évidemment
Les pourvoyeurs de contenus ont mis au point un logiciel qui avertit l’usager lorsqu’il se met en mouvement, de façon à ce qu’il relève la tête de l’écran pour ne pas se blesser (et ainsi se dédouaner de toute poursuite judiciaire possible aux États-Unis, évidemment).
Ubuesque !
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Aujourd’hui, je suis vieille
25 ans, l’âge où les vacances vont se compter dorénavant en semaines
Où l’on peut associer pour la première fois le mot « siècle » à son âge.
Où l’on peut se jurer de rester passionné pour ne jamais devenir un vieux con
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Chantilly
Chantilly, ou le musée du cheval est fermé temporairement.
Mais ce n’est pas qu’une commune. Heureusement.
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28/04/2021
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smash dans l’air
Il court après une balle de ping-pong qui sautille jusque sur la route. Ça passe au rouge, il s’excite, n’arrive pas à l’attraper, laisse tomber un rouleau de papier de toilette qui se déroule, tout ça en chaussettes. Se retire de la chaussée avec son rouleau et regarde la petite balle se faire écraser.
Pas de bol que je lui dis.
Pas grave m’en reste trois.
Faites du ping-pong ?
Ouais…
Et sort une raquette de sa poche arrière avec laquelle il envoie un smash dans l’air.
J’m’appelle Gianni, ramasse ses chaussures et s’en va.
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#noname 762
Aujourd’hui je savais que je n’aurai pas le temps nécessaire à la photographie, longs déplacements et rdv phagocytent ma journée. Je sors de la voiture et là devant moi cette beauté hors d’âge, avec un disque bleu qui me semble incongru. Un temps où les voitures n’étaient équipées que de l’essentiel, ce qui fait aujourd’hui leur beauté et alimente ma nostalgie Je fais cette simple photo avant de m’approcher et apercevoir une petite boule blanche sur la banquette arrière. Je fais encore un pas, tourne autour et mon cœur sursaute en apercevant un pied sortant d’une couette dans le coffre. Dernier abri d’un, d’une malheureuse. Pas de photo, je range l’appareil. Je file à mon rdv me promettant d’essayer de rentrer en contact à mon retour. Trop tard la 4L a disparu. Je reviendrai, au même endroit.
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Le seul regret peut-être c’est de ne jamais voir les images.
J’attaque la pente que le matin je dévale à fond de train à vélo. Sauf qu’il y a un radar, vitesse et feu rouge, dans la descente. Deux messieurs bichonnent l’engin. Je les interpelle : Eh ! bonjour, en descente, il chope les vélos sur la piste cyclable au rouge ? Le plus balèze me salue par mon prénom, traverse la route. Le reconnais pas tout de suite. Carmelo ! Un de mes premiers apprentis. Sympa, appliqué, dévoué. Y a plus de trente ans. Tireur sportif émérite qui m’a appris que nous les photographes (pour faire court) étions les cousins éloignés de ceux qui arment, visent et shootent dans les stands de tir. Carmelo qui a réussi à me faire tirer sur une cible alors qu’on m’a mis au clou parce justement j’ai refusé de tirer. A l’armée. Carmelo grâce à qui j’ai interrogé (photographiquement) la pratique du tir de tous les milieux possible. Carmelo qui finalement s’est mis à la photographie (passion dont je suis peut-être indirectement responsable) en me flashant parfois. Mon seul regret peut-être c’est de ne jamais voir les images.
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je ne souffre plus
En abstinent non connaisseur, lorsqu’il s’agit d’offrir du pinard à des buveurs, c’est toujours l’originalité de l’étiquette qui me fait craquer. Et lorsque le vin fait vibrer les glottes, je ne souffre plus de rester sur le bord de la route, je m’agite pour me décapsuler et faire mousser l’eau gazeuse.
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un an
fête des un an du marché du domaine des graves, marché de proximité ouvert en plein covid, toujours là, heureusement.
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à vingt mètres de Jean
And ne forhtedon na*
Borges a quinze mètres de Grisélidis Real, péripatéticienne, qui elle repose à vingt mètres de Jean Calvin, (dit J.C:) flambeur d’hérétiques.
