qualité suisse
La Paz, place Murillo.
Près du palais présidentiel, sont alignés sur le parvis de la cathédrale, une brochette d’officiels face à une fanfare, face à une garde armée et un rang silencieux de manifestants. Je me glisse parmi les manifestants pour avoir une vue d’ensemble et tombe sur un flic, main sur la gachette d’un Sig Sauer. Du matos qualité suisse qui n’aurait sans doute jamais vu le soleil bolivien si l’initiative de 2009 contre l’exportation des armes (de guerre) aurait abouti.
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Edvard Munch
Tiwanaka et ses 172 têtes anthropomorphes de l’empire Aymara entre 300 et 1150 après JC. Avec en vedette, le cri d’Edvard Munch.
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tonneaux
A Copacabana, ancien centre cérémonial Inca, on vénère Notre Dame de Copacabana Sainte Patronne de la Bolivie. Une des particularités de ce lieu de culte qui mêle profane et sacré c’est le baptême des voitures devant l’imposante basilique blanche. Contre une modeste obole, un homme d’église coiffé d’un chapeau de cowboy, bénit, capots ouverts, les moteurs, l’intérieur des véhicules et ses propriétaires. Nous rencontrons EL FELINO devant son van accompagné de ses musiciens. EL FELINO s’appuie sur des béquilles et raconte avoir fait une série de tonneaux à voiture. Il a failli y laisser la jambe. C’est pour remercier la vierge de s’en être sorti que le groupe de musiciens a fait le voyage depuis le Pérou…
https://www.youtube.com/watch?v=-y9ff1Nifg8
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Les grands débats…
Où il est prouvé, si l ‘on s ‘en tient à la pure chronologie UPPJ, que l ‘oeuf vient après la poule…
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Delirium…
Indicible, ineffable…Est-ce l ‘effet de la fatigue, de la chaleur ?…Je vois une main sur sa tête, un visage furieux dans sa queue…
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Moïse.
…Sauvé des eaux. Découvert ce matin nageant désespérément en rond dans la piscine, épuisé, à bout de souffle. Nourri, hydraté, dé-stressé, il repart vaillamment vers de nouvelles aventures…
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Viva la huelga !
Viva la huelga !
Grève des instituteurs dans tout le Pérou. Ils ne gagnent pas plus de 280 euros par mois et revendiquent un salaire décent. Les aéroports sont bloqués, barricades et pneus enflammés sur les routes principales, à l’entrée des villes…
La lutte pour un salaire minimum décent.
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Auto…
Auto-édition : car, qui voudrait publier ce livre ?…
Auto-dérision : car, qui voudrait l ‘acheter ?…
Auto-satisfaction : ça, c ‘est fait !
Auto-promotion : le prochain s ‘appellera CAMPAGNES, ou mieux, MONTAGNES …
Donc : toute proposition de résidence » d ‘artiste » dans les champs ou les alpages sera sérieusement étudiée.
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Cris, pleurs.
Une pirogue effilée avec une dizaine de touristes à son bord serpente au milieu d’une zone marécageuse. La voie d’eau navigable fait au plus de quatre mètres de large. Tout autour, la jungle. Impénétrable. Henri, le guide, partage avec passion ses connaissances de la forêt où il est né. Il repère par chance un groupe d’anacondas entrelacés, fait couper le moteur et demande le silence. La joie sans doute mêlée à de la stupeur fait tanguer légèrement la pirogue dans le crépitement des appareils photo. Avec un chuintement d’écailles, une femelle glisse vers la pirogue. Un mouvement de recul fait tanguer l’embarcation. L’anaconda est à un mètre du bateau. Redresse la tête.
Cris, pleurs. Henri demande le silence avec autorité, que personne ne bouge. On est passé à deux doigts du chavirement et probablement d’un carnage. Le serpent de six mètres plonge alors sous la pirogue et n’en fini pas de raconter cette curieuse rencontre à ses potes anacondas.
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Steppes…
La yourte de mes voisins – dans laquelle ils vivent – a entièrement brûlé le mois dernier. La nouvelle vient d ‘arriver, directement de Mongolie. Trois techniciens Mongols, une fille et deux garçons, se chargent du montage. Qui durera toute la journée. Le soir, barbecue à la maison. Les garçons sont carnivores, la fille végan…Tous aiment le rosé de Provence.
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Jérôme
Vol inaugural Latam 2214 du 18 juillet pour Trujillo qui va mettre en retard le nôtre pour Puerto Maldonado.
Dans la jungle péruvienne proche de la frontière brésilienne.
Singes capucins blancs.
Canopée.
Vols d’aras.
Traces de jaguar.
Jérôme, barman de Belfort au Bello Horizonte.
Chuchupe géant dans un bocal de formol.
Henri et sa machette.
Marche de nuit dans la forêt.
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le champ d’à côté
Camping sauvage, une bande de jeunes, une nuit d’ivresse, de sono trop fort, de voisins excédés. Après 2 tentatives de négociation, à 5h c’est le voisin qui sort son fusil, tire en l’air, et la musique s’éteint.
