prise de vue que les images ne resteront pas des photographies et qu'elles serviront de base iconographique pour sa peinture. Son regard de peintre-photographe va permettre de former des photographies-futures-peintures. Quand les images sont sélectionnées, Frantz Gertsch en tire des diapositives projetées en très grand format sur une immense toile blanche. Frantz Gertsch fixe l’image sur la toile. La soumission à l’image est donc complète. (...) Source WikipédiaVoir l'image /
Feiern wir zusammen
Je suis partie à quinze ans, juste après l’école obligatoire. Mon père était très sévère, colérique. Si sa journée commençait avec un verre de vin, on devait s’attendre à ce qu’il devienne méchant. Par contre quand il réclamait du café plutôt que du vin on savait que le reste du temps se passerait plus ou moins bien.
Il était constructeur de mur de pierres, ces très beaux murs qui chez nous se font sans ciment. Il buvait et fumait beaucoup. Le bout de ses doigts est tout jaunes. Il a abandonné ma mère très tôt pour aller vivre avec une autre femme dans le village mais ne voulait pas divorcer. Alors on a aidé ma mère, mes frères et sœurs et moi. J’étais soulagée qu’il parte, vous savez, les avants bras de ma maman étaient couverts de cicatrices. Quand il était très fâché il lui donnait des coups de couteau.
J’ai ensuite travaillé dans une famille près de mon village où je devais m’occuper d’un jeune garçon handicapé. Je gagnais environ100 euros par mois et avais le dimanche après-midi de congé. Ça a été dur mais un jour j’ai appris qu’une famille portugaise installée en Suisse cherchait quelqu’un pour le ménage et c’est comme ça je suis partie. Mais là aussi c’était difficile. Mon salaire était de 300 francs et ces gens, qui pourtant venaient de près de chez moi, étaient très sévères. Mais plus tard, j’ai rencontré des personnes qui m’ont beaucoup aidée….
Après 25 ans de séparation, il voulait finalement divorcer de ma mère mais au moment de faire les papiers, il est retourné vivre chez elle. Peut-être parce qu’il était malade, ma mère a accepté. Après tout ce qu’il lui avait fait ! Pour moi ça a été incompréhensible.
(...)
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Journée de congé
Le corps et l'esprit parfois épuisé d'être chaque jour confronté à la nouveauté, on prend une journée pour se laisser flotter.
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les amoureux du RER
Je suis très influencé par un Fred Dufour (AFP), dans la manière de cadrer, mais par les photojournalistes en règle générale... voilà pour l'anecdote du jour. On peut trouver les photos de F. Dufour dans la presse en général, sur Instagram, internet... A +
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Carte postale
Nous sommes allés aujourd'hui à Bisotun, petit village à une vingtaine de kilometers de Kermanshah, dans le Kurdistan iranien. Contre la façade d'une montagne à Bisotun, Darius, l'un des plus grands empereurs de la dynastie achéménide, a fait graver il y a 2500 ans un texte de propagande politique et religieuse.
Je me souviens de la première fois que j'ai vu Le déjeuner sur l'herbe au musée du Quai d'Orsay. J'avais tellement vu et revu cette oeuvre dans mes cours d'histoire de l'art, sur des écrans et dans des livres, que le fait de la voir en vrai avait été un moment qui m'avait marqué, la prevue, je m'en souviens encore. La véritable oeuvre contient une dimension supplémentaire, impalpable sur les diverses reproduction: c'est son âme.
En voyant les reliefs et les inscriptions de Darius à Bisotun, j'ai eu cette même sensation, sauf que ce chef d'oeuvre là a 2500 ans, autant dire que son âme a une resonance bien plus profonde encore.
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Carnets de route
Nous quittons demain Téhéran pour aller en direction du Kurdistan.
Il y a toujours un peu d'émotion lorsque nous devons quitter les amitiés fraîchement nouées, mais l'excitation de reprendre la route prend le dessus, quelle sensation exraordinaire, qui peut certainement vite devenir une addiction.
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Joyeux anniversaire Jésus
Il n'y a pas grand monde pour fêter son anniversaire cette année.
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le neveu
prise au 200 mm (apsc), le seul jour où il a fait beau dans la Drôme (et l'Ardèche) cette semaine, juste avant le retour dans la grande ville.
