Un mois de légendes /
juillet /
août 2019 /
septembre /
25 kilomètres au-dessus du prescrit,
…il chante des reprises de l’époque Rock pour se faire de la thune pendant que sa compagne fait des Sudokus et remercie quand tombe une pièce. Toute la famille dort dans la bagnole de l’autre côté de la frontière, puis tôt prend le tram pour descendre au centre. Ils s’installent toujours au même endroit, entre l’UBS et le Star Fuck depuis des mois. On lui a retiré le permis pour un excès de 25 kilomètres au-dessus du prescrit, retiré parce qu’il n’a pas payé l’amende, puis dans la foulée condamné à la tôle. C’est ce qu’on fait subir aux rebelles qui refusent de plier. Mais s’en fout. Roule quand même, et se marre lorsqu’on lui apprend qu’il n’y a pas assez de place en prison et qu’il lui faudra patienter. En attendant que déboulent les pendulaires – à quoi ça sert de jouer si pas de monde – ils lisent ensemble le journal, palabrent avec une dame qui caresse le chat ou avec le Securitas posté à l’entrée de la banque.
Quand il sent que c’est le moment, il empoigne sa guitare, se penche en avant, peut-être courbé par son poids, peut-être la fatigue, et balance d’une voix éraillée la révolte des sixties sur le trottoir…
Voir l'image /
Would you tell me, please
« Would you tell me, please, which way I ought to go from here? »
« That depends a good deal on where you want to get to. »
« I don’t much care where – »
« Then it doesn’t matter which way you go.”
Lewis Carrol
Voir l'image /
« Le crétin » – Sarcloret – Clip officiel
Michel, suite et fin de soirée, ce matin à 06 heures, chante et fait se lever le soleil à l’horizon pour un public conquis par son éternelle faconde.
Voir l'image /
Ramses II
Every country trembled before him, fear was in their hearts; all the rebels came bowing down for fear of the fame of his majesty.
The Battle of Kadesh, Ramses II – 1273 BC
Voir l'image /
Et pourtant il ne fait que ça,
Michel. Retrouvailles. Marie. Mobile libellule. Julien, généreux. Sophie, aussi. Hamburger. Fondue par 26 degrés. Du jamais vu. Soixante huit ans déjà, si vite, à galoper d’une scène à l’autre. Avec San Severino. Avec le grand Richard Desjardin. Avec Renaud. Déconner, déconner, on peut pas toujours déconner, chante-t-il. Et pourtant il ne fait que ça, l’ami toujours fidèle en amitié. Sniff nostalgie. Nous rions de choses qui échappent aux autres en nous échappant dans les souvenirs de 1982, peut-être 84….
Allez on va se cadrer. Demain il chantera sur la jetée.
Sarcloret.
Voir l'image /
What is your advice to young writers?
What is your advice to young writers?
“Drink, fuck and smoke plenty of cigarettes.”
Charles Bukowski
Voir l'image /
Alice laughed. ‘There’s no use trying,’ she said.
Alice laughed. ‘There’s no use trying,’ she said. ‘One can’t believe impossible things.’
I daresay you haven’t had much practice,’ said the Queen. ‘When I was your age, I always did it for half-an-hour a day. Why, sometimes I’ve believed as many as six impossible things before breakfast. There goes the shawl again!
Lewis Carroll
Voir l'image /
en festin.
Memento Mori avec en sautoir toutes les clefs des portes que Michel a ouvertes.
Il a failli y passer, alors vite se marrer avant d’être livré aux vers… en festin.
Voir l'image /
End?
End?
No, the journey doesn’t end here. Death is just another path. One that we all must take.
J.R.R. Tolkien
Voir l'image /
thermomètre
Le représentant d’une marque (industrielle, textile) a un peu une fonction de thermomètre dans le trou du cul du marché.
Voir l'image /
Being sexy is all about attitude
Being sexy is all about attitude, not body type. It’s a state of mind.
Amisha Patel
Voir l'image /
Ir Ysebahn
Dans le train, certaines personnes s’assoient de telle manière
qu’elles voient tout ce qui vient à l’avance
et tournent leurs dos dans le sens inverse.
Les autres s’assoient sur les sièges en face,
de sorte qu’ils peuvent voir où le train est déjà passé
et tournent leurs dos au sens de la marche.
Imaginez maintenant que chacun affirme voir la vérité.
Ils commencent à se battre entre eux
et à se frapper les parapluies sur la tête.
Le contrôleur qui entre ne va pas au fond du problème,
mais annonce seulement la prochaine station.
C’est «Rohrschach».
