le timide
Fiche n°8. De loin, ou indirectement. « Le timide »… (ici au 75 mm, un petit téléobjectif)
Béchet, derechef : « (…) les casse-cous, les grandes-gueules et les machos accumulent les problèmes et les déconvenues : ils oublient que l’appareil photo est souvent perçu comme un outil intrusif et inquiétant… Certains street photographers célèbres ont donc développé des approches discrètes pour saisir de façon indirecte et détournée la vie urbaine. » Est-ce seulement une question de timidité ? Chez certains, peut-être. Il existe une appréhension indubitable, difficile à lever, à oser franchir le cap et shooter des inconnus de face – que ce fucking mot est laid, « shooter ».
Plus pêcheur que chasseur d’image, suggérait Doisneau. « La photographie c’est la chasse, c’est la chasse sans l’envie de tuer, c’est la chasse des anges », Chris Marker dixit, me souffle l’ami Bernard Jolivalt. La prise indirecte : elle peut être aussi bien un parti pris esthétique, résultant d’une approche éminemment singulière ouvragée par des années de pratique solitaire, on songe par exemple à un Saul Leiter, qui se contrefoutait de la gloire, des courants : « Être ignoré est un privilège », disait-il. Difficile de savoir quels sont les ressorts psychologique, derrière chacun. Il faudrait demander. L’auteur de ces lignes est lui-même timide, dans certains circonstances, face à des inconnus, et jamais, il y a de ça seulement 6 ou 7 ans il n’aurait imaginé pouvoir photographier des passants dans la rue, sans rien leur demander, à un mètre de distance, ou moins, et de face. Et pas que des centenaires en fauteuil, n’est-ce pas. Pourtant, le trac est toujours là. La photo sur le vif à ma préférence, « sur », mais aussi « dans le vif » en règle générale – soit de (très) près. Pas mal de mes collègues partagent cette approche. En règle générale… à condition qu’elle ne soit pas trop stricte, la règle.
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As I thought good,
The man in the wilderness
Asked me,
How many strawberries
Grew in the sea?
I answered him
As I thought good,
As many as red herrings
Grew in the wood.
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And then was free to leave
He died that day because his body had served its purpose. His soul had done what it came to do, learned what it came to learn, and then was free to leave.
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Religion is the sigh of the oppressed creature
« Religion is the sigh of the oppressed creature, the heart of a heartless world, and the soul of soulless conditions. It is the opium of the people » – Karl Marx
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le portraitiste (du voyageur en attente)
Selon J-C Béchet, la street photo est « un peu à la photographie ce que le décathlon est à l’athlétisme », c’est « un exercice complet et exigeant ». En d’autres termes il faut tout savoir faire, savoir s’adapter à moult situations. De fait, nous autres les photographes de rue touchons à peu de choses près à tous les registres – avec des préférences, certes. Scènes de la vie quotidienne de la filière nostalgique, en n&b, compositions urbaines aux petits oignons, attentives à la lumière dorée, tout en ombres et lumières ; « slow photo » distanciée jouant sur le mouvement, aux temps de pose allongés, ou « snapshot » rapproché gelant l’action en vitesse rapide, au cœur même de la foule; inclination pour l’insolite, ou le classique…
Au global, le street photographer* se distingue par une certaine polyvalence, une maîtrise générale de la plupart des approches attribuable au genre. Attention, le photographe de rue n’est pas non plus l’équivalent photographique du bridge (ceci pour faire un parallèle avec un matériel grand public le plus souvent (très) médiocre). Il (ou elle) n’est pas celui – ou celle – qui saurait à peu près tout faire, mais le ferait mal. Le plus délicat reste sans doute d’accéder à une personnalité photographique. Nombreux, les photographes !
Il n’est pas dit, par ailleurs, qu’on serait fichu(e) d’effectuer un travail de photojournaliste : savoir rendre compte d’un sujet donné, d’un événement, revenir avec une commande précise, avoir su l’honorer, c’est un boulot à part entière, et il faut savoir compter aussi avec les risques liés à la couverture de certains sujets. Il faut pouvoir voyager, en avoir envie. Dans les deux cas, c’est une pratique souvent ingrate, assez difficile. L’un n’en vit pas, l’autre non plus, ou mal.
