Un mois de légendes /

Livres de cuisine

Tu sais, tu es une personne importante, j’aime ce que tu fais, j’aime ce que tu aimes, tu n’es pas seul, nous sommes une communauté d’amis qui aimons les mêmes choses, partageons les mêmes goûts, les mêmes indignations, et je sais que tu aimes le bio, je sais que tu aimes faire parfois de bonnes affaires chez Zalando, chez Amazon, tu achètes surtout les livres de cuisine, tu vois nous partageons une certaine intimité, je sais aussi que tu fais partie de la communauté Mac, que tu préfères l’Asie à l’Amérique latine, la sensibilité politique des démocrates plutôt que des républicains, tu es progressiste, je le sais, tu es contre les hégémonies et les discours simplificateurs, tu ne serais autrement pas abonné au courrier international on-line, ni ne farfouillerais avec ta souris les sites complotistes, tu cherches l’objectivité, beaucoup de tes amis LIKE tes opinions, du moins celles que tu LIKE, oui vraiment tu es formidable, unique. Si jamais on te demande de restreindre les initiatives de notre grande communauté en te forçant de signer des postulats qui vont dans ce sens, refuse à tout prix. Car c’est la liberté qui est en jeu. La nôtre et la tienne, indéfectiblement liées. Et nous sommes fiers d’en être les garants.

le samedi 30 juillet par Francis Traunig


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Joueurs Pokémon

Oui, toutes ces personnes jouent à Pokémon GO.

le vendredi 29 juillet par Gabriel Asper


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Afrique

"L'exotisme (du grec tardif exô- « au-dehors », exôtikos « étranger, extérieur ») est un phénomène culturel de goût pour l'étranger. Le phénomène se constate à plusieurs reprises dans l'histoire des civilisations en expansion. La curiosité de la société romaine pour les religions en marge de l'Empire, ou les temps d'ouverture de la Chine à la culture européenne pourraient relever de l'exotisme. Cependant, cette attitude s'exprime avec plus d'amplitude et de variété en Occident, en raison de la mondialisation : des grandes découvertes au commerce globalisé actuel, en passant par le colonialisme. Avec Claude Lévi-Strauss on ajoutera un critère essentiel, l'occident est désormais une culture anthropologique, elle ne confond plus l'étranger avec l'imitation qu'elle en fait, elle sait ce qu'exotisme veut dire. Une création d'inspiration étrangère cesse d'être exotique lorsqu'elle inspire en retour cet étranger, comme l'impressionnisme au Japon ou Picasso en Afrique."   Source wikipédia

le mercredi 27 juillet par Francis Traunig


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Chicken day

Au-dessus de l'Irak : Du Boeuf, please. Nous sommes sorry, nous n'avons plus de bœuf. Il reste du chicken. Merci, mais nous avons déjà mangé trois fois du poulet aujourd'hui. Vous n'êtes que soixante customers on today's flight, et le catering was mal planified. Voulez vous faire une réclamation? Pas du tout madame.  Let's go for poulet, and today will be a chicken day for us.      

le mardi 26 juillet par Francis Traunig


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Sur la table

Chez Aline

le mardi 26 juillet par Nicolas Spuhler


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Signe de V

...je repense à ce touriste, probablement Hollandais, fasciné par un groupe de jeunes nonnes à ne plus pouvoir les lâcher du regard. Encombré par son physique d'échalas et son Nikon en bandoulière, il va-et-vient, pieds nus, en demi cercle autour d'elles. Puis se cale contre un pilier du temple. Puis braque discrètement son optique sur les jeunes dévotes qui psalmodient en chœur. Puis relève l'écran du viseur de l'appareil qui fait un angle droit, regarde ailleurs tout en maintenant l'appareil vers l'objet de sa fascination. Déclenche. Jette à la volée un oeil à l'écran, rectifie légèrement l'angle de prise de vue, regarde ailleurs. Déclenche. Et discrètement consulte à nouveau l'écran. Arrive une touriste asiatique. Peut-être Thaï. Elle se place sans gêne au milieu du groupe des nonnettes et fait un signe de V avec la main à un homme qui la photographie  avec son portable. Quitte le groupe des jeunes filles et leur jette un joli sourire.    

