Le calumet de la paix
Dans une émission d’investigation de M6, nous serions certainement présentés comme une jeunesse décadente qui cherche à s’échapper de son quotidien merdique à travers l’alcool et les drogues dures. La vérité est que nous ne sommes plus si jeunes.
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Isolation
« There’s something to be said in favor of working in isolation in the real world » – A. R. Ammons
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Faulkner
Pense à ce grand roublard de Jim Harrison, en allant chercher des croissants pour mes collègues, à son autobiographie romancée, Le Vieux Saltimbanque, dans laquelle il nous fait savoir qu’il a beaucoup mangé bu et baisé.
Je traverse la rue, rejoindre le soleil en ressassant cette devise de Faulkner qu’Harrison a faite sienne : Pour écrire il faut du papier et un crayon. Ça me fait sourire, c’est vrai que parfois on se prend trop la tête pour pas grand-chose. A cet instant précis mon regard tombe sur un morceau de carton en équilibre sur le bord du trottoir. Comment transcrire la devise de Faulkner, l’écrivain, au monde de la photographie ? Pour photographier il faut un appareil photo et de la lumière. Cela suffit-il ?
Je reviens en arrière, surplombe le morceau de carton, le considère, tourne autour et photographie.
A moitié satisfait, je me rends compte que Faulkner a raison mais que souvent, c’est bien plus compliqué que ça. Un morceau de carton flottant dans un bain de lumière ça fait une image, mais qui dit quoi ? Je regarde l’écran, me gratte la tête et aperçois, juste de l’autre côté de la rue, un chauffeur de taxi dans sa voiture, m’observer et sourire.
-Belle journée !
-Pareillement.
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Enki
« Enki, Chanteur d’Eau » (Conte visuel tout public, jeune public / mime, objets et musique live) de la Cie Andrayas se jouait au Parc Bertrand, pour clore la saison estivale de l’association « Champel s’Eveille ».
Ce spectacle aura été un des fils conducteur du projet « MaFaFele – Bénin2016 », projet de culture-en-voyage dédiée aux rencontres humaines hors-cadre.
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Hello
« Hello », je lui ai fait de la main en lui souriant, pour la remercier, avant de poursuivre mon chemin…
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Breathing to life
« When you arise in the morning, think of what a precious privilege it is to be alive: to breathe, to think, to enjoy, to love » – Marcus Aurelius
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Concentration artistique
Atelier collage sur le thème « porte » au centre d’accueil de la Roseraie. Les oeuvres d’Efrem et des autres migrants seront exposées à la galerie Ruine du 11 au 15 novembre.
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Votre beau taxi nous manque
Bill est en forme et porte haut ses 93 ans. Se donne toujours la peine de nouer sa cravate, de l’assortir à ses pompes et de saluer les dames quand elles attardent un peu leurs regards sur lui.
En voilà une justement, un cabas Céline à la main, qui prend Bill par le coude, se colle à lui et dit : Votre beau taxi nous manque, et l’embrasse.
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Atterrissage
Atterrissage délicat mais réussi pour O.Zbinden.
Décollage vendredi matin à 6h.
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Banking business
« If only God would give me some clear sign! Like making a large deposit in my name at a Swiss bank » – Woody Allen
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Palper
Pour ceux qui en ont assez de se faire palper dans les aéroports parce qu’on a peur que vous fassiez sauter l’avion, pour ceux qui ne veulent plus bruler trente tonnes de kérosènes pour aller photographier des gazelles, pour ceux qui ont l’estomac fragile quand ils mangent ailleurs que chez eux, pour ceux qui trouvent que c’est compliqué de dire merci en Swahili, partez à l’aventure près de chez vous : dans les musées d’Histoire Naturelle.
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Des mini burgers pour la grande bourgeoisie genevoise
La réalité économique veut qu’après 6 ans d’études universitaires, on se retrouve à chercher des jobs qui n’existent pas. (Bon ok, j’ai tiré cette deuxième partie de phrase du teaser du prochain film de Ken Loach, ça faisait bien.) Un Master en poche, certes, mais pour l’instant un plateau d’amuse-bouches à bout de bras pour arrondir ses fins de mois, en attendant d’être embauchée pour un stage peu rémunéré.
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NGV, the best place in Melbourne
Apart from University, the National Gallery of Victoria (NGV) is where I spend most of my time when in the city, I always adore walking around clearing my mind yet filling it with more and more art.