Mais revenons sur un point soulevé par Béchet. Celui-ci affirme, toujours dans le n° hors série 36 du Monde de la photo, qu’aujourd’hui « dans la photographie contemporaine, c’est le portrait posé qui est dominant. Question d’époque, question de style, car chacun le sait, il devient de plus en plus délicat de portraiturer des passants dans les grandes villes sans leur autorisation ». On pourrait ajouter : dans les petites villes aussi. Même dans les villages, sans doute. Le droit à l’image fait beaucoup de mal à la photographie de rue. Prenez un tourniquet à cartes postales : vous n’aurez que du noir et blanc, des photos de Doisneau, Ronis, Brassaï (ce qui est bien, mais pour témoigner des années 2000, c’est un peu décalé), ou pour la couleur, et témoigner de notre époque, la tour Eiffel, ou un paysage. L’agence Magnum elle-même avait relevé ce problème. Je le contourne, je fais pour ma part comme si ce droit n’avait aucune existence, à la suite d’autres photographes de rue.
Ici, en petit malin, ma sélection me permet de ne pas risquer grand-chose, entre lunettes noires et mouchoir bien placé pour illustrer la fiche n°7.
*Il faudra revenir sur les termes « street photographer » et « photographe de rue ». Jean-Claude Gautrand, dans le n° hors série, opère un distinguo intéressant, à travers l’histoire de cette pratique, entre ces deux appellations. On y revient plus tard.
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And in the naked light I saw
« And in the naked light I saw / Ten thousand people, maybe more / People talking without speaking / People hearing without listening » – Paul Simon & Art Garfunkel
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Mr. Right
What if the idea of Mr. Right is completely false? What if there is no Mr. Wrong? What if every relationship-no matter how brief-contains a priceless lesson allowing you to grow and evolve into your grandest self?
Marie Forleo
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le témoin extérieur
« A l’inverse du corps-à-corps, certains photographes de rue décident de se mettre en retrait, de choisir avec précision un point de vue éloigné de l’action afin de restituer une ambiance générale et un véritable paysage urbain. » J-C Béchet, fiche n°6.
Matinée calme.
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You never really know what’s coming
You never really know what’s coming. A small wave, or maybe a big one. All you can really do is hope that when it comes, you can surf over it, instead of drown in its monstrosity.
Alysha Speer
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In the midst of disturbance
« Even when in the midst of disturbance, the stillness of the mind can offer sanctuary » – Stephen Richards
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la proximité
J-C Béchet, fiche n°5, « La proximité », le Monde de la photo, hors série 36 : « Il y a aussi dans la famille des street photographers les tenants d’une pratique directe, intrusive et parfois un peu « agressive ». Attention, il ne s’agit pas, bien sûr, de brutaliser ceux dont on va « voler » l’image, mais d’avoir le culot de photographier des inconnus de près, voire de très près et d’oser affronter, sans subterfuge, ni précaution, la « jungle » urbaine. (…) Si on ne se sent pas cette âme offensive et provocatrice, et si on n’en a pas le physique ! (il faut parfois déguerpir vite après avoir déclenché), il ne faut surtout pas se forcer et croire que c’est ainsi que l’on ramènera des images fortes. »
Je ne me sens pas provocateur (je souris toujours gentiment), n’ai pas un physique à la Mike Tyson, ni à la Gilden, et j’ai 51 balais. Jamais eu à déguerpir rapidement, de mémoire. Vous le sentez, si vous pouvez photographier, ou non. Quand on ne le sent pas, on ne photographie pas, et voilà. On aurait aussi pu peaufiner la lumière par un coup de flash, je ne l’avais pas avec moi. Je ne m’en sers pas souvent dans la rue : pas très à l’aise avec ce matériel. Mais Gilden n’est pas mon modèle, je préfère la poésie d’une Maier, par exemple. Demain, « le témoin extérieur ».
