Un mois de légendes /

La vie, vite…

Artiste subtile et généreuse, Marie-France prépare l ‘inauguration de son atelier-galerie. J ‘ai la primeur du tit’ponch. Nous trinquons à la vie, à l ‘amour, à l ‘art, à tout et à n’importe quoi…Merci, l ‘amie.


le jeudi 30 novembre par Gérard Dubois


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bircher

Fétiches, reliques, images et autres bouées qui nous permettent – entre autres, of course – de garder la tête hors de l’eau dans le canyoning de la vie:

Mon fils, Georges trop vite parti, Dürer l’éternel, le bleu cobalt comme remontant à la mélancolie, et une pierre d’Ollin, le Dieu qui symbolise, le mouvement, le soleil et le jeu chez les Aztèques.

Quel bircher !


le jeudi 30 novembre par Francis Traunig


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clichés

« Plus le message est probable, dit Wiener, moins il fournit d’information. Les clichés ou les lieux communs, par exemple, éclairent moins que les grands poèmes. »


le mercredi 29 novembre par Francis Traunig


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The long goodbye…

Le jour est ensoleillé.

C ‘est bien.

Personne ne pensera, ou ne dira, que c ‘est un temps de circonstance.


le mercredi 29 novembre par Gérard Dubois


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Totem

Derrière le fond blanc, il y a un totem.

La fine équipe en fin de shooting.


le mardi 28 novembre par Nicolas Spuhler


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Ligne de vie

Tant qu’il y a des fissures,

il y a de la vie, c’est sûr


le dimanche 26 novembre par Michel Bruno


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MORE

MORE FUN

MORE LOVE

MORE CHRISTMAS


le samedi 25 novembre par Francis Traunig


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éther

Dans une des nombreuses salles d’attente de l’hôpital, on nous passe des petits films pour bien nous faire comprendre ce qui nous attend.  Un réel progrès depuis l’époque où on nous endormait à l’éther.


le jeudi 23 novembre par Francis Traunig


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-Venez, venez !

-Venez, venez !

-Le zoom c’est toi ! Rapproche -toi !


le dimanche 19 novembre par Francis Traunig


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Au cimetière de Montparnasse…

J’ai vu que Gaisbarre avait déménagé… mais surtout que la tombe de Charles Wolinski était devenue complètement vierge d’inscription. Pas même d’initiales. Rien: si un livre de Charlie Hebdo n’avait pas traîné sous un bouquet de fleurs séchées, je n’aurais pas reconnu sa tombe.

De là-haut, Charles Wolinski doit se marrer. Assassiné durant les attentats de Charlie Hebdo pour son humour dérangeant, il continue de déranger…

En sortant, je tombe sur Evelyn, une femme grecque qui vit à Paris. Quand je lui demande ce qu’elle lit, elle éclate de rire et me montre … Dracula.


le samedi 18 novembre par Michel Bruno


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I met the sheriff.

J ‘ai de la chance, il est seul à son stand. Je lui demande l ‘autorisation de le photographier, et lui dis que je suis fan, que j ‘ai lu tous ses livres parus en France. Il m ‘offre une nouvelle, inédite, et me la dédicace.Le reste est un éclat de rire :

« – Thanks a lot, you made my day !

-Ah, ah, I know these words ! « 


le samedi 18 novembre par Gérard Dubois


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Alice

Portrait en couleur


le lundi 13 novembre par Nicolas Spuhler


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flaque…

Immobile, la pensée galope dans tous les sens. Je pense à ce moineau qui tient dans son bec une langue de chat et la laisse tomber dans une flaque…


le lundi 13 novembre par Francis Traunig


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loyal

Fissure de mon loyal Fuji X70 et de l’humérus.


le dimanche 12 novembre par Francis Traunig


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12

A la 12e fois j’ai arrêté.


le samedi 11 novembre par Nicolas Spuhler


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Sur ce,

A.M.  a monté une entreprise de gestion financière, fréquenté la princesse Von Bismarck, importé des cosmétiques, tourné un film avec Robert Hossein et Jean-Claude Brialy, posé comme mannequin dans les magazines les plus prestigieux, voyagé, entrepris, conquis. Mais la chose dont il est le plus fier c’est de posséder une énergie, une force, un rayonnement qu’il dispense sans compter.

-J’ai 86 ans vous savez. Un jour une inconnue s’est jetée dans mes bras en me disant vous me faites du bien.

Et A.M. enchaîne :

Petit, je devais avoir neuf ans. On m’hospitalise pour une appendicite. Y suis resté quinze jours. On nous endormait à l’éther à l’époque, je m’en souviens bien. J’ai adoré être dorloté, tout le monde s’occupait de moi, me demandait ce que je voulais. Quelle révélation l’hôpital. Puis suis rentré et ai commencé à déprimer. Vous savez ce que je faisais le soir avant de m’endormir ? Je priais pour que je me casse une jambe, pour qu’on s’occupe à nouveau de moi. Et vous savez quoi ? Un mois plus tard, on me retrouve dans le coma, double fracture de la jambe. Un mois d’hôpital.