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Sportif de salle d’attente
« Winners never quit and quitters never win » – Vince Lombardi
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Etirement avant la performance
Premier entraînement pour la coupe de Noël en ce dimanche de septembre. Une annonce sortie des hauts-parleurs arrive jusque dans ma cabine où je me rhabille. « Dans 15 minutes, une performance de danse contemporaine aura lieu aux Bains des Pâquis. » Je sors de la cabine, de nouveau serrée dans mes jeans qui tiennent trop chaud en cette journée ensoleillée d’été indien, et tombe sur l’étirement des artistes dans ce couloir qui semble bien trop petit pour l’amplitude de leurs mouvements. Vite vite vite, j’attrape mon appareil photo qui est coincé sous mon maillot de bain encore mouillé!
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The soil of contemplation
« What we plant in the soil of contemplation, we shall reap in the harvest of action »- Meister Eckhart
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Café des Mouettes
« Au grand Café des Mouettes, une installation immersive reconstitue une épicerie du Mississippi qui a fermé ses portes et dont l’Américain a récupéré du mobilier ainsi que conservé et photographié de nombreux produits. »
Festival Images Vevey
www.images.ch/fr/
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La blague de Moufti
Ça me rappelle la fameuse blague de Moufti (qu’il repose en paix), qui ne faisait jamais vraiment marrer personne excepté lui-même: « Tout a une fin. Sauf la saucisse qui en a deux. »
Peut être que la blague marchait mieux en allemand.
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Love
Today my brother and his fantastic girlfriend got engaged,
Couldn’t be happier for these two amazing best friends of mine!
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regrettée
Silvia, ex-camarade regrettée d’unephotoparjour.ch, a troqué le Lumix pour la Petite Reine. Si elle porte une culotte adaptée à sa nouvelle passion sans rien dessous, (écris-le, me confie-t-elle), c’est pour la vivre intensément, (imagine-je).
Mais même si cette confession paraît un tantinet lubrique au premier abord, je pense que les fadas de la pédale sont souvent à poil sous leurs moule-fesses – sans doute pour mieux faire corps avec la Petite Reine.
Je me demande dans quelle mesure, porter un slip ou pas, permettrait aux photographes d’être plus performants ?
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Morning beer
« Milk is for babies. When you grow up you have to drink beer » – Arnold Schwarzenegger
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Jamais
Solilok man.
Jamais, depuis que je le connais, une quinzaine d’année, il ne m’a posé une seule question. Où que nous nous croisions, dans un rayon de cent mètres, il m’interpelle avec un bruyant Salut, Salut ! Je réponds Salut. Alors il me parle alternativement de sa mère, de son fils ou de sa voiture. Ensuite comme apaisé d’avoir pu dégorger il replonge tête en avant dans son journal ou l’écran de son portable.
Aujourd’hui c’était : Je suis allé manger des filets de perches avec ma mère.
Salut.
Salut.
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Grand Tétras
Vernissage d’Hector, rue Albert-Cohen. Pendant que Nicolas fait le Grand Tétras pour séduire la demoiselle en rouge.
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Myself: a reflection
« Monkeys are superior to men in this: when a monkey looks into a mirror, he sees a monkey » – Malcolm de Chazal
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Les méfaits de l’alcool
« Alcohol may be man’s worst enemy, but the Bible says love your enemy » – Frank Sinatra
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laisser traire
Soit on devient aveugle au monde absurde qui nous entoure, soit il nous encholestérole la joie, soit on rue comme une vache qui ne veut pas se laisser traire.
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Le maire
Encore une verticale, va me dire M.F.
C’était le vernissage du nouveau foyer de Foyer handicap, home de vie et de paix en plein Carouge, adapté au millimètre pour des handicapés. Longue vie au foyer Annette Kaplan.
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Gods
« Whoever undertakes to set himself up as a judge of Truth and Knowledge is shipwrecked by the laughter of the gods » – Albert Einstein
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20/09/2016
I always find my self in admiration of the sky, to me there is nothing more beautiful.
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Void
« We define only out of despair, we must have a formula… to give a facade to the void » – E. M. Cioran
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macarena ‘s Mag
Magali, festivalière, à la fin du festival Regard croisés, et Thomy Keat, photographe, avant sa conférence. Pour être plus précis : Festival street photography pour les journées européennes du patrimoine à la Gare de Reuilly, Paris 12e. Au Carrefour des Associations Parisiennes.