Focale utilisée ici, 24 mm.
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Inspiration exists
« Inspiration exists, but it has to find us working » – Pablo Picasso
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Bread
Your flour is your dream and your bread is your fulfillment. The environment in which your flour is baked can influence the shape of your bread… Just take it as simple as that!
Israelmore Ayivor
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Personne…
Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre. JL Borges
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People who work sitting down
« People who work sitting down get paid more than people who work standing up » – Ogden Nash
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N.
N. grand connaisseur des mouvements de la montagne, de ses rétrécissements et de ses sautes d’humeurs nous mène jusqu’au glacier de Ferpècle – qui s’est retiré de 150 mètres en 2017.
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anecdotique
La photo « anecdotique » renverrait selon J-C Béchet « aux moments d’humour et de dérision » du quotidien et reposerait sur deux principes : « l’écho visuel et la situation absurde. » C’est un point de vue : humour, dérision. A l’appui, Béchet cite Maltête (qui mettait en scène) ou l’excellent Pierre Le Gall. Pour abonder dans ce sens-là, on pourrait citer un contemporain, Pau Buscato, magicien du genre.
On pourrait aussi bien ranger d’autres photos dans ce registre (celle-ci?), pour autant que l’anecdote, selon le Robert (le dico) renvoie d’abord à ce qui « ne présente pas d’intérêt général ».
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Don’t cry
Don’t cry, Treasure. You’ll get me all wet and then I’ll melt. I’m made of sugar, don’t you know.
Kady Cross
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Choice of attention
« Choice of attention – to pay attention to this and ignore that – is to the inner life what choice of action is to the outer » – W.H. Auden
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I ain’t the one for you
Here’s the thing, men have to also mature in how they see women, too. Because they need to understand that it’s not just about how we look, it’s about who we are. And I am going to tell you like this, ‘If you can’t love me with short hair, and you telling me I got to have long hair to be loved, guess what, I ain’t the one for you.’
Jada Pinkett Smith
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There’s only two things
« There’s only two things in this world that a real man needs: a cup of coffee and a good smoke » – Johnny Guitar (Sterling Hayden)
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à l’instinct
Deuxième jour, deuxième fiche du Monde de la photo, « l’instinctif ». Selon J-C Béchet, cette approche caractérise, je cite, « le voleur de sensation, qui dérobe des instants plus ou moins décisifs sans s’arrêter, ni forcément regarder dans le viseur. »
Pour cette prise, effectuée ce matin, j’ai été frontal, disons. A l’instinct… J’ai simplement dit « Bonjour! » au monsieur, ça s’est bien passé.
Profitons de cet instant : envie de m’inscrire en faux au passage avec une affirmation courante, à propos du numérique. On dit que ce dernier – l’affirmation est reprise dans le hors série 36 du Monde de la photo – a facilité l’accès à la photo de rue. Ce n’est certes pas faux… Il suffit de songer au coût du film, face aux milliers de vues assurées par un capteur, à toute la chaîne de développement, simplifiée, avec les logiciels, face aux cuves et bains chimiques polluants qui supposaient en sus qu’on annexe la salle de bain. Il est courant néanmoins d’entendre que l’argentique obligerait à davantage de rigueur à la prise de vue, pour l’appréciation de la lumière, la composition, etc. Vu le coût de l’argentique, des films, c’est, qu’on le veuille ou non, chose induite par les finances. Sans doute pas faux, donc.
De mon point de vue d’amateur qui a tendance à se contrefoutre du matériel (suis toujours en APSC), l’argentique contraint surtout à une forme d’austérité, ou de sévère limitation. Simplement : à faire moins de photos; plus rigoureusement, peut-être; mieux réussies, ça reste à prouver; mais en plus petit nombre…
Pourquoi pas ?
Mais voilà : en vertu de quoi le numérique conduirait automatiquement l’ensemble des photographes à photographier avec moins de rigueur ?
J’admets volontiers que si je me servais d’un vieil appareil, je n’en ferais pas autant, et pas tous les jours. Mais une chose est certaine, lorsque je déclenche, je m’efforce de le faire comme si c’était la dernière fois.