Passé d'un minuscule écran de petit portable utilisé en congés à l'écran de bureau, celle-ci est tout de même plus présentable que la précédente, effacée ! (un paysage un peu vide...)
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Bonnes fêtes !
Toute l'équipe d'Audiography vous souhaite un très joyeux noël à vous et à vos proches !
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Comme à la maison
J'espère que le monsieur qui nous a servi de luge ne se sentira pas offensé
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Haute Autorité de santé,
AMENDEMENT N°2310 de l’assemblée nationale
« Art. L. 7123‑2‑1. – L’exercice d’une activité de mannequin est interdit à toute personne dont l’indice de masse corporelle, établi en divisant son poids par sa taille élevée au carré, est inférieur à des niveaux définis, sur proposition de la Haute Autorité de santé, par arrêté des ministres chargés de la santé et du travail.
« Un décret en Conseil d’État définit les conditions dans lesquelles toute personne qui exploite une agence de mannequins ou qui s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un mannequin, veille au respect de l’interdiction définie à l’alinéa précédent. »
« Art L. 7123‑27. – Le fait pour toute personne qui exploite une agence de mannequins ou qui s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un mannequin, de ne pas veiller au respect de l’interdiction définie au premier alinéa de l’article L. 7123‑2‑1 du présent code, est puni d’un emprisonnement de six mois et d’une amende de 75 000 euros. »
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Bita et Matin
Bita et Matin, nos hôtes à Téhéran, ont organisé une fête pour nous. Bita a passé deux jours dans la cuisine pour préparer cette soirée. Nous avons rencontré leurs amis, des gens extrêmement gentils et attentionnés qui nous ont déjà tous invités chez eux, ou proposé de nous emmener découvrir une partie de leur ville.
Une chose est sûre pour nous: Nous sommes entre de bonnes mains.
Une chose devrait être sûre pour vous: Votre prochaine destination est l'Iran.
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IL est tard
Il est tard. Niels nous a parlé de ses projets, de son livre. Fabienne nous a comblé avec ses délicieuses pizzas cuites dans son four à bois, Eric nous a enveloppé de sa gentillesse, Anna nous a appris un mot en Ukrainien que j’ai déjà oublié, il y a aussi ce jeune couple de sinologues, aussi tendres que discrets qui prépare son voyage de noce au Japon, Mélinée, mélancolique princesse grecque tout en rayures, et Sophie qui capte des bruissements des conversations avec son filet à papillons.
Et le silence, qui tout à coup s’invite….
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Rocky
Rocky, couleur plancher (synthétique), flippe... parce qu'il sent qu'à l'atelier, Monsieur N'go mange les comme lui.
Le chien c'est miam-miam dit-il.
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Frontière
Nous marchons en direction de ces montagnes, en direction de l'Iran.
En arrivant à la frontière, nos passeports sont marqués du tampon de sortie d'Arménie. On traverse ce no man's land, comme il y a chaque fois aux frontière entre deux pays, mais celui-ci est particulièrement somptueux, ce n'est pas le cas de tous.
Au loin flotte le drapeau iranien. Juliette couvre sa tête et nous entrons. Procédure habituelle, on scrute nos passeports dans les moindres détails et on nous pose quelques questions.
Après quelques heures de route à travers des paysages grandioses, nous arrivons à Tabriz où notre amie iranienne nous attend.
On ne nous avait pas menti à propos de l'hospitalité iranienne: Nous sommes accueillis comme des rois dans la famille de Yalda.
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Same to you two !
...cette image m’a coûté un franc. Et j'ai aussi appris que sa chienne était nerveuse mais qu'elle aimait qu'on la photographie.
-Merry Christmas !
-Same to you two !
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On the road again
Ce soir nous dormons à quelques mètres de la frontiers iranienne.
A suivre...
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Aidez-moi si vous le pouvez
Depuis plus de deux ans, avec une constance helvétique, à l’angle de la poste, l’accordéoniste roumain fait pleuvoir des piécettes dans son escarcelle. Un peu plus loin, trois jeunes adultes moulinent des bras autour d’un stand mobile où sourit un petit africain qui semble dire : Aidez-moi si vous le pouvez. La semaine passée c'est au sort des animaux maltraités qu'ils cherchaient à nous associer. Pendant ce temps, collés aux façades du pompeux bâtiment postal, sur des airs de rap, des ados sautent dans les airs comme des grenouilles.