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There is no spoon
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18/09/2016
This beautiful girl and her brother at the top of the stairs hold all my love in their hands.
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patrimoine
prise à l’occasion d’une participation à un « marathon photo » à l’invitation du collectif Regards croisés, ici sur le thème du « patrimoine » (nous avions trois thèmes à illustrer librement, « patrimoine », « agitation », et « interdit », une photo pour chacun d’eux. Résultats demain).
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Dragons
Le duo « Draak » Anne-Sylvie Casagrande et Yveline Schwab comme dragons – [email protected]. Animation médiévale énergique, intelligente, férocement musicale et féminine en diable. Revigorant
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Héron cendré
Mystery man, l’homme au parapluie. Marmonneur solitaire qui transporte sa maison sur son dos depuis des années et toujours refuse l’aumône, le contact.
Tout de suite, bizarrement, je pense aux oiseaux en hiver quand il neige. Je me demande où ils vont ? Et lui ?
Je me courbe sur la vitrine, chargé d’un bouquet de roses blanches qui me sert de buisson et le photographie mais il ne me voit pas. Comme si sa solitude l’avait rendu sourd aux bruits du monde.
Rengaine mon petit X70 et jette à la volée, stupidement, quel choix dans ce magasin, et me tourne vers lui. A ce signal, avec la lenteur du héron, il se déploie malgré sa charge et s’envole.
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17/09/2016
Tonight we celebrated a dear friend’s 21st birthday.
These colours remind me of her eyes, an amazing blue and yellow, with speckles of black.
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Réfugié
« Né en 1881 dans un grand et puissant empire […], il m’a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l’Europe est perdue pour moi… J’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison […]. Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne »
— Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen.
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Gods
« If you want the whole thing, the Gods aare going to give it to you. But you have to be ready for it » – Joseph Campbell
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énergiquement
Merde, mon café
Je me lève
Vous auriez un chiffon, s’il vous plaît
Une seconde, je suis occupée, je viens
Je la considère, vois d’abord son nez, nez d’acier qui protège les piliers des ponts quand les fleuves sont en crue
Elle se cloître dans son occupation, déplace des sacs en papier, en défroisse un énergiquement
J’admire son obstination à ne pas chercher à atteler son regard au mien
J’abdique, dit merci
A mon merci
Elle jette un je viens moins sec
De retour à table
Sourire et faire de l’accident une fête
Puis une image
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Nicolas est un con
Retrouvé une petite boite de diamant pour la gravure sur verre, vintage genre 1982, signé de ma belle écriture: Nicolas.
Mon charmant grand frère y a ajouté un commentaire 😉
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Soldat Machin
Héraclite, depuis, a été diversement interprété, récupéré, paraphrasé :
La mère : Si tu ne fais pas un effort à l’école, tu finiras balayeur.
Le Major : Soldat Machin, vous voulez changer le système alors gradez. Faites l’école d’officier. C’est d’en haut que vous le changerez.
Le patron : Vous voulez être augmenté ? Je vous demande simplement un engagement responsable, plus de présence et de conviction. Une pause cigarette toutes les heures et néfaste à votre santé et à l’entreprise.
Le curé : Pas le choix, tu terrasses le mal au fond de toi si tu veux une place en première à côté du Père.
L’amante : J’en ai connu de plus profondément engagés, chéri. Si tu veux me revoir il faudra que tu arrêtes de m’appeler maman.
L’artiste : Il faudrait que je m’y mette, mais à quoi bon puisque tout n’est que vanité.
Etc…
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Aux buttes Chaumont
C’est le rendez-vous des amoureux, des familles, des pic-niqueurs, des joueurs de badminton, des toutous et des joggeurs et c’est là aussi semblerait-il qu’Aragon aimait parfois se promener.
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Feltrinelli
Madame, il y a quelqu’un qui vous colle aux basques – que j’aillais lui dire. Me suis retenu au dernier moment. Soit elle se marrait soit elle me passait une bordée. J’ai préféré faire l’image de cette image iconique (qui me semble bien être celle d’Alberto Korda) transformée en sac à main.
C’est l’éditeur Feltrinelli qui balance l’image sur le marché. À la barbe du photographe qui lui en avait offert un tirage. Feltrinelli a su faire prospérer le message révolutionnaire incarné par le Che et en même temps fait prospérer son compte en banque.
