RIP Didier
Longtemps, ta passion pour la photographie a tenu les métastases à l’écart.
Aujourd’hui, ils ont eu raison de toi mais ta belle âme, elle, reste bien vivante.
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sandwich
Pourquoi pas toi ?
A sa place plutôt qu’à la tienne ?
Pourquoi pas toi debout le matin à se dire à quoi bon mon vote puisque rien ne changera ?
Pourquoi pas toi se prendre pour Gandhi et n’être que gardien de piscine ?
Pourquoi pas toi plutôt que faire semblant d’être un autre ?
Pourquoi pas toi à aboyer contre les fascistes et devenir comme eux ?
Pourquoi pas toi là-bas plutôt qu’ici ?
Pourquoi pas toi pilote d’avion solaire ou juste copain avec Piccard ?
Pourquoi pas toi acteur de film pour adulte et aimer lire Kant ?
Pourquoi pas toi dans la peau du migrant qui tend la main ?
Pourquoi pas toi coincé dans un ascenseur avec ta patronne et lui réciter un poème de Michaux ?
Pourquoi pas toi, flic et croire à l’ordre ?
Pourquoi pas toi chat plutôt que souris ?
Pourquoi pas toi jambon dans le sandwich de Penelope Fillon ?
Pourquoi pas toi enfin réconcilié avec qui tu es ?
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quoi
-Qu’est-ce qui fait que vous nous avez repérés ?
-C’est que j’ai l’œil aux aguets et me prends un bain de lumière.
-Vous photographiez quoi ?
-Ce qui vient à moi, là aujourd’hui, cette dame qui dort dans la rue depuis trois ans.
Les deux loubards, habillés neutre, vert et brun, sont de la judiciaire et au creux du bras, sous un sac pointe l’objectif d’une caméra.
-Allez, au revoir, et à chacun sa passion !
-Non à chacun son boulot…
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30
Vernissage des 30 ans d’affiches
de danse
Laurent Bonnet
et l’adc
2 rue Necker du 27 avril au 5 mai
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glyphosate
Dans les campagnes helvétiques, la culture politique est arrosée au glyphosate.
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aimant
Il se peut, parfois, que le monde mis en boîte par les selfies
et celui des œuvres d’art réduit à l’état d’aimant collé sur les frigos
autant que celui du manque de grâce des vêtements fonctionnels
fassent transpirer la tristesse
même
si
sur la photo on sourit
Mais il arrive aussi, souvent sans qu’on s’y attende, que la résistance s’organise contre l’excès de couleur des cartes postales
Par la poésie
Au coin de la rue
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mais enfin
Chronique du marché de Colmenar.
Dans le ventre de sa petite voiture, il vend des fromages, du lomo et du jamon Iberico. Quanto ? Qué ? Que dices ? Jamon ! Une moitié, une moitié nous va… Gracias… aqui esta el cambio… Mais au moment de s’en aller, un surrégime de moteur nous fait tourner la tête. S’éparpillent alors dans les airs, comme des oiseaux effrayés, des chemises, du linge de couleur, des pantalons. Des tubes de métal se tordent, tout doucement, presque sans précipitation, d’autres cassent net avec un bruit d’os de poulet et se débarrassent de la toile qui les recouvre. Une camionnette blanche vient de débouler dans la pente sur les stands du petit marché de Colmenar, stoppée nette par une voiture heureusement garée en travers de la pente.
Nous sommes bouches-bée. Il faut quelques secondes pour que s’évapore notre sidération et comprendre ce qui se passe. Personne ne parle, pas un cri. Dans la camionnette une femme immobile. Je m’approche d’elle et entend un homme insister : mais enfin la pédale des freins c’est pas celle de droite, mais enfin… mais enfin…
Puis peu à peu des groupes se forment et enflent les palabres.
Le fromager nous interpelle : Un mètre de plus, vous vous rendez compte, un mètre et on était morts. Et presque solennel, un demi sourire aux lèvres : C’est une renaissance, merci, c’est une renaissance, nous sommes vivants…
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Tu seras général
-Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! (…) Tu gagneras des prix au Concours Hippique. Sans doute me voyait-elle en uniforme blanc d’officier de la Garde, sautant quelque obstacle sous les yeux éperdus d’Anna Karenine….