le lundi 25 juillet par Francis Traunig


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700 kilomètres plus au sud

  Quittons Gabriel et Juliette à Nyaungshwe où nous sommes restés une petite semaine pour rejoindre Rangoon par avion. Le chauffeur qui nous accompagne à l’aéroport nous raconte qu’en quatre ans les prix ont explosé. Notre petit hôtel, par exemple a triplé ses prix. Beaucoup vendent leurs terrains aux hommes d’affaires venus de Rangoon. Ils construisent des hôtels, ouvrent des bars, des restaurants. Beaucoup de gens de ma ville sont forcés de partir à la campagne à la recherche d’un terrain moins cher. Le tourisme amène de l’argent mais il faut le contrôler sinon les Birmans vont perdre leur sourire. 700 kilomètres plus au sud : Rangoon est moite, chaude et molle comme une tarte aux oignons trop cuite, tarte aux oignons qui pourrait contenir l’ensemble de la population suisse. L’interdiction faite aux motos et scooters de circuler et livre la ville à la bagnole, congestionne d’autant plus le trafic qu’il paraît déjà proche de la saturation. Plusieurs images : Une équipe d’ouvriers frappent, en cadence, à la masse, une structure en béton armé sur laquelle ils sont perchés. On dirait un nid de cigognes surpeuplé. Tâche qui semble absurde, même à vingt marteaux piqueurs. Bâtiments coloniaux qui pourraient servir de décors de films recouverts de lichen, où s’accrochent aux fenêtres des arbres, du linge et des antennes paraboliques, souvent bleues. Un homme se tient debout, pieds nus, au milieu de ciseaux, de tournevis, de clefs à molettes, d’emporte-pièce et de boulons rouillés. Un indien pétrit une pâte qui lui a mangé ses mains. Un papillon se pose sur le bras d’une vendeuse au moment où elle nous tend l’ananas qu’elle nous a préparé. Des couples d’amoureux, dans le jardin Mahabandoola, se cachent des regards sous leurs parapluies. Et puis cet homme avec sa planche, vite, on s’observe, qui semble poser mais déjà est happé par sa vie et moi par la mienne et semble à jamais figé dans un présent éternel.

le samedi 23 juillet par Francis Traunig


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Sélection

Sur un ordi un peu lent. C'est long.

le samedi 23 juillet par Nicolas Spuhler


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HTAT ELAN

Le moine qui nous accompagne dans la grotte HTAT ELAN semble avoir plus de plaisir à diriger sa grosse lampe torche sur les chauves-souris suspendues aux plafonds de la caverne que sur les centaines de Bouddhas disposés tout au long du parcours. En lotus sur une natte, tout au fond de la caverne, il nous dit méditer tous les matins pendant une heure, avant le lever du jour.

le vendredi 22 juillet par Francis Traunig


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Le lancé de Léon

Sport traditionnel du côté de chez Max.


le vendredi 22 juillet par Nicolas Spuhler


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Fuchsia

Pluies diluviennes Lacs d’eaux brunes qui barrent les chemins Touristes réfugiés dans les cafés, accrochés à leur cappuccino Qui jouent aux cartes S’ennuient Reniflent Recommandent une tournée Regardent au loin des mômes bondir par dessus une gouille Lisent leurs guides, leurs livres, leurs carnets de notes Se retournent distraits par un camion qui crache sa fumée noire sur un cycliste encapoté de plastique fuchsia Observent les chiens s'abriter qui observent les hommes s'abriter.            

le jeudi 21 juillet par Francis Traunig


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La vie de Brian

Résumé de la vie de Brian. En 30 minutes.