– Mani Matter
(Traduction libre de la chanson «Ir Ysebahn»)
https://www.srf.ch/play/tv/radio-srf-1/video/mani-matter-singt-ir-ysebahn?id=ac2073b1-3156-41fc-8634-29d92154ec3a
Voir l'image /
fini de rire !
Demain l’école, fini de rire !
Tu sais tu dis à tes parents que tu as mal au ventre… Oui j’ai essayé, mais ils ne me croient pas.
Voir l'image /
He thought, Yeah. Yeah, non-smokers live seven years longer
He thought, Yeah. Yeah, non-smokers live seven years longer. Which seven will be subtracted by the god called Time? It won’t be that convulsive, heart-bursting spell between twenty-eight and thirty-five. No. It’ll be that really cool bit between eighty-six and ninety-three.
Martin Amis
Voir l'image /
Don’t let someone else catch your dreams
Don’t let someone else catch your dreams. You are the dream catcher.
Author unknown
Voir l'image /
dernier jour d’expo
au festival 2019 des Azimutés d’Uzès (Gard), dernier jour, dans le patio de la mairie. Au total, une semaine mémorable, sans forcer sur les mots, avec une foule de gens supers, public et photographes. De plus Uzès est une ville splendide : un régal pour la pratique photo elle-même, à travers les rues.
Voir l'image /
Before we do, I suggest you take a break
Before we do, I suggest you take a break. If you need to go to the bathroom, this is a good time. If you’re sleepy, go to bed and save the next chapter for tomorrow. For the magician’s story, you must have all your wits about you. No wandering minds allowed.
Pseudonymous Bosch
Voir l'image /
nu
Ah Niamey, au milieu des années 70, et ce réveil où détroussé de tout mon argent, je me suis retrouvé nu au milieu d’une liberté trop grande pour moi.
Voir l'image /
It is always a good idea
It is always a good idea to confirm your pick up point on the phone when you book a cab.
Unknown author
Voir l'image /
It’s so curious
It’s so curious: one can resist tears and ‘behave’ very well in the hardest hours of grief. But then someone makes you a friendly sign behind a window, or one notices that a flower that was in bud only yesterday has suddenly blossomed, or a letter slips from a drawer… and everything collapses.
Colette
Voir l'image /
rentrer, vite
il pleut, un peu, par intermittence. Mais pas assez, presque plus, et seulement aujourd’hui.
Voir l'image /
expo photo, jour 3
3e et (hélas) dernier jour de présence au festival pour l’auteur de ces lignes, avant décrochage le 25 août. En photo, ma voisine de couloir, Dorothée Machabert, exposée en mairie au festival les Azimutés d’Uzès (Gard). On peut voir son très beau boulot ici : https://www.dorotheemachabert.fr/
Voir l'image /
Noël
Un mégot au sol : cent balles. C’est nouveau, ça vient de sortir. Alors quid le prix pour une guirlande de Noël ?
Voir l'image /
A plan is the transport medium
A plan is the transport medium which conveys a person from the station of dreams to the destination of success. Goals are the transport fees.
Israelmore Ayivor
Voir l'image /
Mini-BMW.
Assis sur sa passion depuis toujours, la bagnole. Le voilà king vendeur chez Mini-BMW.
Voir l'image /
When you wake up in the morning, Pooh
When you wake up in the morning, Pooh, » said Piglet at last, « what’s the first thing you say to yourself? »
« What’s for breakfast? » said Pooh. « What do you say, Piglet? »
« I say, I wonder what’s going to happen exciting today? » said Piglet.
Pooh nodded thoughtfully. « It’s the same thing, » he said.
A.A. Milne
Voir l'image /
Be faithful to your own taste
Be faithful to your own taste, because nothing you really like is ever out of style.
Billy Baldwin
Voir l'image /
Mysteries
Mysteries are the evidence to errors in our religious and historical precepts.
Matthew A. Petti
Voir l'image /
?
Voir l'image /
Green smiled at me
Green smiled at me, all that compassion in his eyes, and he cupped my face in his hands, as
though it were delicate, and precious. « You must never leave me,” he said solemnly. « You may take as many lovers as you want, but you must promise to always be here to make me feel like I can do all that needs to be done.
Voir l'image /
cuba café
Fermé depuis un bail, voire deux, suite à un arrêté de péril sur l’immeuble.
Voir l'image /
Ça lui va mieux.
Disons nettement que la libellule a quelque chose d’effrayant si on la regarde de près. C’est sans doute pour ça qu’on l’appelle la mouche-dragon, dragonfly en anglais. Ça lui va mieux.
Voir l'image /
…She pointed a finger toward the balcony
The queen’s eyes smouldered. « I know my own kind when I see them, and right now there is one in these city walls. » She pointed a finger toward the balcony. »I want her found and brought to me. »
« Right, » said Kai, »that’ll be no problem in a city of two and a half million people ».