Et les passants passent, indifférents, sans doute trop préoccupés par le repas de Noël à venir...
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Initiation à la culture russe
L'autre jour on a rencontré deux japonais qui nous expliquaient qu'il faut absolument faire du bruit en mangeant des nouilles en signe d'appréciation.
Aujourd'hui, c'est un russe qui partage avec nous une partie de sa culture, en nous préparant une assiette de pelmeni et un verre de vodka.
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J’ai oublié mon appareil photo à la maison
Alors voici une image faites avec un smartphone.
Cordialement
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Chambre 620
Vous suivez la ligne bleue, prenez l'ascenseur de gauche, montez au huitième.
Annoncez-vous à l'infirmière me dit une plaquette collée sur la 620.
Ça fait bien trois ans que je ne l'ai pas vu.
Autour du panneau SOINS INTENSIFS pendouillent des boules de Noël.
Je suis tendu, mes mains tremblent.
Vous pouvez y aller, mais ne vous approchez pas du lit, ne touchez pas le malade.
Bonheur de le voir sourire, sa femme aussi.
Ce que nous disons n'a aucune importance.
Seule la présence compte.
Pourtant il me parle de la sortie qu'on lui permettra pour Noël. Deux jours seulement. Me dit sa femme. Trois répond-t-il . Elle sourit.
En ambulance jusque dans sa maison dans les plis du Jura.
Je préférerais y aller avec mon 4/4, il est très confortable, c'est un Pullman.
Une autre personne. Je me lève. L'embrasse, il ne faut pas. Tant pis.
La ligne bleue. La sortie.
Sur mon deux-roues, pense à nos voyages, à la Namibie.
Trois ambulances, en barrage, bloquent la route. Nous défilons comme on défile à un enterrement pour saluer la famille. Un manteau de fourrure est en boule à quelques mètres d'une femme immobile.
Puis pris par le flux, jeté vers ma journée.
Un jeune casqué d'écouteurs traverse avec une nonchalance admirable un troupeau de voitures qui rugit.
Comme si la vie lui était égale alors que dans la chambre 620
Elle est si précieuse.
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Tsitsernakaberd ou « le fort aux hirondelles »
Cent ans après le genocide, la flame brûle pour le presque million et demi de victims.
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Gumfo: farine de seigle et beurre épicé fondu
Un must pour les parturientes et ceux qui leur rendent visite.
Outre que c'est vraiment bon, c'est peut-être aussi une participation symbolique : l'orifice est bien ouvert et le beurre facilite la sortie
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Tableau
Quand on voyage, on découvre de magnifiques tableaux, mais le mieux, c'est qu'on peut parfois y pénétrer, puis en faire partie. Celui-ci était plutôt pas mal.
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Aujourd’hui, on apprend…
Aujourd'hui, on apprend que le Front National ne gagne aucune région.
On apprend que la France est un mélange entre la gauche caviar, et la droite karcher.
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Bestiole curieuse
La bestiole curieuse renifle mon Canon en se demandant si ça se bouffe.
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Octave de Gaulle
"C'est à la suite d’entretiens avec un sous-marinier qu'Octave de Gaulle perçoit les enjeux de la consommation d'alcool en situation de confinement (...) L'alcool peut-être un remarquable vecteur de convivialité, (dans l'espace) comme il peut s'avérer un problème de taille..."
Octave, le petit fils de celui à qui on a donné son nom à un porte-avions, se demande avec un sérieux qui m'a d’abord fait perdre le mien (croyant d'abord avoir affaire à un transfuge de Plonk et Replonk) comment se beurrer le cornet dans l'espace avec du Bordeaux sans s'en foutre plein la combinaison. Il dessine alors une bouteille qui ressemble à un urinoir, étiquetée grand-cru. Derrière la mimi souriante on distingue l'aménagement du space-ship où chacun peut coincer entre les fesses des coussins son matos pour ne pas qu'il ne flotte dans tous les coins.
"La bouteille que conçoit Octave de Gaulle est torique (en forme d'anneau). L'objet peut donc être stocké et rempli à plat sur terre, tandis qu'en apesanteur, il sera pratique à attraper et manipuler, à transporter autour du bras ou encore à accrocher à l'aide d'une sangle."
