de première nécessité
Avec dans la poche l’attestation de déplacement dérogatoire, case 2 : « Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité, y compris les acquisitions à titre gratuit (distribution de denrées alimentaires…) et les déplacements liés à la perception de prestations sociales et au retrait d’espèces, dans des établissements dont les activités demeurent autorisées. » (liste sur gouvernement.fr).
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Françoise Dolto
L’important c’est qu’un enfant puisse toujours dire ce dont il a envie, mais pas toujours le faire.
Françoise Dolto
Paraphrasée par la Police Municipale.
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les vainqueurs
« On a fait rentrer chez eux bon nombre de « vainqueurs » de la mondialisation et on laisse dehors ceux qui sont en partie à leur service. » (Camille Peugny.) « Si le virus frappe indistinctement le corps des individus comme à la roulette russe, qui prend le plus de risques, qui travaille pendant le confinement ? Les travailleurs du clic et les ubérisés, les manutentionnaires et les caissières de supermarché, les conducteurs et les transporteurs, les travailleurs du soin et les éboueurs. » in Libération, samedi 28 et dimanche 29 mars 2020.
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Don’t cry for me….
Avenida 9 de julio. Vers l ‘aéroport…
Le toit vitré du taxi m ‘autorise à saluer Evita. Je demande au chauffeur de prendre la voie de gauche et de ralentir. Il acquiesce gentiment. Sa conduite est…chirurgicale.
Adios.
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lui me regarde.
Me voyant aux aguets, l’œil collé au viseur, une femme à une fenêtre en tenue légère me hèle : Vous êtes photographe ? Moi aussi… Montez !
Plus loin un homme s’entretient avec un moineau. Je m’approche le moineau s’envole, lui me regarde.
Moment extraordinaire… Ça oui, on peut le dire… Vous vous souvenez de cet autre moment inoubliable, en 1985, les soixante centimètres de neige qui ont paralysé toute la ville… Oui… Plus doux, moins pénible que ce qui se passe maintenant mais dont on se souviendra encore longtemps.
Puis Adji, bourré, seul, qui en veut aux Chinois de ne pas pouvoir aller se pinter dans son auberge préférée.
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Sun
j’ai choisi ce matin de monter sur le Pentax une vieille optique des années 70/80, de marque Sun, focale fixe très cheap de 28 mm, si pourrie sur le plan optique qu’on devait l’offrir avec Pif Gadget, avec un n° hors série consacré à la photo, ou un thermomètre acheté au pharmacien, un baromètre à l’opticien : quelque chose dans ce genre. Bords fuyants, nombreuses distorsions géométriques, vignettage, quel que soit le réglage. Pas si pourrie ! Ce qu’on prendrait pour rédhibitoire est plutôt à mon sens (très subjectif) une qualité ici. Rendre compte d’un état des choses, au prisme du flacon de gel hydroalcoolique. Soit une image du moment, en attendant mieux, d’y voir plus clair par le hublot. L’atterrissage post-covid s’annonce délicat…
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Jumbo Jet
À ce moment précis , je suis encore optimiste, je pense que je vais partir.Et puis, le vol est annulé…
À suivre…
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Excel
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SEULEMENT
Je peux faire votre portrait ?
Tiens, voilà mon cul, et qu’il reste seulement dans ta mémoire….
SEULEMENT DANS TA MÉMOIRE !!!
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Depuis trois jours…
Depuis trois jours, un rituel a pris vie dans la rue ; à 21 heures précises, des applaudissement se font entendre, allant crescendo, suivis par des cris qui évoquent les youyous de liesse des femmes maghrébines; les gens sortent sur leurs balcons, se penchent à leurs fenêtres…Puis brusquement, explose à plein volume l ‘hymne argentin diffusé toujours du même appartement et chanté en coeur par la rue entière…Au final de l’hymne, des applaudissements éclatent ponctués de » Vamos Argentina ! ».Puis tout rentre dans l’ordre : les balcons se vident, les fenêtres se ferment.
Chaque soir à 20 h 58, je suis prêt, j ‘attends.
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Inauguration
Je crois que je vais décaler de quelques jours cette inauguration prévue le 1er avril. Méchant gag.
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De nouveau…
Revoilà ma voisine d’en face. Venant rompre, un peu, la monotonie de l ‘attente confinée…
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Tentative avortée
J ‘essaie de faire un saut au supermarché…La queue est plus longue que les jours précédents. Je renonce.
La ville est étrangement silencieuse .Le confinement …
Et puis, le jour est férié . 24 mars : Dia nacional de la Memoria por la Verdad y la Justicia. Commémoration des victimes de la dictature. Une énorme manif était prévue, qui a été annulée…
Il fait un temps magnifique, la lumière d ‘automne est superbe.
J ‘irais bien faire un sort à un filet de boeuf de 500 grammes. Avec un bon Malbec..