D’ailleurs, dans 30 ans, m’est avis qu’un Pentax k3 de 24 millions de pixels (2013) sera au moins aussi prisé de la jeune génération que l’est un Nikon F3 de 1985 aujourd’hui… On parie ? 🙂
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Le mot Fuck c’est de la Littérature.
Maya met le paquet pour réenchanter les onze hectares de friches industrielles où se tenaient, en partie, les Rencontres d’Arles.
Pour créer «Un nouveau territoire de travail, de production, de débats, de transmission de la connaissance et de découvertes» clame LUMA, la fondation de la riche héritière de l’inventeur du LSD.
Mais voilà que LUMA et les rencontres d’Arles ne semblent plus jouer dans la même division. Le forfait toutes expositions pour Les Rencontres, 42 euros, ne permet plus de visiter les espaces qu’occupait la manifestation, rachetés par la mécène. Il faut débourser entre 10 et/ou 15 euros en plus pour se promener dans une forêt d’ampoules de couleurs de Pipilotti Rist ou se sentir tout petit devant le gigantisme des œuvres de Gilbert et George qui clament à qui veut l’entendre que Le mot Fuck c’est de la Littérature.
L’eau citronnée à 4 euros en gobelet plastique aussi, c’est fuck…
Les temps changent, on fera avec. Ou pas.
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le (presque) géométrique
Je signale le hors série n°36 de la revue « le Monde de la photographie », consacré à la photo de rue. Acheté ce matin au kiosque, 12,90 euros, en allant prendre les transports. 164 pages pour « s’initier à la street photography », avec Jean-Christophe Béchet aux photos et aux textes. Je n’ai pas encore pu tout lire, mais au sommaire, debout sur le quai, je vois qu’il est question, à la page 14, de la présentation d’une « petite typologie de la street photography en 17 styles » dont le premier article proposé consacre, je cite, « le géométrique ».
Je le lis avant que le RER n’arrive, le trouve très bien, j’y trouve même un mot du grand H. Cartier-Bresson, que cite Béchet : « la joie pour moi c’est la géométrie ». Le mot me botte bien, il me flatte l’oreille. Ça ne fait ni une, ni deux, au moment ou arrive le train, je me dis voilà le défi à relever, spécial UPPJ ! J’illustrerais jusqu’à la fin, si toutefois j’y parviens, ces « 17 styles photographiques », dans l’ordre de la revue, pour m’amuser.
erratum : j’ajoute « presque » à la légende, on pouvait sans doute faire plus géométrique. C’est une par jour, ce n’est pas simple hein.
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What kind of footsteps
What kind of footsteps will you leave for those who follow you?
Kathy Bee
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Price is what you pay
« Price is what you pay. Value is what you get » – Warren Buffett
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Loneliness
And the danger is that in this move toward new horizons and far directions, that I may lose what I have now, and not find anything except loneliness.
Sylvia Plath
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Ne t’inquiète pas…
She called on her way home to tell him that she was going to be late as she would have to do the grocery shopping for the following week. « Don’t worry, I already bought everything we need! » he answered.
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LIFE
LIFE, n. A spiritual pickle preserving the body from decay. We live in daily apprehension of its loss; yet when lost it is not missed.
Ambrose Bierce
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surabondance
http://www.bilan.ch/etienne-dumont/courants-dart/arlesles-rencontres-de-photo-signe-de-surabondance
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un remplaçant
on ne sait pas en revanche si le kiosquier va rouvrir. Pas facile pour eux. Dans le secteur les agences immobilières fleurissent, c’est au moins ça.
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There are only two styles of portrait
« There are only two styles of portrait painting; the serious and the smirk » – Charles Dickens
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Cathédrale.
http://argentine-info.com/el-ateneo-un-theatre-reconverti-en-une-magnifique-bibliotheque-librairie/
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Storyteller
Traveling—it leaves you speechless, then turns you into a storyteller.