Mais la victoire du grand capital sur ces relents d’utopies révolutionnaires c’est au groupe Swatch qu’on le doit : la mise en boîte du Che dans une montre en plastique.
Et pour une soixantaine de balles, on peut se dire, en regardant sa montre : comme le temps passe !
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12/09/2016
« The beginnings and ends of shadow lie between the light and darkness and may be infinitely diminished and infinitely increased. Shadow is the means by which bodies display their form. The forms of bodies could not be understood in detail but for shadow » – Leonardo da Vinci
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« Genius » de Michael Grandage
Le film « Genius » de Michael Grandage est à l’écriture ce que « La Vénus à la fourrure » de Roman Polanski est au théâtre : une foudroyante mise en abîme. Les exaltations sont nombreuses et j’ai également pleuré.
Genius est l’écrivain Thomas Wolfe mort à 38 ans, le « précurseur de tous les écrivains américains modernes ». Il noue une relation profonde avec l’éditeur Maxwell Perkins envoûté par sa sincérité et son inspiration
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Vague
Finding that my inspiration has been a little bit vague lately, I guess you could call it a photographers block.
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festival America, fin (avec Eva Siegler)
Eva Siegler, c’est quoi pour toi le festival America de Vincennes ? – Le festival America c’est l’occasion de retrouver ses copines blogueuses, de planifier un voyage à la Nouvelle-Orléans après avoir écouté Tom Cooper, d’essayer – sans succès – de tirer les vers du nez d’Atticus Lish sur son prochain roman , de croiser le vaguement inquiétant James Ellroy, et de dire à Joseph Boyden qu’il est le plus bel auteur du salon (pour lui c’est Collum McCann). Dommage c’est seulement tous les 2 ans… Je fais quoi l’année prochaine ? »
http://tuvastabimerlesyeux.fr/
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Here comes the sun
« From where the sun now stands I will fight no more » – Chief Joseph
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Il disait :
Il disait :
Peut-être l’usure, peut-être une histoire d’hormones. Et tu avais raison quand…
Je baisse alors les yeux, suspendu à ce quand… et veux très vite me dédire de ce que j’ai pu proférer. Souvent pour faire briller un bon mot. Merde ne pas avoir de responsabilité dans cette galère d’hormones et d’usure. Je relève les yeux de mon assiette, empoigne mon verre d’eau gazeuse et le regarde dans les yeux.
Quand quoi ?
Tu m’as dit un jour, dans les moments de crises, c’est parfois quelque chose d’aussi léger qu’une plume qui peut tout faire s’effondrer.
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Kiki, l’amour en fête
Kiki, l’amour en fête – est une comédie souvent drôle réalisée par Paco Leon qui appelle un chat un chat, et plus encore quand il s’agit d’une chatte. Il met en scène avec vivacité des déviances sexuelles light, parfois familières, ainsi que d’autres penchants aussi charmants qu’inhabituels : dacryphilie – larmes, dendrophilie – arbres, somnophilie – sommeil, harpaxophilie – être pillé, biastophilie – viol d’un tiers, doraphilie – fourrure, hyphéphilie – certaines matières ou tissus, polyamori – plusieurs partenaires simultanément
Les récits s’enchevêtrent, plaisants ou poignants. Bien enlevé et jamais lourd, ou presque…, ce film est une délicieuse exploration des joies de l’amour
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69 ans
à la cabane.
On a eu le temps de faire seulement 3 images et peut être ça se voit…
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François Guérif
L’éditeur François Guérif, au festival America des littératures d’Amérique du nord, à Vincennes. – Bonjour, vous êtes un collègue de James Ellroy ? (Qui était debout à côté et se chopait des crampes à signer des autographes à la chaine.) – Je suis François Guérif. – Quoi ? le vrai François Guérif ? – Ben oui 🙂 – Monsieur, vous êtes un bienfaiteur, lui ai-je glissé, faute de mieux… Il m’a confirmé à la suite de Gérard, un ami photographe, que James Lee Burke – pas lu – ce n’est pas du fretin et qu’on peut y aller les yeux fermés… Ellroy, je l’ai lu, très recommandé !
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rien à redire
«Alles perfekt!»