à Palermo…
Saloperie de virus. La puta que te pario !..
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At Night
It sure takes time to see things clear,
especially if we miss out the shadows.
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Pecado
Une tuerie…Et surtout ne me dites pas d’un air blasé : » Oui, bon, ça n ‘est jamais que de la confiture de lait !.. »
NADA QUE VER !..
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ni trop près, ni trop loin
Je n’ose presque plus sortir mon appareil photo, chose rarissime. Cette photo a été prise à mon retour du boulot, avec le reflex. Crainte de la maréchaussée ? non, pas ça. Le cœur n’y est pas tout à fait, on se sentirait presque déplacé à en faire dans ces moments-là. Pourquoi ? parce que je me déplace, pour le travail, à l’heure où les médecins appellent au confinement total de la population. Être déplacé dans son déplacement. Le Conseil d’État a rejeté ce soir cette demande des syndicats de soignants. Confinés, mais autorisés à bosser. Là où je suis, travaille, il n’est de toute façon pas possible de ne pas aller. C’est une structure d’hébergement pour des réfugiés du droit d’asile, en situation précaire, qui abrite sous un même toit un autre profil de population, en grande précarité. Ces deux populations se côtoient, il y a près de 300 places : laisser ces gens livrés à eux-mêmes est bien sûr parfaitement inenvisageable. Mais les scrupules me rattrapent : je peux être aussi bien moi-même transmetteur du virus sans le savoir. Ne suis pas non plus malade : je pourrais l’être bientôt. On verra bien. En attendant, pas le choix, j’avance : ni trop près, ni trop loin.
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Le retour
C’est arrivé près de chez nous. Le retour à la tranquillité. Et le chant de oiseaux.
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Du quatrième ( 4 )
Mon quatrième correspond à son troisième. Son immeuble est plus ancien, de type haussmannien, aux plafonds plus hauts. Elle regarde ses plantes, en fumant sa clope. En pyjama. Il est 10 h ici; 14 h en France…
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chemin des courses
Première photo prise au smartphone publiée ici. Pas dû en prendre plus de quinze avec le Wiko, depuis trois ans que je l’utilise. La tactique est simple : ne pas se faire repérer par la maréchaussée, ne pas courir le risque d’être accusé de tourisme en plein confinement. C’est le parano-virus…
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porcheux
Avec les un peu plus de 50 chevaux de sa R 80 GS, Lucien dame le pion à deux porcheux qui le prennent en chasse dans le Jaunpass.
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…
…
…c’est pas de notre faute… on en sortira plus fort, plus grand, meilleur… nous avons très peu de morts…
Une autre question ? Oui vous là-bas !
…
Très mauvaise question, pour qui travaillez vous ?
…
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Du quatrième ( 2 )
En face de mon immeuble, une supérette « Jumbo » dans laquelle je me ravitaille.Pour la première fois aujourd’hui une queue se forme sur le trottoir.Elle n ‘est guère dense mais lente à se résorber car le chaland n ‘est admis qu’au compte-gouttes : une personne qui sort autorise une autre à entrer.Certains commencent à râler car les admis prennent leur temps.Une vieille dame qui peine à se déplacer , avec une canne, s ‘impose en début de queue.Une autre la houspille mais se fait remettre à sa place par le garde sorti au secours de la première. Insidieusement, quelque chose de bordélique et désagréable s’installe.
Mon frigo peut tenir encore trois jours…
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Et si le jet d’eau était infecté…?
On pourrait créer le www.fakenewscovid19.com mais attention à avoir suffisamment de bande passante !
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Du quatrième
En quarantaine, comme tous les étrangers étant récemment entrés en Argentine, je trompe l ‘ennui en regardant la vie, dehors, en bas…
Les images à venir ne vont pas concourir pour le prochain Pulitzer…
Désolé.
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entre deux douanes
Yuma et ses parents, entre deux douanes, doivent retourner en Suisse.
Tu veux quelques biscuits pour la route, Yuma?
Non Monsieur, merci me dit la maman.
Oui Monsieur, s’il te plaît dit Yuma.
…
C’est un grand drame qui nous touche tous, merci Monsieur.
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des pâtes
Entendu sur France Info ce soir : le volume d’une année de pâtes alimentaires a été acheté en l’espace de deux jours en France. Pour les sardines, les pilchards à la tomate, le papier hygiénique et le gel hydroalcoolique, on ne connait pas encore la situation. Il faut espérer que l’hôpital tienne le choc, car c’est du côté sanitaire que l’anxiété affleure, chez le photographe. On trouve à manger, et on s’adaptera aux consignes. Après moult régimes et autres cures d’austérité, au nom de la saine gestion bien sûr, l’hôpital public, lui, fait pâle figure aujourd’hui.