Ibn Battuta
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It’s not the cigarette
« It’s not the cigarette that kills you, it’s the thoughts behind the cigarette that does » – Raghu Venkatesh
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L’amour s’en va …
… comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
(Guillaume Apollinaire)
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Kindness is more important than wisdom
« Kindness is more important than wisdom, and the recognition of this is the beginning of wisdom » Theodore Isacc Rubin
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Bi-Cycle
On my way home, especially at night, I tend to revisit the memories of past events. Eyes open all day, blurred images merge into one colorful palette.
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A time in the wilderness
It is a commonplace of all religious thought, even the most primitive, that the man seeking visions and insight must go apart from his fellows and love for a time in the wilderness.
Loren Eiseley
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Ich bin…
Il gravit deux à deux les marches qui mènent à la milonga. Dans sa hâte, il ôte déjà sa veste…J ‘imagine Nosfératu en danseur de tango…
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The personality of the wearer
« The personality of the wearer and the hat makes the hat » – Philip Treacy
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Gratitude
Wear gratitude like a cloak and it will feed every corner of your life.
Rumi
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The artist acts like a mediumistic being
« To all appearances, the artist acts like a mediumistic being who, from the labyrinth beyond time and space, seeks his way out to a clearing » – Marcel Duchamp
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OK, mais tu ne prends pas mes fesses alors…
… je ne les trouve pas belles.
Mais trop pas, lance son amie
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What is more refreshing than salads
What is more refreshing than salads when your appetite seems to have deserted you, or even after a capacious dinner – the nice, fresh, green, and crisp salad, full of life and health, which seems to invigorate the palate and dispose the masticating powers to a much longer duration.
Alexis Soyer
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Aftermatch talk
« We were under pressure but we got the win when we needed it. This was our best performance of the tournament » – Michael Essien
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Forget not
Forget not that the earth delights to feel your bare feet and the winds long to play with your hair.
Gibran Khalil Gibran
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When people are damaged
« When people are very damaged, they can often meet the world with a kind of defiance » – J.K. Rowling
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et voilà
On peut ne pas être très amateur. Les vrais problèmes demeurent, etc. Ok. Ça fait plaisir quand même ! Et voilà, bien joué !
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15/07/2018
We just wanted to start developing film shot on an old Rolleiflex, when we noticed we were missing some chemicals… next time.
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A way out
What the hell are they all looking for? A way out. A way to the right way out. A way to leave. A way to go.
A way to have had it, to have had enough of it, to be done with it.
A decent way to give it all over to the giver of it all.
William Saroyan
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Judith.
Judith va vers les gens, leur demande un portrait, explique son travail, et bien peu refusent. Ainsi se construit une oeuvre forte d ‘une grande humanité…
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Sigmund Freud
Le bain dominical.
Ma mère :
« Tu sais, monsieur Gassmann, tu ne t’en souviens peut-être pas, quand tu es né, il a fait ton horoscope et il a dit : c’est un beau bébé, il réussira… etc.»
Moi :
« Réussira quoi ? »
Et elle s’est endormie à côté du journal.
Réussir quelque chose de plus grand que soi ?
Réussir à faire une trace dans la neige et la photographier avant qu’elle fonde ?
Le véritable enjeu de toute l’histoire c’est de savoir à quelles altitudes est placée la barre. Une autre question légitime c’est de donner au mot réussir un sens. Réussir de ne pas succomber aux sirènes de l’ambition. Peut-être. Ou tout au contraire en avoir assez pour s’arracher au piquet auquel attaché en laisse, on tourne en rond, avec la douce sensation pourtant d’avancer.
« Seuls les rapports de mère à fils donnent à la mère une plénitude de satisfaction… La mère peut reporter sur son fils toute l’ambition qu’elle a elle-même dû réprimer. »
Sigmund Freud
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Football is a matter of life and death
« Football (soccer) is a matter of life and death, except more important » – Bill Shankly
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Private toilet
Today, the degradation of the inner life is symbolized by the fact that the only place sacred from interruption is the private toilet.
