Un mois de légendes /
octobre /
novembre 2015 /
décembre /
Le pain et les livres
-C'est quoi pour toi le luxe ?
-Quelle question, laisse-moi y penser.
-Et pour toi ?
-Ne me retourne pas la question.
-Le luxe ? Le luxe... pour moi c'est le pain et les livres.
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Je suis un bon citoyen !
A l'occasion de l'hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre, le président de la République demande aux Français d'afficher, vendredi 27 novembre, le drapeau de la France à leur fenêtre. Si vous ne l'avez pas, nous vous proposons de le télécharger ici.
"On croit rêver"
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J’ai viré mon mec…
… le lendemain des attentats de Paris.
Ce jour-là, j'ai réellement compris que nous n'avions pas les mêmes valeurs. Qu'il ne comprenait pas mon empathie et envie d'aider les gens, même à mon modeste niveau.
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Dru
Ça racole dru dans la ville. Les marchands écartent leurs jambes derrière les vitrines blindées. Ils nous rappellent en vomissant étoiles et guirlandes de ne pas oublier de fêter le petit Jésus en faisant le bien autour de soi…
Je les emmerde !
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Lui
Cette homme, 69 ans, son chat, 10,5 ans.
Un mur fondateur de Genève.
Un homme qui nous apporte la magie toute l'année.
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La nostalgie du départ
J'ai toujours aimé De Chirico. Pour ses ombres interminables, pour la poésie de son regard.
De passage à Palerme, je me souviens d'une scène ubuesque où je guidais un chauffeur de taxi (alors que je ne connaissais absolument pas la ville) vers une petite galerie qui exposait le Maître.
- "C'è una Mostra di un pittore palermitano? " me demande le chauffeur...
- "No, di De Chirico"
- "De Chi ?" ...
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Alfonse, au théâtre du Léman.
Spectacle de cirque québécois. Mais comme on ne pouvait pas prendre de photos, là c'est le lac, juste à l'entrée de la salle.
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J’ai toujours détesté mes cheveux bouclés
… sans doute depuis le jour où une souris s'y est trouvée coincée
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Prédateur
Je suis passé devant l’homme endormi une première fois et de l’autre côté de la vitrine, au chaud, une femme feuillette le journal et mange un croissant (j’étais en route pour aller engloutir le mien). Scène bouleversante. Je mets la main à l’appareil, m’immobilise et me revient en mémoire le travail de ce photographe dont la marotte était d’immortaliser des dormeurs, dans quelque situation qu’ils se trouvent.
Pour moi un abus de pouvoir sur quelqu’un d’incapable de réagir puisque endormi.
Me retrouver, prédateur, dans la même situation m’indispose et je continue mon chemin.
En revenant l’homme dort toujours, la femme est partie mais je ne peux m’empêcher, malgré ma retenue de tout à l’heure de déclencher.
Et me voilà prédateur à mon tour.
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Chef de guerre
Les maires de France écoutent leur chef de guerre parler d’inflexibilité, de démocratie, de barbarie, de porte-avions. Ils semblent unis, les vieilles rancœurs momentanément en berne. Certains font des portraits du grand chef avec leurs téléphone, d’autres se disent : Bachar d’accord, bombarder l’EI d’accord mais que faire de ces jeunes musulmans français que nous avons imaginé pouvoir intégrer, d’autres encore pensent au repas qui les attend, d’autres savent que la frustration est l’explosif le plus puissant pendant que Hollande veut élargir la déchéance de la nationalité aux binationaux nés français – Une revendication martelée avec constance par la droite.
Pendant ce temps, jamais les pays occidentaux n’auront vendus autant d’armement.
Qui sème le vent récolte la tempête – pense le maire de B... en mettant la main sur la bouche et réprime subitement cette pensée, se surprenant à imaginer que son voisin aurait pu l’entendre.
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La Folie
Oui ce coin s'appelle la Folie, c'est comme ça M'sieur dames. Et en y passant me suis rappelé n'avoir pas fait ma photo du jour.
(J'ai bien du faire 5-600 images aujourd'hui, ceci explique cela, c'est pas que j'étais en manque de photographies. Mais aucune à voir ici.)
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9838 kilomètres
Oulan-Bator - Genève en voiture en trois semaines pour présenter les beautés de la Mongolie aux visiteurs des Automnales.