Marissa Meyer
Voir l'image /
la fabrique de l’image
Au sens littéral, et parce que c’est bien La fabrique de l’image, à Meysse, qui s’est chargé du (beau) boulot : des tirages en 50X70 de 12 photos qui seront exposées au festival 2019 des Azimutés d’Uzès, du 17 au 24 août. http://lesazimutesduzes.fr/
Voir l'image /
On the road again
On the road again, goin’ places that I’ve never been. Seein’ things that I may never see again, and I can’t wait to get on the road again.
Willie Nelson
Voir l'image /
De l’au-delà
Ein alter Kodak-Film, der nach 30 Jahren zum ersten Mal das Licht der Welt erblickt.
Voir l'image /
Someone once told me not to bite off
Someone once told me not to bite off more than I could chew. I told them I’d rather choke on greatness than nibble on mediocrity.
Unknown author
Voir l'image /
A recipe has no soul
A recipe has no soul. You, as the cook, must bring soul to the recipe.
Thomas Keller
Voir l'image /
Yeah… everything is images for me
Yeah… everything is images for me. Bits and pieces coming together in pictures.” He grinned. “I see good fortune as dragons, and…” he turned the cup, pointing at a rippling shape along the edge, “and that thing there is definitely a dragon. Whoever this person is – this tall guy you talk to – it’s a good thing for you. Some kind of resolution, and a change for the future…”
Danika Stone
Voir l'image /
au café
– C’est pour Trump ? j’ai demandé. – Oui, m’a répondu la patronne en éclatant de rire. Puis de m’expliquer le contexte : un jour un client annonce l’élection de Trump, à la cantonade. Surprise, le machin peroxydé l’emporte… Le client, envahi de scrupules, est revenu au café avec ce montage pour le lui offrir, comme pour s’excuser. Ça faisait un drôle d’écho ce matin, avec l’actu, les tueries de masse là-bas pour lesquelles on ne fait rien et ne fera rien à part vendre des cartables pare-balles, lisais-je hier sur le Huffington post.
Voir l'image /
Please don’t take my sunshine away
You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray
You’ll never know dear, how much I love you
Please don’t take my sunshine away.
Johnny Cash
Voir l'image /
Panqué de Amaranto.
Voir l'image /
07/08/2019
Regen tropft vom Rand des Daches. Einsamkeit klingt genau so.
– Ikkyu Sojun
Voir l'image /
Infidélité payante.
José me terrorisait quand j’étais môme, je veux dire à sept ans, huit ans, lorsque ma mère me livrait à ses ciseaux. Je me souviens que lui et son associé, Tony, avec qui il s’est fâché des années plus tard, se marraient de me voir gigoter sur l’énorme siège en skaï noir lorsque ma mère commandait : rasez tout, de toute manière ça repoussera.
Lorsque José s’est mis à son compte, j’ai continué (en jeune adulte maso) à lui livrer ma tignasse en lui disant : Pas trop court….
Plus tard, adulte, (j’ai toujours été très fidèle à mon capilliculteur) José a commencé à avoir des soucis, de couple, de santé, coupait de traviole, en se regardant lui dans la glace, il était plutôt bel homme, en mettant le pilote automatique à ses ciseaux.
Et un beau jour, en sortant de chez lui la tronche de berzingue, et pour ne plus à chaque fois m’écouter pester, j’ai décidé de lui être infidèle et de quitter pour toujours le coiffeur de mon enfance.
Infidélité payante.
Parce que ça s’est vu.
Voir l'image /
Travelling is like flirting
Travelling is like flirting with life.
It’s like saying, ‘I would stay and love you, but I have to go; this is my station’.
Lisa St Aubin de Terán
Voir l'image /
la police des âmes
SOYEZ COURTOIS, PENSEZ AUX AUTRES !
Proclame haut et fort la sécurité auto-routière sur ses panneaux d’affichage.
Suite à cette aimable injonction à tonalité (quasi) spirituelle, on pourrait presque supputer que la police des routes cherche à piquer le job à la police des âmes puisque nous passons plus de temps dans nos bagnoles que sur le banc des églises.
Voir l'image /
Une tête de pirate !
Mais que cache le masque de l’homme masqué ?
Un masque de chair !
Et derrière la viande ?
Une tête de pirate !
Amor als Sieger – 1602
Voir l'image /
All truly great thoughts
All truly great thoughts are conceived while walking.
Friedrich Nietzsche
Voir l'image /
What can I tell you
What can I tell you about the alchemy of twins?
Twins are two bodies that dance to each other’s joy.
Two minds that drown in each other’s despair.
Two spirits that fly with each other’s love.