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Vu
Vu, il y a quelques jours, la superbe expo, » Vivian Maier : The Color Work »
à partir de diapos Kodak Ektachrome tirées en haute résolution et marquant son passage du noir et blanc à la couleur et du Rolleiflex au 35 mm, on voit pleinement l ‘immense talent de cette femme énigmatique qui n ‘a rien à envier à Meyerowitz, Winogrand ou Arbus..
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Peur de moi !
Madame, vous ressemblez à un oiseau de paradis. Je peux vous photographier ?
Vous n’avez pas peur ?
Peur de quoi ?
Peur de moi ! Je m’appelle Suzanne.
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Tortu(r)e
Die Schildkrökröte
«Ich bin nun tausend Jahre alt
und werde täglich älter;
der Gotenkönig Theobald
erzog mich im Behälter.
Seitdem ist mancherlei geschehn,
doch weiß ich nichts davon;
zur Zeit, da läßt für Geld mich sehn
ein Kaufmann zu Heilbronn.
Ich kenne nicht des Todes Bild
und nicht des Sterbens Nöte:
Ich bin die Schild – ich bin die Schild –
ich bin die Schild – krö – kröte.»
– Christian Morgenstern
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Elle me croit à la maison
Dans une heure, comme nous faisons partie des commerces inessentiels, nous allons devoir fermer pour cinq semaines.
Décision du Conseil Fédéral de ce matin.
Nicolas : « Tu ne diras pas à ma femme que je suis venu te voir. Elle me croit à la maison. »
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Sonnenbad
Ihrem unschmeichelhaften Namen zum Trotz, reckt sich die Stinkende Nieswurz stolz erhobenen Hauptes in die ersten Frühlingssonnenstrahlen.
______
Malgré son nom peu flatteur, l’Hellébore fétide (en allemand la racine puante à éternuer) lève fièrement la tête dans les premiers rayons de soleil du printemps.
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Enchanté!
Wie Mani Matters Kuh am Waldrand richtet sich die Welt selten oder nie nach Bildern, die wir uns ersonnen haben.
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confinement
On ne savait pas bien comment le prendre. Quelqu’un le savait-il vraiment ? en rire, ou pas, c’était fluctuant : selon l’humeur, selon l’info – grave, grave moyennement ? Très grave ? va comprendre. SARS-CoV-2, grippe xxl made in Pangolin, fascine. Les scientifiques répètent aujourd’hui que c’est très grave. Comment ne pas les croire ?
Ma collègue me dit : « Sois sûr qu’on va en reparler mardi. » (Je ne bosse pas lundi.) Comprendre : il va falloir s’attendre à des annonces de la direction. Chômage partiel, confinement de la structure ? Je m’attends à tout, maintenant.
Documenter le confinement à venir, le quotidien. Cette série démarre le samedi 14 mars, en respectant les consignes sanitaires les plus élémentaires, même si ça gonfle. Quitte au final à ne photographier plus que mon parquet, puis plus rien, le paillasson.
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04:37
The Awakening of Gertrud:
Inauguration du nouveau studio avec notre pièce maîtresse, l’agrandisseur «Gertrud».
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rapido
– Hé mais c’est moi que vous avez photographié là ? – Oui, oui. Deux fois, oui. Je vous ai trouvé impeccable, dans la lumière, avec l’inox qui brille là derrière vous. Il se retourne. – Ha bon ? merci ! puis il me lâche un grand sourire. – Bonne journée m’sieur ! je lui fais, avec un signe de la main pour le remercier. Suis ravi à part moi que ça se passe bien, qu’il y ait encore la possibilité d’une rencontre sympa dans le raffut ambiant, aussi fugace soit-elle. Les cages en acier qui scintillent derrière on ne les voit pas trop, en ça j’ai un peu raté ma prise, c’est que tout est très rapide dans la rue. Pas question d’en faire une autre, de la demander : ce serait une photo posée, non que je n’aime pas, mais c’est pas ma pratique. « Pas mon kiff » dirait un môme ! Mais à cinquante ans passés, y aurait qu’un cassos [ndlr : cas social] pour parler comme ça.
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Soumis
Auch wenn wir gerne in die andere Richtung blicken;
der Wille hängt meist nur an einem dünnen Faden.
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Trente neuf ans
Trente neuf ans au service de l’Art Contemporain sans prendre une ride. L’exploit de Joseph Farine avec l’espace Andata Ritorno.
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Windrichtung Nord
«A storm is coming. We’d better turn back; they’re already getting restless…»
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mes chaînes préférées
France Culture, l’esprit d’ouverture. Une de mes chaînes préférées.
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«Morgestraich, vorwärts, Marsch!»
Le Morgestraich marque le début de la Fasnacht à Bâle et donc le premier des trois plus beaux jours de l’année dans cette ville.
Malgré son annulation, quelques silhouettes isolées ouvrent la vieille tradition comme toujours à quatre heures du matin avec un air un peu timide.
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