Il faut laisser tomber la neige

47° 3' 21.37" N – 7° 37' 38.01" E

31/12/2015

Une peinture à partir d'un modèle photographique

Franz Gertsch transcende l’instant figé de la photographie, lui donne vie et l’immortalise dans un même geste, celui de la peinture. En 1969, à 39 ans, il fixe le protocole de son travail : sa peinture aura pour modèle la réalité objective que lui fournit l’appareil photographique. Il explique que « La réalité ne peut plus être saisie qu’avec un appareil photographique, car l’homme s’est habitué à considérer la réalité photographiée comme le rendu maximal du réel » tout en précisant qu’un « tableau doit rester un tableau et ne pas se substituer à la réalité ». Ses modèles sont des images qu’il a photographiées lui- même : amis, famille, anonymes qui acceptent de poser pour lui dans des mises en scène photographiques. L'artiste peut aussi utiliser des images qu’il trouve dans des magazines ou photographier sans mise en scène préalable. C’est une évidence notamment pour les œuvres récentes, réalisées à partir de photographies de paysages. Le peintre est aussi photographe et metteur en scène, gérant accessoires, éclairage, position des acteurs. Il sait qu'au moment de la prise de vue que les images ne resteront pas des photographies et qu'elles serviront de base iconographique pour sa peinture. Son regard de peintre-photographe va permettre de former des photographies-futures-peintures. Quand les images sont sélectionnées, Frantz Gertsch en tire des diapositives projetées en très grand format sur une immense toile blanche. Frantz Gertsch fixe l’image sur la toile. La soumission à l’image est donc complète. (...)   Source Wikipédia