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My James is name
Tout retourné, l'heureux propriétaire d'un RX100 IV, au moment d'appuyer sur la gâchette
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Unterseebootsflottille
La lumière et le public pénètrent dans l'inexpugnable base de la douzième Unterseebootsflottille (U-Boat). Une aile de ce tombeau de six cent mille mètres cubes de béton est transformée en centre culturel. Y est exposée l’œuvre de Ferrante Ferranti, photographe qui prône des valeurs éminemment humanistes, valeurs caramélisées dans les mots par l'écrivain Dominique Fernandez. Mais ça ne suffit pas pour se débarrasser du malaise qui suinte dans ces murs où restent emmurés pour toujours les dépouilles de ceux qui se sont épuisés à édifier la grandeur du III Reich.
La culture contre la guerre ? Plutôt l'amour. J'ai vu un couple s'enlacer et amener de la lumière dans ces catacombes...
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Ignorance
Lorsque la jeune femme arménienne parle de son pays, elle le dépeint comme une des plus grandes civilisations de l'Histoire dont il ne reste aujourd'hui qu'un petit pays, pauvre, dont les voisins hostiles ont grignoté le territoire et la richesse culturelle pour se l'approprier comme si elle avait été la leur depuis toujours.
On comprend aisément comment les événements tragiques de l'Histoire peuvent alimenter un certain patriotisme. Mais il faut dire que ce sentiment, qui peut facilement basculer vers des extrémismes dangereux, est tout autant alimenté par une grande ignorance de l'autre.
La jeune femme arménienne qui hait ses voisins sans n'en avoir jamais rencontré aucun, est loin de se douter que les jeunes turcs de son âge représentent une génération d'ouverture et de tolérance.
Je rêve du jour où la jeune femme arménienne tombera amoureuse du jeune homme turc.
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Je fais mon marché
Comment trouver dans la réalité les promesses de mon imagination ?
Se dit-il en exhalant son petit nuage intime.
Comment s’émerveiller de ce que je ne peux pas voir, sinon être déçu par ce que j’imaginais voir ?
Pense simultanément le photographe.
Branlette cérébrale ?
Pas tant que ça.
Parce que la réalité vaudra toujours plus que de la restituer.
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Mes mains ?
Vous voulez les photographier ?
C'est bien la première fois qu'on me le demande.
Ah mais je comprends… je suis en train de dormir en fait.
Vous n'êtes qu'un rêve, donc tout vous est permis.
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Gibus
Fringuante dorade, royale, qui a fini sa vie en filet. Avec des pignons, des noix de cajou, des canneberges, un filet de miel et d'huile d'olive, un soupçon de sel et des haricots.
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Buée d’or
07 heures 15 – en direction de Genève sur mon scooter :
-Qu’est-ce que vous avez dans votre sac ?
Je relève le heaume de mon intégral, le bout des doigts froid, surpris par la question.
-Une pomme, une poire et un appareil photo, Monsieur...
L’homme en noir tient une lampe de poche dans la main. Plus loin deux de ses collègues encadrent la route, mitraillette au poing.
Chaque véhicule est arrêté, chaque conducteur interrogé.
-C’est bon, allez-y !
« Le niveau de vigilance reste élevé vendredi et les policiers ont renforcé leur présence et leurs contrôles aux abords des lieux sensibles du canton, comme avait notamment prévenu le Département de la sécurité et de l'économie (DSE) du conseiller d'Etat Pierre Maudet jeudi. Selon un agent de sécurité des Nations unies, cité par Reuters, "quatre hommes" seraient recherchés, mais le DSE ne confirme pas ce nombre... »
Sources TDG
Post scrotum :
Pour me remonter le moral et me laver de la parano ambiante, je décide d’assister au lever du soleil. Aperçois une vieille connaissance qui batifole sous l’eau. Au moment où il fait surface, émerge le soleil qui transforme en or la buée qu’exhale l’homme-grenouille.
Post Tenebras Lux !
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Fasil Yohannes du Zagol Band jouant le jeudi au Flirt à Medhane Alem
Avec lui j'ai un bon contact.
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Il est vivant
Alors que les commerçants dans l’âme ont promis le Père Noël il y a des semaines déjà, Arouk Thomas nous certifie sa venue dans sa brillante photo du 9 décembre « Nos villes en fête ».