Romain Gary : La promesse de l’aube
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The end
MOTH, men on the hill, au festival impulse de Verbier. Rock and rock, du tout bon.
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Kardashian
La légion espagnole de Cadix défile au pas, et chante à l’unisson avec la foule la grandeur d’un passé glorieux. Les légionnaires encadrent, arme à l’épaule, le christ qui surplombe un océan de ferveur. Curés, flingues et croix, barbes à papa, ballons multicolores, troupeaux de mignonnes moulées à la Kardashian, touristes essorés par le soleil, tout s’emmêle en un joyeux bordel. Les espagnols ont vraiment le sens de la fête.
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liotard
Un instant durant, il m’ as semblé qu’il me regardait de haut. J’ai du me tromper.
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L’ours est mon maître
Pourvu que ça brûle, 6 mois au Mexique, Sur les chemins noirs, Instincts, Entre selle et terre, L’Homme-Frontière, Désert d’attitude, L’ours est mon maître, Un destin dans l’Islam, L’usage du Monde, Pourquoi Tokyo, L’oiseau ventriloque, Mike Horn.
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studio
Un jour, je laverai les vitres. Peut être. Pas sûr. Propreté ou diffusion, je n’ai pas encore choisi.
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El ingenioso hidalgo …
…don Quijote de La Mancha.Costaud Cervantes de la street, Hervé n ‘hésite pas à poser pour un cliché crétin.Et Dulcinée, hilare, participe…
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cousin éloigné
La vie est parfois une fête foraine d’où s’échappent des autos-tamponneuses qui s’élancent au hasard dans des univers électrifié par l’incongru. Comment le dire plus simplement ? J’ai photographié Anna dans sa chambre il y a douze jours, et voilà que je la retrouve sur une image prise par un pote au stand Ford du Salon de l’Automobile, aux côtés d’un cousin éloigné, sur le parvis du château de Gruyère, un mardi après-midi.
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chasser les aubaines
Par un petit saut en Europe, avec Vincent, l’ami canadien francophone, nous avons été magasiner pour chasser les aubaines*.
*faire du shopping et dénicher les bonnes affaires
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Lève le nez vers le ciel
J.B. boit son café, sur le pouce, sur le plan de travail de la cuisine. Se rappelle devoir amener des papiers à un collègue de travail au moment où il franchit la porte. Lève le nez vers le ciel, l’été n’en finit pas, revient dans la maison cherche ces fichus papiers, les trouve sous une pile de journaux, lance pour la seconde fois un bonne journée à la cantonade aux mômes et à N. sa femme encore dans la maison, enfile son casque, ses gants, met le contact et s’engage sur la route de C. sur son scooter.
J.B. est pneumologue, responsable des urgences dans un hôpital genevois et s’y rend tous les jours à scooter.
X, lui, revient de la ville. Il vient de passer une nuit blanche. A longuement hésité de dormir chez son pote de foire mais préfère rentrer chez lui. Il est aide-cuisinier et doit être au boulot avant onze heures. En arrivant près du village de C. X. coupe un virage en S, en passant dans l’herbe le sursaut de sa voiture réveille X qui s’est endormi et percute J.B. de plein fouet. Qui meurt sur le coup dans la haie défoncée.
Le destin de J.B. aurait été tout autre si il n’avait pas trouvé les papiers si vite, ou s’il s’était brossé les dents un peu plus longuement, ou regardé le ciel deux secondes de plus.
C’était un mercredi 2 septembre 2009.
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Mais où sont les neiges d ‘antan ?..
…/ Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu’ Anglais brûlèrent à Rouen…
( En ces temps problématiques et fébriles, il est bon, le temps d’une photo, qu ‘un François chasse l’autre. Le gibet est une autre histoire…).
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Mauvaise farce…
En ce premier avril, la météo se fiche de nous. Seule la glycine se souvient, qu ‘en théorie, le printemps est là. Je viens même de rallumer le chauffage…
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