Il raconte qu’après sa journée de travail d’éboueur il rentre se coucher. Vers 23 heures sa femme le réveille, lui prépare le repas du soir. Vers minuit il se rend dans une discothèque où il est en charge de la fermeture. En rentrant, souvent plus tard que prévu, parce que ça ne se passe pas toujours simplement, il dort encore deux heures avant d’enfiler sa salopette d’éboueurs, à cinq heures du matin.

« Au bout d’un moment, ma femme s’est rendue compte que je n’avais plus les yeux devant les trous… »

Brian et sa femme se lancent alors dans le toilettage pour chien.

« On arrive à en laver une trentaine par jour, c’est du boulot, mais un bon boulot. Trente dollars le chien (23 US). Les gros se laissent faire. Easy. C’est les petits qui mordent, toujours. Tien, cette cicatrice-là, c’est un petit. J’ai dû aller à l’hôpital me faire recoudre. Je suis entrain de transformer un 4×4. On va bientôt explorer l’Australie, mon pays que je connais moins bien que le reste du monde… »

Brian tout à coup émerge du bain thermal et s’allonge sur les lattes de teck, ferme les yeux et reprend son souffle.

« Et vous, murmure-t-il, vous faites quoi dans la vie ? »


le mardi 19 juillet par Francis Traunig


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Titubants

...7 heures de bus sur un océan de nids de poules, puis largués à 4 heures du matin dans un lieu improbable,  immédiatement pris en charge par une camionnette sur une dizaine de kilomètres, accueillis ensuite par un gardien de nuit dans un hôtel qui affiche complet, dormis un moment  dans le lobby sur des canapés offerts aux dards d'un escadron de moustiques et vers six heures partons à la recherche d'un logement. Titubants.

le lundi 18 juillet par Francis Traunig


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Cette photo découle de 8h d’étalonnage vidéo

Pour les curieux, la voici: https://www.youtube.com/watch?v=DomQnofBN1c

le lundi 18 juillet par Gabriel Asper


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S’il fallait…

S'il fallait résumer la situation du jour par une image, voilà qui est fait...

le dimanche 17 juillet par Francis Traunig


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C’est pas facile

Bon, c’est vraiment pas simple de faire des images quand le monde se livre sans contraintes, sans tensions. Pas simple lorsque les gens se jettent avec leurs sourires éclatants sous l’objectif. Pas facile de choisir quand tout abonde. Quand tout est merveilleux, paradisiaque, édénique. Pas facile de faire fi des stigmates de l’Histoire. Pas facile non plus de résister devant la terrible photogénie de la misère, de faire de l’art avec le peu des autres, ou de caraméliser de pixels l’exotisme, l’incongru. La grâce par contre, partout, scintille.

le samedi 16 juillet par Francis Traunig


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Fronde, bis

Rencontre d'une vachère qui me montre comment, avec une fronde (à défaut de chien berger) on ramène son troupeau dans le droit chemin.

le jeudi 14 juillet par Francis Traunig


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Mont Popa

Au sommet du mont Popa, doigt de basalte dressé dans un paysage luxuriant, trônent temples et pagodes qu’on atteint après avoir gravi 777 marches très exactement. Tout au long du chemin se chamaillent des flopées de singes qui galopent bruyamment sur les toits de tôles qui recouvrent les escaliers bordés d’innombrables échoppes et de petits temples. Les vendeuses peuvent passer de la calculette pour indiquer un prix à la fronde pour chasser un singe et s’assoupir avec une féline indifférence si rien ne se passe.   Les pèlerins, ou plus exactement ce qu’ils tiennent dans les mains, attisent l’intérêt des singes. Tenir une canette avec indolence est risqué, la bestiole arrive par derrière et l’embarque sans demander son reste. Mais la pléthore de ces chapardeurs qui emmerdent les marches tout au long du parcours a permis à une corporation de nettoyeurs, il y en a un toutes les vingt marches, d’éviter à nos pieds de patauger dans de la merde de singe et de réclamer une obole - qu’on ne peut évidemment pas refuser dans un lieu Saint, propre.