Lewis Mumford
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Looking back isn’t going to help
« Looking back isn’t going to help you. Moving forward is the thing you have to do » – McKayla Maroney
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Tous les dix ans.
Retrouvailles sur le bateau Genève à fêter l’ami que nous ne voyons pas vieillir.
Tous les dix ans.
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Do stuff
« Do stuff. Be clenched, curious. Not waiting for inspiration’s shove or society’s kiss on your forehead. Pay attention. It’s all about paying attention. Attention is vitality. It connects you with others. It makes you eager. Stay eager » – Susan Sontag
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In awe
It’s hard not to stand in awe and enchantment with the beauty in which nature expresses herself.
Steve Maraboli
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12/07/2018
Ein grünes Blatt
Ein Blatt aus sommerlichen Tagen,
Ich nahm es so im Wandern mit,
Auf dass es einst mir möge sagen,
Wie laut die Nachtigall geschlagen,
Wie grün der Wald, den ich durchschritt.
-Theodor Storm-
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Your dreaming self seeks to tell you
« Your dreaming self seeks to tell you something your waking ears will not hear » – Jacqueline Carey
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If there is magic
If there is magic on this planet, it is contained in water.
Loren Eiseley
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Le Halo et son code
La société Cognizant fait du Big data. A partir de tous nous « likes », nos clics, nos swipes, no commentaires et nos recherches sur le net, elle produit notre profil type qu’elle définit par un « code Halo ».
Parmi une des applications possibles, celle d’aller prendre toutes les annonces d’emploi que publient les entreprises sur leur site et les proposer aux personnes susceptibles de satisfaire les critères recherchés.
Dis-moi ce que tu aimes, je te dirai qui tu es
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Tu sais toi
Tu sais toi d’où vient le mot pique-nique ?
Selon le dictionnaire historique de la langue française Robert, du point de vue étymologique, le terme « nique » qui date de la fin du XIIIe siècle et qu’on retrouve dans l’expression « dire nic », c’est-à-dire « ne pas se soucier de », signifie « chose de peu de valeur ». « Faire un repas à pique-nique », c’est donc faire un repas, pas nécessairement sur l’herbe, mais où chacun apporte sa contribution. (…).
*Source wikipedia
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My philosophy has always been
« My philosophy has always been to do what you enjoy and are guided to do, don’t be afraid to be different, sink your teeth into it and never but never let anyone talk you out of your hearts desire » – CoCo Carmel
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Slide down on the rainbow
Sometimes it’s important to work for that pot of gold. But other times it’s essential to take time off and to make sure that your most important decision in the day simply consists of choosing which color to slide down on the rainbow.
Douglas Pagels
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pour nous
Qu’est-ce qui se passe ? Y a un match ce soir ?
Ouais, France Belgique.
Ah bon et qui va gagner ?
Sont forts les Belges, ils vont quand même marquer un but, mais nous on en mettra deux.
Allez, bonne chance à vous alors.
Merci.
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Friendship is unnecessary
« Friendship is unnecessary, like philosophy, like art…. It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival » – C. S. Lewis
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Finally
With the selfies, a photographer has finally found his place in a photograph.
Amit Kalantri
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J.M. Machado de Assis.
On est encore loin du nr. 664 qui doit annoncer mon guichet. Autour de moi des dizaines de voyageurs attendent, compulsent des horaires, posent des questions à des auxiliaires blasés, vêtus de gilets fluo. Pour patienter, j’entame l’Aliéniste du grand écrivain brésilien J.M. Machado de Assis. Simon Bacamarte, médecin diplômé fonde un asile d’aliénés. Il classe les gens. Interne d’abord les lunatiques, et enfin tout le monde y passe – et lui, se retrouve finalement tout seul dans la petite ville où il officie.
Quinze minutes ont passé. Mon voisin n’a pas bougé. Il dort. D’où vient-il ? Il semble épuisé. Que faire ? M’en mêler ? En parler au guichet Le réveiller pour l’inviter chez moi ? Un enfant hurle, une dame est en palabre avec elle-même, un couple règle ses comptes. Un doux chaos rythmé par le tintement des clochettes rend irréel cette overdose de réalité.