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Silence de la Photographie
Lu dans ce livre de Jean-Claude Lemagny:
Si la photographie est effacement, c'est parce qu'elle est une forme de laisser-être des choses, une mise en retrait de la parole: car "les photographies n'ont rien à dire". Elles "nous coupent la parole". Et pour cette raison "nous font indéfiniment rêver".
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Le Block
"Situé au milieu d’une zone industrielle, au centre ville, "Le Block » est un projet émanant de la volonté d’ouvrir un nouveau lieu culturel à Genève, proposant une programmation éclectique."
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La Bretelle
Tu apprends dans la soirée les attentas à Paris.
Tu penses à tes connaissances à Paris, heureusement indemne.
Tu penses à ton entourage qui s'occupe du bar La Bretelle.
Tu te rappelles qu'ils sont aussi exposés au terrorisme.
Tu te rends compte que leur existence a plus de valeur de l'Euromillion.
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Tirer un coup peut coûter cher
« … il refusait que je m’assieds près de la fenêtre et s’est mis à me frapper, laisse-moi la place, vous vous rendez compte, frapper un professeur de littérature, un vieil homme de soixante-dix ans, je me suis ressaisis, très en colère, tu vois cette nuit, crapule, je t’égorge, j’ai un couteau mais tu ne le sais pas, je te tuerai dans ton sommeil. La grosse brute est allée se plaindre au directeur et on l'a déplacé dans une autre cellule. Peu après ils m’ont transféré à Belle-Idée, dans le pavillon des Lilas. »
Mr. X, publié en poche préfacé par de Mandiargues, a tiré un soir avec une carabine à air comprimé sur un collégien taquin qui lançait des cailloux contre la façade de sa maison. Il faut savoir que lorsque le même collégien jouait au basket dans le préau jouxtant la maison de l’écrivain, celui-ci sortait en trombe de sa maison en moulinant l’air de sa canne, proférant insultes et menaces insanes.
Par chance le plomb ne transperça que le cou du môme - vous savez je tire très bien, et quand le juge m’a demandé si je recommencerai, j’ai dit oui sans hésiter – et le poète se fit embarquer manu-militari et coffrer plus de trois ans.
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Si tu m’aimes, lève la patte !
Le monde des humains déconne vraiment, pense le caniche et aboie, mais sa maîtresse prend ça pour de l’affection et dit : sage, tu auras ton susucre…
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12/11/2015
…j’entends chuchoter dans mon dos : « La vanité déteste le silence. Dis quelque chose, même si c’est rien… »
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Mieux motard que jamais
Au cœur du triomphe de l’automne
Un sexagénaire sur une Triumph
Fait pétarader ses chevaux
«Quand on me demande à combien elle va, je réponds que j’en sais rien. Ça laisse pantois mais moi je m’en fous. »
Il me dit pourtant avoir frisé les cent septante-cinq - aux vitesses où tout se met à vibrer et pourrait s’émietter d’un seul coup - puis avoir réduit les gaz en se demandant à quoi ça sert.
"Allons, plus calmement, simplement…"
Vieillir c'est ralentir - sans doute pour arriver moins vite à destination...
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Camp de concentration des désirs
On pourrait dire : il a le cœur aussi sec qu'un centre commercial où chuintent les balais des nettoyeurs.
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Test test
On passe la moitié de sa vie à chercher de belles lumières, et l'autre à s'en affranchir.
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Electrohypersensibles, s’abstenir
Joli travail du photographe Jean Revillard sur les personnes forcées de vivre en marge de la société, en raison d'une hyper-sensibilité au réseau électrique et autres ondes de téléphonie mobile.
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Boris
Jamais Boris ne ferait jamais un doigt d'honneur à qui que ce soit. C'est moi qui lui ai demandé... pour l'ombre...
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Pinchat, à la sortie du tennis club.
Juste après une séance avec David, ou nous avons parlé de notre monde de la photographie. Et posé une première brique à notre édifice.
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Prince assyrien
...pour le flatter autant que pour le faire sourire et l'empêcher de quitter son trône, je lui ai dit qu'il ressemblait au fils d'un prince assyrien.
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Petit pays, petites préoccupations
Alors qu'en Turquie rôdent des relents de guerre civile, la Suisse fait une rupture d'anévrisme journalistique...
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