Moi, je l’ai photographié, le Père Noël, lors de son tour de chauffe à Addis Abeba. Cette fois, c'est sûr à cent pour cent.
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Trois heures du matin – le chat est gris
A trois heures du matin, les chats sont gris et les chattes se ressemblent
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Khât party
Le Khat est un narcotique léger plutôt euphorisant. Les feuilles jeunes et fraiches de l’arbrisseau se mâchent pendant des heures l’après-midi et en soirée. Pareilles aux amphétamines, les feuilles fraiches de Khat sont un excitant qui empêche de dormir et qu’il est prudent d’assommer par une bonne dose d’alcool avant de se coucher.
Les conducteurs de bus et de camions en « broutent » journellement. C’est comme ça qu’on dit. Le khat accroit la vigilance, surtout la nuit. Les étudiants mastiquent aussi davantage : on peut lire et étudier plus longtemps.
A la longue, ça entraine de l’accoutumance, et les consommateurs réguliers ont de la peine à s’arrêter.
Avec nos amis, c’est occasionnel. Tout à coup, ça s’organise, on est réuni pour mâcher. Car c’est une activité notoirement sociale : on parle, on fume des cigarettes, on fait du thé. L’après-midi avance en mastiquant. On s’en offre les uns aux autres, et peu à peu l’effet prend. Les discussions sont plus animées, plus profondes, plus amusantes.
Moi, se sont mes bras qui me chatouillent d’abord, comme du caramel tiède qui coulerait dedans. C’est le signal du début. Sous l’effet du khat, certaines personnes aiment sentir travailler leurs muscles et font des travaux de force, comme dans le bâtiment. Puis viennent les activités intellectuelles et la stimulation des raisonnements. Au lit, le Khat serait incapacitant pour les hommes, mais exciterait l’imagination de leurs compagnes… c’est embêtant.
Nos soirées se prolongent le plus souvent par la visite d’une discothèques, mais surtout des cabarets traditionnels à l’ambiance à la fois avinée et dynamique, où l’on chante mais aussi l’on danse ensemble avec l’orchestre.
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On se dit TU ?
Prends un chariot
Dépose ta poussette
Laisse-nous te proposer ce qui devrait te plaire
Profite de nos actions
Va les chercher toi-même dans nos dépôts
Transporte-les vers la caisse
Pour ton confort, scanne toi-même tes achats
Si tu as besoin d’aide, nous sommes à ton service
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Didier, la photo, sa sœur, ses amis.
Didier, au Cesco*, vernit ses photos, heureux de savoir qu'il peut retourner chez lui en fin de semaine.
*Centre de médecine palliative où sont pris en charge les patients adultes avec une maladie cancéreuse avancée ou une maladie non cancéreuse en phase avancée (cardiopathie, accident vasculaire cérébral, hépatopathie, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, maladie neuro-dégénérative, …) relevant de la médecine palliative.
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J’ai oublié
Passé la journée au milieu de photographies, à les recevoir, les trier, les imprimer. 2000 images ça vous occupe les yeux. Et j'ai oublié. D'en faire du jour.
Pris au milieu des mes questionnements, mais comment j'ai pu oublier de faire une photo au milieu de tout ces fastes de la journée, est-ce que je mets le lampadaire dans la rue depuis ma fenêtre, est-ce que je vais voir si la lune est visible, mais quand même c'est con de mettre une lune ou un lampadaire quand on 2000 images sous les yeux faites le bon jour, mais pas une seule de moi. Ah? Oui. Heureusement je me suis rappelé en avoir fait une. Une. Depuis mon bureau. Philippe Candeloro, qui se laissait prendre en photo une énième fois dans la loge. Très sympa ce garçon. Merci Philippe. Vous sauvez ma photo du jour.
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Ras Kawintseb Reggaeman émérite
Ras Kawintseb vient de Trinidad et Tobago et s’est établi à Shashamane, la Sion des Rastas, il y a longtemps déjà. On l’appelle parfois «Bare Foot Rasta»: il veut sentir la terre d’Ethiopie sous la plante de ses pieds toujours nus. Ras Kawintseb est attentif et délicieux, imprévisible, et parle aussi français. Le retour à Shashamane est pour lui un devoir religieux, métaphysique.
Il joue formidablement de la guitare, chante un répertoire original et m’émeut profondément quand il joue avec génie de l'harmonica.