J’essaie d’y échapper en me replongeant dans mon livre, cette histoire d’aliénés. Mais le cœur n’y est pas – peut-être parce que le courage m’a manqué pour briser les reins à l’indifférence, et simplement demander à l’homme à côté de moi si ça allait…
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Complémentaire
The construction site of the former hotel Hilton in Basel has been a chronicle of bustling activity since the pull down of the building in 2016. Soon there will be no view of any bit of sky from this perspective anymore.
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The limits of the possible
« The limits of the possible can only be defined by going beyond them into the impossible » – Arthur C. Clarke
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Protection
I hold that, the more helpless a creature, the more entitled it is to protection by man from the cruelty of man.
Mahatma Gandhi
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Food is everything we are
Food is everything we are. It’s an extension of nationalist feeling, ethnic feeling, your personal history, your province, your region, your tribe, your grandma. It’s inseparable from those from the get-go.
Anthony Bourdain
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à l’infini
… et c’est ainsi, par des constructions complexes de pièges, que la vie se nourrit de la vie, se déploie pour en nourrir d’autres, à l’infini.
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11 heures 30°
grosse fatigue, ce n’est qu’un début
« Le nombre moyen de journées estivales (température maximale supérieure à 25 °C) augmente à Paris de l’ordre de 4 jours tous les 10 ans, avec de fortes variations d’une année à l’autre. (…) Les trois années les plus chaudes à Paris depuis 1872 ont toutes été enregistrées récemment (2011, 2014 et 2015) »
http://www.apc-paris.com/evolution-climat
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It is easier
« It is easier to get an actor to be a cowboy than to get a cowboy to be an actor » – John Ford
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Inside you
What is inherent inside you is your uniqueness and peculiarity.
Sunday Alidaja
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I used to think
« I used to think that the worst thing in life was to end up alone. It’s not. The worst thing in life is to end up with people who make you feel alone » – Robin Williams
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homme d’église
C’est flou comme la vie a une autre saveur quand tout s’emmêle dans la salle de bal du cerveau – d’ailleurs, est-ce que vous avez une idée où se cache l’âme vous qui avez accès à l’intérieur de nos têtes ? Le sympathique neurologue trouve ma question incongrue et me révèle, par une délicate vibration des sourcils, qu’il est d’abord homme de science et de raison – la clameur d’un JOYEUX ANNIVERSAIRE déplace la conversation sur la fêtée – et je clos l’échange par : je poserai la question à un homme d’église, peut-être qu’il aura la réponse…
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Beyond the horizon
Suppose I was to tell you that it’s just beauty that’s calling me, the beauty of the far off and unknown, the mystery and spell which lures me, the need of freedom of great wide spaces, the joy of wandering on and on—-in quest of the secret which is hidden over there—-beyond the horizon?
Eugene O’Neill
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avant que son destin effleure mon capot
Sur l’autoroute à trois voies la voiture de devant fait subitement un écart, m’arrache à ma torpeur. Il est passé minuit lorsque dans le faisceau des phares un faon hébété me fait face. Je l’évite de justesse sur cette autoroute à trois voies bondées de camions.
Toute ma longue nuit sera hantée par le regard de l’animal condamné.
Quatre heures plus tôt :
Le vol, retardé de deux heures, est finalement annulé. Certains rient, dodelinent de la tête, d’autres fulminent. Une mère de famille s’insurge pendant qu’un homme pousse un long brame qui recouvre tout. Il est huit heures du soir à Schönefeld, l’aéroport où EasyJet et Ryanair déversent en continu les touristes sur Berlin.
Nous allons faire une annonce, calmez-vous dit une hôtesse assaillie de questionneurs. Tous se tournent vers elle, attendent, mais une voix intervient à l’opposé. Se veut rassurante. Confiante. Vous allez être emmené en bus au terminal X et de là vous aurez de nouvelles informations, puis vous pourrez rebooker un vol pour Genève. Et ainsi, de guichet en guichet, d’hôtesse en hôtesse, qui se refilent la patate chaude, se dilue la rage d’être mal traité en diffuse résignation.