L’humanité réunie dans le triangle des Bermudes du cimetière des rois.
*Be not afraid !
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23/04/2021
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Comme disait Kant…
… : » C’est bien le Soleil, ça fait des Ombres. »
La plage sera transcendantale ou ne sera pas.
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Fangio, Senna and cie
Fraichement arrivé à Marseille il y a un particularisme local que tu intègres de suite et qui te fait vite relativiser la conduite Parisienne voir Sicilienne. Ici on ne conduit pas on pilote Moooosieur !
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Hamburger Gschichtli (La petite histoire de l’Hamburger).
Sur les quais une équipe de trois jeunes filme un monsieur fagoté très librement. Trois proprets en joggings blanc et bleus, genre stagiaires d’une TV locale. Je passe mais ma curiosité tire le frein à main et je reviens en arrière. Les petits jeunes s’éloignent joyeusement bavards. J’aborde le monsieur. Il s’appelle Markus, vient tous les jours à Genève en train depuis Waldstaat en Appenzell-Rhodes extérieures, sauf dimanche.
On m’a filmé parce que je suis écrivain.
Ah bon ? Et vous écrivez quoi Markus.
J’ai écrit un roman qui s’appelle… vous parlez allemand ?
Oui….
Hamburger Gschichtli (La petite histoire de l’Hamburger).
Mais Monsieur…
Ne m’appelle pas Monsieur, on se tutoie…
Markus, d’accord, mais je comprends pas, tu fais tous les jours de la semaine Waldstaat Genève en train ?
Oui sauf dimanche, ça me prend quatre heures vingt pour aller, quatre heures vingt pour le retour, on m’a offert un AB (abonnement général).
Mais pourquoi ?
Parce que j’ai une princesse à Genève.
Ah bon tout s’explique.
Tu serais d’accord de venir avec moi à Hambourg pour me photographier ? C’est ma ville préférée.
Peut-être un jour, mais avant ça t’aurais envie d’un sandwich ?
Oui avec plaisir, et un coca, je peux ?
Et plein d’autres choses sont encore arrivées suite à cette rencontre avec Markus, mais la plus mémorable est qu’il s’est mis en tête à vouloir m’écrire un petit conte pendant que j’irais chercher à manger. Une histoire de Prince et de Princesse. En allemand.
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Pour le reste, on verra.
Aujourd’hui :
Une bande de gamins exulte d’avoir réussi à faire voler leur jouet et déclare : It’s the first flight of a powered flight on another planet.
Fuji, le chat, a boulotté un lézard.
A 524 kilomètres au sud de mon clavier, un photographe appelé G.D. est condamné à 180 euros pour un excès de vitesse de dix kilomètres.
Les terrasses des restaurants et cafés genevois sont bondées et ont accueilli leurs premiers clients depuis quatre mois.
Sandrine sent bon le savon de Marseille.
Une feuille du tilleul pointe le bout du nez.
Pour le reste, on verra. Peut-être sur info-rts.ch ou au Téléjournal de Arte. Ou pas.
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Capone Kaput
Il y a des jours où il n ‘est pas bon d ‘ouvrir sa boîte aux lettres. Au courrier du matin , une lettre d’amour de l ‘officier du Ministère Public.Une jolie prune de 180 euros pour un excès de vitesse de 10 km/h, le 19 juillet 2020 à 13 h 22, Marseille.Les bouteilles à la mer de la République Française arrivent toujours à destination. Généralement majorées…
Comme dirait une amie, aujourd’hui je fais du Bacri…
à suivre : liste de jurons…
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19/04/2021
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Sauf pour la photo
Vernissages ! C’est reparti. Mais modérément. Sans cacahouètes. Sans poignées de mains. Sans bises, ni accolades. Masqués. Sauf pour la photo.
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peut-être pas
Ce monsieur est peut-être portugais, peut-être pas.
Il murmure, ou peut-être pas, un poème du tout grand Pessoa, portugais lui aussi.