(Plus encore quand cet instrument est fabriqué par Yonberg-harmonicas à Thônes près d’Annecy en Haute-Savoie.)
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Aragon
Fernand, spécialiste d'Aragon
Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D’où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu’importe et qu’importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l’enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C’est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l’enfant qu’est-il devenu
Je me regarde et je m’étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d’antan
Tomber la poussière du temps
C’est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C’est comme une eau froide qui monte
C’est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu’on corroie
C’est long d’être un homme une chose
C’est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l’heure de tes marées
Combien faut-il d’années-secondes
A l’homme pour l’homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger
J’arrive où je suis étranger - Louis Aragon
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Emotional Investing
"On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux" me rappelle-t-il, tout en montrant son Sony RX100… IV
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Geheimnis
Après avoir assisté à un film sur les vestiges de l’architecture nazie : Provokation der Wirklichkeit (La provocation de la réalité), retour au froid qui me mordille le bout des doigts et du nez. Assis aux pieds d’une maisonnette de poupée dans laquelle sont entassés des livres à donner, j’aperçois mon fils en tailleur écrire dans un de ses carnets. Au moment où j’allais prononcer son nom je me rends compte que la réalité me provoque et que ce fils est le fils d’un autre. Ecrire, assis en tailleur, par un froid pareil doit être dicté par une urgence qui me titille.
« J’écris, parce que je ne peux pas ne pas écrire, malgré le froid, malgré mon cerveau engourdi et mes doigts gelés, les mots me tyrannisent ... » écrit-il peut-être. Ou peut-être pas.
Geheimnis der Wirklichkeit !
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Nyon, 00h08
C'est calme Nyon, à minuit, un mercredi en décembre.
(Mais la soirée fut joyeusement agitée)
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Vous pensez que c’est réglé juste ?
Un nouvel appareil, de meilleure qualité, qui devrait ajouter de la finesse et du jeu entre focale et vitesse, pour travailler la profondeur de champ. Mais c’est pas ça qui cloche le plus quand je regarde les photos d’UPPJ.
C’est le sujet. Pas seulement les montagnes de finesse technique, mais surtout des images puissantes, inattendues, provocantes toujours. Les miennes sont compassées, convenues, façon photographe du dimanche. Il y a ailleurs tant de maitrise de la vitesse : Julie, Elise /29/11/2015/ Nicolas Spuhler – ou de la profondeur de champ : «Faut des lunettes !!!» 27/11/2015/ Arouk Thomas, ou encore : Florence 01/12/2015/ Nicolas Spuhler.
Je ne pense pas qu’il existe d’association de photographes en Éthiopie. Sans doute quelques photographes de presse. Et des archivistes, j’en ai connu une... Estelle Sohier, qui s’occupe maintenant à Genève du fonds Boissonnas. Et de nombreux selfies à l’occasion de fêtes. Mais prendre le temps de photographier, c’est franchement étonnant. "Vous avez une permission pour photographier précisément ici, dans mon quartier?" On m’a demandé une fois. Alors il faut engager le dialogue… tenir compte des susceptibilités. Bref, on n’a pas envie de se faire remarquer.
Pour des travailleurs et des gens pauvres, les photographier s’accompagne d’un paiement, un petit geste de gratitude. Il est bienvenu le plus souvent. C’est pas le montant qui intéresse (qui doit pourtant être conforme au statut), c’est la contrepartie: Je t’ai donné, tu me donnes. Du partage. Sans, ça peut donner des récriminations et de la mauvaise humeur alors qu’il est possible d’en créer de la bonne.
Je dis pas ça comme excuse, car il me faudra des siècles pour approcher les envoutements que font naitre ces images: 30/11/2015/ Arouk Thomas. Ou encore : L’envers du décor /44° 33' 38.54" N – 4° 45' 7.71" E /28/11/2015/Tristan Zilberman. Ou bien : Et là !/26/11/2015/Gerlof Salm.
Et tant d’autres.
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Mobilisation presque générale des fonctionnaires
...mais les réalités restent multiples.
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Romania National Day
Parada militară prin fața Parlamentului, cu ocazia Zilei Naționale a României, 1 Decembrie, Piața Constituției, București. http://pressone.ro/galerie/de-ce-parada-militara-nu-este-un-moft-de-ziua-nationala/
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