Twins are two separate beings conjoined at the heart!
Kamand Kojouri
Voir l'image /
Im Überfluss
Baignade traditionnelle dans le Rhin bâlois ; l’activité de loisirs la plus importante en été (et toute l’année pour les personnes à la peau dure).
Voir l'image /
droit à l’image
Voilà Paris aujourd’hui sur les tourniquets à cartes postales. Elles sont belles les cartes, pas le problème. Mais en 2019, et dans n’importe quelle autre ville, on est toujours en 1950 (et en noir et blanc).
Je ne résiste pas à l’envie de publier ce texte, repéré lors d’une expo organisée par l’agence Magnum avec la Ville de Paris :
« Les Parisiens peuplent les photos de Capa, Riboud, Cartier Bresson,… illustrant leur quotidien, au café, à l’usine, dans la rue…. Des visages durs témoignant de l’âpreté des grèves des années 30, laissent place à des visages radieux au moment de la Libération de Paris. La guerre d’Algérie, les manifestations de mai 1968, la libération de la femme et l’avènement de la mini-jupe, tous ces moments marquants de notre histoire, tous ces combats ont été menés par des hommes et des femmes, célèbres ou anonymes, et ce sont ces visages que nous donnent à voir les photographes, ces visages pris sur le vif, sans artifice qui sont la mémoire sociale et politique de Paris.
Puis plus rien à partir des années 1990. Des ombres savamment exploitées pour masquer un visage, beaucoup de dos et de flous artistiques pour éviter un procès en droit à l’image. Les rues parisiennes sont vides, déshumanisées. C’est une ville fantôme qui s’offre à nous.
Depuis 15 ans l’Observatoire de l’Image alerte les pouvoirs publics, les magistrats sur les dégâts d’une interprétation jurisprudentielle souvent extensive de la protection de la vie privée prévue par l’article 9 du Code Civil brandi par les anonymes pour interdire la diffusion de leur image, mais surtout pour en tirer un avantage pécuniaire.
La conséquence, nous l’avions prédit, c’est le principe de précaution et donc l’autocensure chez les photographes et chez certains utilisateurs.
Nous avons la preuve de ce que nous redoutions. Le photographe ne photographie plus la rue, pas plus qu’il ne peut prendre et diffuser des images sur la vie quotidienne des individus, quelle que soit l’image qu’ils renvoient à la société.
La juste reconnaissance accordée souvent par le juge au droit à l’information ne concernant que l’actualité immédiate, notre vision du monde est depuis 20 ans, comme le montre l’exposition, enserrée entre une marque de fraîcheur et une date de péremption.
Clément Saccomani, Directeur Editorial de l’agence Magnum Photos s’en inquiète : « Il est évident que la loi doit protéger les gens, mais dans un monde où chaque jour, des millions d’images sont publiées sur les réseaux sociaux… la loi doit également évoluer. Les photographes, et les photojournalistes sont des professionnels consciencieux et dont le but est de nous informer… le problème n’est pas forcément pour aujourd’hui, mais surtout pour demain, quelle trace allons-nous laisser aux générations de demain ? Comment témoigner et raconter pour l’Histoire, la France post-Charlie, si nous ne pouvons plus la photographier ? Il faut toujours faire très attention quand l’autocensure pointe le bout de son nez… »
L’observatoire de l’image.
http://www.observatoiredelimage.com/
Voir l'image /
une jeune fille aussi muette et vaporeuse qu’un hologramme.
Ne sont possibles que deux visites par jour à cause d’un manque de personnel. La plus matinale à neuf heures trente pile, et les portes ferment. Nous voilà guidés par un tout costaud suivi à distance par une jeune fille aussi muette et vaporeuse qu’un hologramme.
Le bâtiment est composé de 27 pièces et nous ne sommes que deux pour accompagner les visiteurs.
Pourquoi ? C’est depuis que Salvini est au pouvoir, et réduit le budget de la culture ?
Peut-être ? Mais nous subissons des restrictions budgétaires bien avant Salvini et pourtant nous montrons ici, à Arezzo, une des quatre plus belles collections de pièces Étrusques d’Italie.
Le bâtiment du musée d’archéologie d’Arezzo, qui a pour partie intégré des ruines romaines, était un bordel dans les années cinquante. Les fresques romaines du bâtiment ont été recouvertes de peintures pornographiques par endroit, nous raconte Stefano, aimable et cultivé responsable de la sécurité, guide et concierge depuis plus de trente ans.
Après lui ? Bordel again ?
Voir l'image /
I’m hungry for a juicy life
I’m hungry for a juicy life. I lean out my window at night and I can taste it out there, just waiting for me.
Brigid Lowry
Voir l'image /