La puissance algorithmique alliée à une offre vestimentaire pléthorique, tel est le cocktail gagnant de l’entreprise allemande. En plus de la fameuse gratuité de l’expédition et des retours. Les consommateurs n’y trouvent rien à redire. Surtout les Suisses. Zalando ne communique pas ses chiffres par pays, mais l’entreprise a réalisé une croissance de plus de 34% en 2015 sur ses marchés historiques (Allemagne, Suisse, Autriche).
Sources Hebdo mars 2016
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Prendre la porte
« Happiness often sneaks in through a door you didn’t know you left open » – John Barrymore
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Coagulant
Ce sont les esprits chagrins qui prétendent que chaque bouffée d’une cigarette retranche cinq minutes de vie d’un fumeur. Mais d’autre part la cigarette est aussi un puissant coagulant social. Et cultiver le lien, c’est scientifiquement prouvé, rallonge l’espérance de vie.
Voilà pourquoi j’ai toujours un paquet de cigarettes dans la poche. En sors une, entame la conversation avec cet autre qui déjà inhale, tout en jouant soit avec mon paquet ou avec une cigarette que je n’allume jamais puisque je suis non-fumeur.
Et hop, le tour et joué, déjà les sourires se frayent un chemin dans les volutes de fumées.
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Militants
Sur la place de la république à Paris, des gens dansent la salsa avec le sourire, des couples multicolores se forment partagent un moment de joie. Juste à côté, une demie-douzaine de types passés la quarantaine sont rassemblés avec des pancartes qui dénoncent le système éducatif en se passant le micro tour à tour et ils ont probablement raison de le faire.
Mais qui des deux contribue à un plus beau monde?
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Riverside
A l’arrêt de Bus
Lui : Salut, t’aurais une clope s’il te plait.
Moi : Oui, tiens. Je pourrais faire un portrait ? J’aime beaucoup ton t-shirt, ça m’intéresse.
Lui : J’aime aussi la photo, la meilleure que j’ai faite est un coucher de soleil au Brésil. J’avais placé un verre de Ray-Ban devant l’objectif.
Nous discutons « voyage » pendant une demi-heure puis il est retourné mendier.
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In the shade
« Hide not your talents. They for use were made. What’s a sundial in the shade? » – Benjamin Franklin
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Conversation
« A conversation is a dialogue, not a monologue. That’s why there are so few good conversations: due to scarcity, two intelligent talkers seldom meet » – Truman Capote
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fou
-Tu crois à la réincarnation ? Tu crois qu’on peut parler aux morts ?
-Oui, mais il faut les laisser partir en paix. Pour être en paix soi-même. Sinon on devient fou…
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Instantanément
Aux livres sur les quais de Morges, raté Belinda Cannone, Marie-Hélène Lafon, entraperçu Dany Laferrière, pas vu ni Zep, ni Sfar.
Pas grave, parce qu’un peu plus loin, la rencontre de cette dame qui promène sa théière sac-à-main m’a fait instantanément oublier ces rendez-vous manqués.
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Ras Jessy
Ras Jessy a toujours du style : avant chauffeur de taxi à New York, puis barman célèbre et dandy, ensuite sâdhu religieux-errant en Inde, ensuite prêtre puis pèlerin de l’Eglise d’Ethiopie. Maintenant il est un « Baye Fall » de la secte musulmane des Mourides réputés au Sénégal pour leur piété et l’esprit de liberté qui les anime
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dimanche, jour de marché
– Pourquoi vous m’avez photographié ? – Parce que je vous trouve très bien là, avec votre couteau
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Life and death
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super kebab
Un kebab de temps en temps, qu’est-ce que c’est bon ! Je vais vers lui après la photo : – Voilà, je suis d’un collectif de photographes, Une par jour, le principe c’est une par jour, et aujourd’hui c’est vous. – Merci mon ami !
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Off the tram
“Your mind is your tram; it will take you any station you wish” – Mehmet Murat Ildan
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arrêt piéton
Sa tenue, son port de tête, le (fugace) coup de blues que ça m’a fichu, malgré le soleil
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Broyé
J’ai broyé mes effusions adolescentes.
Des centaines de pages. Grandiloquentes. Surchargées d’absolus qui se tirent la bourre.
Époques où l’amour ne s’écrit qu’en majuscule. Où les grands orgues de la musique que l’on imagine produire ne sont que les couinements du BIC qui cherche son chemin sur le papier.
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vélo, fusil mitrailleur, campagne
Croisé sur la route un djihadiste.
Ah non c’est juste un jeune homme qui revient de séances de tirs, fusil mitrailleur au dos.
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