le mercredi 13 juillet par Francis Traunig


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Hte-Hte

Hte-Hte dix huit ans,  a dû interrompre sa scolarité pour soutenir sa famille, vend les livres de Orwell photocopiés, des cartes postales et des peintures sur tissu de Bouddha. Brillante et délicate  jeune fille qui parle 5 langues "en écoutant les touristes..." sera privée d'accès aux études par notre intérêt à sa culture. Et nous nous quittons encombrés par ce dilemme.

le dimanche 10 juillet par Francis Traunig


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Splatch

Retour aux affaires, comme on dit, après 15j sans ordinateur, sans électricité, ou sans réseau, ou les trois ensembles. Petite chronique de vacances.

le vendredi 8 juillet par Nicolas Spuhler


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Bouée

Fleuve Cateté pollué par des métaux lourds de l'entreprise brésilienne "Vale"

le jeudi 7 juillet par Aurélien Fontanet


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Enfin

Enfin à table, dans la rue, à 23 heures 52 à Rangoon.

le mercredi 6 juillet par Francis Traunig


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L’expression masculine

Ce que vous voyez, c'est l'expression de l'homme, son paroxysme, son organe de reproduction, son phallus lui permettant d’émettre l'hypothèse d'une extension phallique lors d'un coït précipité, son "in" pour s'insérer dans le "out", la clef USB qui n'attend que de décharger ses fichiers sur une carte mère, la Tour Eiffel qui n'attend que d'avoir la Gaule...   Bref, c'est une bite quoi.

le mercredi 6 juillet par Gabriel Asper


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Toc

Dans le mega centre commercial de l'aéroport de Dubaï

le mardi 5 juillet par Francis Traunig


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Colonne droite.

Quoi de plus beau qu'une tranche de pain toastée qui saute hors du grill et fait la colonne droite.

le lundi 4 juillet par Francis Traunig


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Cinquante

Joyeuse fête pour les cinquante ans d'Isabelle, demande en mariage et repas gargantuesque.

le dimanche 3 juillet par Francis Traunig


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La cabane

au bord de l'eau

le dimanche 3 juillet par Nicolas Spuhler


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Cropettes

Deux coquettes, aux Cropettes prennent un bain de lumière. Joli petit festival musical qui est né bien avant que les deux coquettes soient nées. Et les vieux amis passent, grands-pères et grands-mères pour certains, qui il n'y a pas si longtemps promenaient des landaus de marmots braillards en fumant des pétards. Comme le temps passe. Voilà un vieux pote qui se déplace en crabe le regard enchainé aux fesses vibrionnantes d’une belle black, et lui là, qui rit tout seul, qui riait déjà il y a trente ans, quelle constance. Eh salut ! purée, c’est pas vrai… Tu vas ? Comme tu vois, aussi bien que toi. … Je me souviens de deux coquettes, il y a trente ans, qui prenaient un bain de lumière…    

le samedi 2 juillet par Francis Traunig


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Tropical corner

Sinon ce jour-là j'avais aussi des feuilles, une plage avec des maillots de bain, et une poubelle avec une carte visa à l'intérieur.  

le vendredi 1 juillet par Nicolas Spuhler


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Purée de patates

Eh ! Simone, magnifique ton enterrement. Tes enfants émouvants, aimants. Idem pour les enfants de tes enfants. Jean-Jacques ton mari, digne dans sa douleur, le pasteur, hors du commun, canon.  Il en faudrait plus des comme lui pour remplir temples et églises. On a même parlé du pape qu’il admire. Tu te rends compte, un ministre protestant papiste, disons pour nuancer : qui est touché par les engagements de François. Moi qui m’imaginais une cérémonie un peu sanglée par le dogme. Et bien pas du tout. C’était marrant, pendant le buffet, joyeux malgré tout et convivial, au-dessus de nos têtes, dans le bleu, il y avait un avion qui écrivait LOVE. Simone, encore une toute dernière chose : merci pour tes purées de patates, le dimanche. Tu sais que j’aimais ça, elles me manqueront. Toi aussi…

le vendredi 1 juillet par Francis Traunig


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