Sur ce, une heure plus tard, je me luxe  l’épaule et me fait dorloter de 17 heures 30 jusqu’à minuit, exactement.


le samedi 11 novembre par Francis Traunig


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Chinese Food

« Si un jour on se promène sur le lac et que l’on voit un oiseau blanc. Ça c’est un signe !  »

Ping Pong


le vendredi 10 novembre par Aurélien Fontanet


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céleste

J.J. Busino, écrivain de romans noirs, mythographe, poète, baratineur céleste, commerçant et ami généreux…


le vendredi 10 novembre par Francis Traunig


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Plus que trois ans à tirer !

Quand le réel déborde la fiction. Sur sa droite. Quand les séries télé sont des comptines pour enfants en regard des frasques du grand canari jaune.  Il est le messie de la fin des temps du tout fric. L’apôtre de notre société recouvertes de faux plafonds, le chirurgien esthétique de nos idéaux boursouflés.

Plus que trois ans à tirer !


le jeudi 9 novembre par Francis Traunig


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On va

On va à la mort par peur de la mort. C’est tellement incompréhensible ! Voilà comment l’homme fait. L’homme, un homme: ce rien qui est tout, puis il n’est plus rien du tout. Celui-ci voit qu’il va ne plus rien être, et il a tellement peur de ne plus rien être, et il a tellement peur de ne plus être qu’il pense: « Plutôt n’être plus ! » Voilà comment les hommes sont faits. Ils vont à la mort par peur de la mort, ils la guident du mauvais côté. Croyant s’éloigner d’elle, ils vont à sa rencontre; ils sont attirés par le vide même, – comme dans les montagnes, devant un précipice, lorsque le pas qu’on fait pour y échapper vous y porte et la crainte d’y tomber est justement ce qui vous fait tomber.

C.F. Ramuz / Présence de la mort


le mercredi 8 novembre par Francis Traunig


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Un peu, peut-être…

Deauville. Une obsession m’y a conduit. Mettre mes pas dans ceux du Narrateur. La faute à Marcel…

Au sortir de la gare une pluie glaçante m ‘accueille, un vent violent me fait tituber. Le parapluie  acheté en urgence au supermarché du coin ne tiendra que dix minutes, jusqu’au front de mer, avant de finir désossé  aux pieds de Gene Kelly. Sur les planches désertes et glissantes je fredonne « chabadabada » pour m ‘encourager, mais les moules-écrevisses, la tarte Tatin et le verre de Chablis seront plus efficaces…

Je passe voir l ‘expo de Gérard et disserte Recherche avec la gérente de la bijouterie, proustienne s’il en fût : son fils se nomme Swan ; ça ne s ‘invente pas…

Elle me dit qu ‘il faudra revenir, que la ville est morte à présent, que la saison hippique est terminée .Elle se trompe car le hall de la gare m ‘offre un flagrant démenti.

Du temps perdu cette escapade ? Un peu, peut-être…Pas sûr.


le mercredi 8 novembre par Gérard Dubois


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rebelles

Trognon  : Dit non à Mac Os, à Ios, à Window et Anrdoïd

Trognon  : Be free ! Be Trognon ! Buy Trognon !

Plutôt que d’être victime de l’obsolescence achetez la directement.  Trognon pour ceux qui ne veulent plus passer pour des cons. Le nouveau système d’exploitation des rebelles.


le mardi 7 novembre par Francis Traunig


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30 mm

La machine d’ou sortent les beaux cadrages de Francis.


le lundi 6 novembre par Nicolas Spuhler


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pas toujours

Les garçons ça grimpe aux arbres et les filles jouent à la poupée. Mais pas toujours.


le lundi 6 novembre par Francis Traunig


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Baby plage

Oublié mon appareil ce matin.  Me reste ce pauvre téléphone, qui va faire l’affaire du jour.


le dimanche 5 novembre par Nicolas Spuhler


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L’art du cadrage

Et soudain me revient en tête ce fabuleux livre de l’art photographique: « le manuel de la photo ratée »


le samedi 4 novembre par Nicolas Spuhler


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must pay

Aujourd’hui :

Au café avec Calvino qui raconte Méduse et Persée et le fameux regard de la vision indirecte qui seul est en mesure de révéler la sauvage énergie du monde reflétée dans le bouclier de bronze de Persée (le capteur numérique ?) pour éviter d’être transformé en pierre.

Arrive une famille – latino-américaine – chargée de valises et affublée de ces oreillers en demi-lune de couleur qui empêchent le cou de se tordre sur les vols longs courriers. Les mômes se couchent en travers des banquettes, le père avec un anglais sommaire, demande des crêpes.

No crêpes before 9 heures  – répond le patron affairé

Alors bathroom, please !  

No bathroom, toilettes in front, but must pay !

Alors le père de famille, avec ses restes de nuit blanche dans les yeux, profère un très joli :

Welcome to Switzerland !

Pus loin :

Faire de la buée, recommencer, faire de la buée, simplement. Il faut que je m’y remette…et rendre floue, le temps d’un rire, la sauvage énergie du monde.


le samedi 4 novembre par Francis Traunig


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La

La carte d’un pays imaginaire, un caniche stylisé par Jeff Koons, une tumeur maligne, l’écorce de vingt ans de vie de couple, Silvia nous ébranle les repères…


le vendredi 3 novembre par Francis Traunig


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