Non, rien, pas de place sur le vol de demain, rien avant vendredi, sur Zurich, peut-être. Désolé, je ne peux rien faire pour vous. Mais je vous comprends. Se voit répondre une jeune femme affligée. Une seule personne au guichet pour recevoir une centaine de personnes. Il vous faut vous rendre sur l’application easyJet et suivre le protocole… Chacun d’entre nous, bien sûr, a de bonnes raisons de se démener pour être bien servi, a un rendez-vous important, moi c’est l’opération de la cataracte demain matin à huit heures cinquante-cinq, c’est important vous savez, parce que mon médecin ne sera plus disponible après, etc… mais mes arguments ne valent pas plus que ceux de mes voisins de la longue file d’attente, et je les remballe, les rendre public ne sert à rien.
L. et moi décidons alors de louer une voiture. Au galop. Avant que les loueurs ne ferment boutique.
Nous voilà dans une polo. Radio à plein tube dans le soleil couchant. Embarquons plus loin une autostoppeuse en route pour un stage d’accro-yoga dans le sud – et qui casse sa bouteille d’eau en verre en sortant son sac du coffre près de Leipzig – rencontre qui aura retardé de quelques minutes notre avancée vers le sud, pendant que le faon s’égarait en bordure d’autoroute, avant de s’y engager, avant que son destin effleure mon capot.
1130 kilomètres plus bas, au bras de S. qui m’accompagne à la clinique, je vois deux chiens en laisse tremblotants. L’envie de les rassurer me prends. Leur parle. Finalement les photographie. C’est flou. La nuit entière pèse sur mon index. Je m’y reprends à trois fois avant d’enfin m’endormir sur la table d’opération.
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Une étoile brille …
… sur l’heure de notre rencontre
Les langues elfiques (également appelées simplement elfique ou elfe) sont des langues imaginaires parlées par les peuples elfes de diverses œuvres de fantasy. Leur degré d’élaboration est très variable, de la simple allusion à l’élaboration d’une véritable langue construite (wikipedia)
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I will never be an old man
« I will never be an old man. To me, old age is always 15 years older than I am » – Francis Bacon
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The water is a shining jewel
With curiosity in his voice he asked her, “What was the reason that knocked you down on the thought of this beautiful river?”
She gave genuine smile to him and replied: “The water is a shining jewel. It’s got purity in it. The sky gets reflected by the water which makes the sky look as heavenly as it already is. And as the wind hits the water, a series of beautiful dancing waves are formed. And by these I depicted all the nature’s beauty in just one picture”.
The old man was nothing but stunned by her words. Her left with a smile plastered on his face.
Rumina Poddar
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The only people
« The only people who should really sin are the people who can sin and grin » – Ogden Nash
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Every summit seems an exaggeration
« Every summit seems an exaggeration. Climbing wearies. The steepnesses take away one’s breath; we slip on the slopes, we are hurt by the sharp points which are its beauty » – Victor Hugo
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Clear
If you let cloudy water settle, it will become clear. If you let your upset mind settle, your course will also become clear.
Gautama Buddha
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Down in the river to pray
As I went down in the river to pray
Studying about that good old way
And who shall wear the starry crown
Good Lord, show me the way!
O sinners, let’s go down
Let’s go down, come on down
O sinners, let’s go down
Down in the river to pray
Lyrics by Alison Kraus
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Mr. Lonely
I’m so lonely (so lonely)
I’m Mr. Lonely (Mr. Lonely)
I have nobody (I have nobody)
For my own (to call my own baby)
Been all about the world ain’t never met a girl that can take the things that you been through
Never thought the day would come where you would get up and run and I would be out chasing you
Song by Akon
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The bench is a boon to idlers
« Truly, the bench is a boon to idlers. Whoever first came up with the idea is a genius: free public resting places where you can take time out from the bustle and brouhaha of the city, and simply sit and watch and reflect » – Tom Hodgkinson
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