Le lendemain matin, reste des bouteilles de verre, du verre cassé, des capsules au sol, un tas de crottes et de papier au milieu du champ, et… des mégots. Des mégots dans le champ. Dans les haies, sèches. Et le feu part. Un arbre, puis 2, puis les haies, la forêt. Les jeunes sont partis, heureusement on est à côté, trop tard pour éteindre, on appelle les pompiers, on part à tout de vitesse, les enfants sous le bras. Pendant 1h, vu l’ampleur des flammes, on pense notre cabanon détruit. Heureusement le feu est parti contre le vent. Les pompiers sont arrivés vite, 4 camions, ils ont pu atteindre le foyer à travers la forêt, notre cabanon est entier.
On se rappellera longtemps encore ces 5 minutes, la vitesse et l’ampleur des flammes, notre départ précipité, et la connerie de ces jeunes.
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Svp
Samedi, mariage, je fais 2-3 photos d’échauffement… Et passe pile poil devant mon objectif une rigolote boite aux lettres.
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« des villages noyés dans la forêt »
De passage au Musée d’ethnographie de Genève, Mopiri découvre deux photographies datant du début des années 70 parues dans un livre de René Fuerst. Une image de son village vue du ciel et une autre de l’un de ses ancêtres. C’est à cette époque que les Paiter Surui eurent leurs premiers contacts avec l’homme blanc.
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Fin de parcours
Je crois bien qu’il y a eu un splatch, ou un splaaatch, à l’instant fatidique.
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Les cours de Yoga, je les donne
Inès donne des cours de Yoga à Genève. Et… elle en donne aussi. Gratuitement. Au gré de ses balades dans les parcs…
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UPPJ: Un Pigeon Par Jour
Je voulais créer le groupe UPPJ sur Instagram. L’acronyme est déjà utilisé par un photographe qui immortalise un pigeon par jour …!
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« Pool with two figures »
Merci :
à David Hockney pour l ‘ inspiration ,
à Jacques et Jules pour l ‘ intelligente figuration ,
à Nicolas -qui-aime-les-splash pour l ‘idée…
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Pas de réseau,
L’orage me surprend en chemin. Je me réfugie dans les bois. M’adosse d’abord à un sapin qui s’égoutte dans mon cou puis avise un hêtre m’a l’air bien feuillu. Je m’assieds, regarde les feuilles scintiller, écoute la forêt dégouliner… une demi-heure a passé, peut-être, l’impatience me gagne. Je décide alors, j’en ris encore, de consulter la carte radar des pluies sur mon smartphone. Pas de réseau, ou si peu, puis passe d’un hêtre à l’autre, lève le bras, une barre de plus, le site s’affiche, pas la carte. Ça m’occupe bien pendant un bon quart d’heure, juste le temps pour qu’il arrête de pleuvoir.
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Sur la place…
Ils ont expédié le repas dominical. Ils attendent que les parents aient fini leurs agapes , café, pousse-café, sieste peut-être…pour partir en famille à la plage. Il est 13 heures. Ils s ‘ennuient…
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Failli lui demander.
Oui, la Lake Parade est un inépuisable réservoir d’images pour les photographes de rue. Oui, il y a plein de belles, de beaux qui se trémoussent les attributs, s’exhibent, désinhibés par la bibine, sans doute. Oui, l’énergie collective chauffe l’atmosphère, ce soir c’est 34 degrés. Oui la zik est un peu binaire, d’ailleurs quelqu’un me dit j’me tire, j’ai cru que c’était la guerre. Oui au milieu d’une foule on peut parfois se sentir très seul.
Que peut bien penser ce type qui pointe son doigt ? Failli lui demander.
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E200
retrouvé quelques films, un peu périmés, 10-12 ans, des piles, fourré tout ça dans un Fuji 645 Wide, fait un saut dans le bois d’à côté, posé le film chez Pierre, toujours là, à côté de sa noritsu , fidèle au poste. Traitement croisé, pour secouer les pigments, et mes arbres sont là.
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L’Hirondelle
tombée du nid.
Je viens de comprendre pourquoi le chat passe ses journées à la fenêtre à guetter, sous les nids d’hirondelles.
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Février 1973
Je voudrais bien avoir un appareil photo automatique où il n’est pas nécessaire de régler le temps de pose, l’ouverture, mais tout cela va arriver… Ce sont toutes ces manipulations qui n’ont pas d’importance que j’essaye d’automatiser (…)
Josef Koudelka – Février 1973
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Des fils de potes
Manif.
ON VEUT DES LIEUX AVANT D’ÊTRE VIEUX !
Proclame une banderole.
Mômes masqués, capuches relevées.
Ça va sans doute déborder un peu dans la soirée.
Devant le poste de flics, quelques Houhhh! Houhhh !
Des fils de potes, des potes et des vieux potes défilent.
Quelques vieux punks aussi, les clous rouillés par la nostalgie.
Toute cette culture alternative qui se cherche des lieux et que l’état veut parquer dans des espaces préfabriqués sous contrôle.
Et voilà mon fils, ça ne m’étonne pas, grand flandrin, fils de boutiquier qui m’a piqué mon nez de clown.
Mais j’en ai heureusement toujours en réserve des nez de clown.
On ne sait jamais….
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