Ce qu’il faut c’est être naturel et calme
Dans le bonheur ou le malheur
Ressentir comme on regarde
Penser comme on parle
Et quand on va mourir
Se souvenir que le jour meurt
Que le couchant est beau et que belle est la nuit qui reste
Et que si c’est ainsi c’est parce que c’est ainsi
Ou simplement prend le soleil, fume sa cigarette et attend les clefs.
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14/04/2021
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Rose de Sharon
“Dans la grange pleine de chuchotements et de murmures, Rose de Sharon resta un instant immobile. Puis elle se remit péniblement debout, serrant le châle autour de ses épaules. Lentement, elle gagna un coin de la grange et se tint plantée devant l’étranger, considérant la face ravagée, les grands yeux angoissés. Et lentement elle s’étendit près de lui. Il secoua faiblement la tête. Rose de Sharon écarta un coin du châle, découvrant un sein.- Si, il le faut, dit-elle. Elle se pressa contre lui et attira sa tête vers elle.- Là! Là. Sa main glissa derrière sa tête et la soutint. Ses doigts caressaient doucement les cheveux de l’homme. Elle leva les yeux, puis les baissa et regarda autour d’elle dans l’ombre de la grange. Alors ses lèvres se rejoignirent dans un mystérieux sourire.”
STEINBECK (JOHN) Les raisins de la colère. Gallimard, Paris, 1947. Traduit de l’anglais par Marcel Duhamel et M.-E Coindreau.
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un arbre noir couvert d’oiseaux jaunes
Aujourd’hui :
Vu, face à l’hôtel Métropole, accoté aux vitrines de Roche Bobois, un homme tendre un Coran à bouts de bras psalmodier des versets. Pieds nus.
Lu, dans le très intense Ordessa de Manuel Vilas, Mon cœur ressemble à un arbre noir couvert d’oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.
Rempli une poubelle de cent dix litres de gants en plastique, de sacs en plastique, de masques, de canettes en alu et d’emballage Mac Do jetés sans vergogne dans un champ, coincés dans une haie, entassés dans un fossé.
Il y a d’un côté les sans vergogne et de l’autre les éco-culpabilisés qui font du tri une obsession, et tous les autres, souvent indifférents mais parfois mollement concernés.
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11/04/2021
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Nuits portègnes
Ce dimanche est de novembre et la sortie tourne court. Je me plonge dans les archives et tombe sur quelques images inédites et jamais regardées.Certaines ne me font pas rougir, et surtout, surtout me posent cette question : » Quand reverras-tu Buenos Aires ?… »
La vie est un tango.
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10/04/2021
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09/04/2021
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Chronique…
…du presque rien et du pas grand chose…
Le mistral a soufflé toute la nuit, rendant folle la girouette, faisant craquer la vieille maison mal isolée. L’insomnie, amie familière, m ‘a offert le dernier Caryl Férrey, LËD ( « glace », en russe )qui, d’entrée , m’a plongé dans un apocalyptique ouragan arctique. Le réveil, bien sûr, fut honteusement tardif…Pots renversés, branches cassées dans le jardin : l ‘arbre de Judée et la glycine font au sol une chanson de Prince. Au premier éternuement j ‘ai rallumé le chauffage. J ‘ai ajouté quelques images sur mon site…
Il y a des gens que j ‘aimerais connaître, et d ‘autres que j ‘ai envie de revoir…
» I only want to see you laughing in the purple rain.Purple rain, purple rain…. »
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07/04/2021
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Oui, mais…
…le concept reste flou. Comme cette image.Le propriétaire de ce restaurant, fermé depuis un an, ne me contredira pas…
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Día 95
La purga en una ciudad de asfalto, sale de entre las grietas… la purga perfecta de ¡Hércules!
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Mal de pierres
C’est le titre d’un film splendide de Nicole Garcia où Marion Cotillard est atteinte de « Bovarysme » et soignée dans cet hôtel historique à Davos, le Schatzalp.
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Le monde est si vaste
Drosophile en habit de soirée, à moins que ce soit une mouche à merde. Le monde est si vaste et lacunaire la connaissance.
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