Un mois de légendes /
juillet /
août 2016 /
septembre /
Stéph
Steph, le pied de Krystel, La FER, la rentrée des entreprises, Hippomène, et bien plus encore mais je n’ai pris qu’un tout petit bout en photo.
Voir l'image /
Guroo Badsha
« Je travaille trois mois par année sur les plages d’Italie puis je retourne chez moi à Calcutta étudier la biologie sous-marine. »
Voir l'image /
Couscous
Franceso Scarpa et Gianni Motti
Gianni Motti ne fabrique pas d’objets. Ses œuvres, presque toujours invendables, ont une durée de vie qui excède rarement la rumeur qui les accompagne. Difficilement transportables dans l’intérieur du collectionneur, elles ne sont pas non plus des objets de jouissance. Elles se passent de la légitimation de la galerie, préférant emprunter les canaux de l’information médiatique, sous forme de scoops ou de dépêches d’agence : « Tel un virus, l’artiste détourne les réseaux mondiaux au service de son projet, s’insère dans leur flux continuel de données, et délègue au rédacteur anonyme de l’agence la réalisation du document attestant de l’effectivité de sa « performance ». » (Pascal Beausse)
En 1986, à la manière d’un terroriste, G. Motti revendique auprès des agences de presse l’explosion de la navette Challenger. En juin 1992, il contacte l’agence Keystone et se déclare responsable du tremblement de terre qui provoque, entre autres, dans le désert californien, une fissure de soixante-quatorze kilomètres de long, encore visible aujourd’hui. En novembre 1997, un jeune étudiant diplômé de l’École des Beaux-Arts de Grenoble reçoit une bourse pour travailler pendant six mois avec un artiste reconnu. Le jeune homme fixe son choix sur G. Motti, qui décide alors d’envoyer son assistant autour du monde, « les voyages forment la jeunesse », jusqu’à épuisement de sa bourse. L’unique contrainte et mission du voyage l’oblige à toujours porter sur lui un T-shirt portant la mention « Gianni Motti Assistant ». Il parcourt ainsi les États-Unis, la Tanzanie, l’Australie, les Caraïbes… et termine son périple à Paris, en pleine manifestation anti-Front National, dans le sillage du cortège du Parti communiste français. C’est ainsi qu’il est photographié sur un cliché publié dans « l’Humanité-Dimanche ». En novembre 1997, toujours, G. Motti s’infiltre dans une session des Droits de l’Homme à l’ONU, et occupe le siège du délégué indonésien, absent. Au moment du vote sur les minorités ethniques, il prend la parole, intervient en faveur de ces minorités, rallie à sa cause d’autres représentants qui finissent par quitter la salle en signe de protestation, provoquant l’interruption de la séance. En septembre 1999, il est invité à participer à Berlin à une exposition organisée par deux jeunes étudiantes. Quelques jours avant le vernissage, les organisatrices sont victimes, à leur domicile, d’une prise d’otages et tenues en respect pendant cinq heures par un braqueur en cavale, dont on dit qu’il aurait été commandité, venu se réfugier dans leur appartement alors que la police quadrille le quartier. Mis au courant de l’affaire, G. Motti arrive à négocier auprès des radio et télévisions allemandes l’exclusivité de la reconstitution de l’affaire, finançant ainsi une partie de l’exposition. En 1999, G. Motti met en marche pour la première fois « Big Crunch Clock » – horloge digitale comportant vingt chiffres, des milliards d’années aux dixièmes de secondes – qui fait le compte-à-rebours des cinq milliards d’années qui séparent le soleil de son explosion. L’horloge, qui n’est autre qu’un détonateur, est prévue pour fonctionner, ironie du sort, à l’énergie solaire, l’artiste obligeant chaque acquéreur à adapter l’appareil aux inventions technologiques futures. Après avoir revendiqué tremblements de terre, pluies de météorites, éclipses de lune et de soleil, G. Motti s’approprie la plus grosse catastrophe naturelle, jamais connue, responsable de la disparition du système solaire, et par là-même de la terre, délivrant du même coup l’humanité de ses terreurs millénaristes. Avec « Big Crunch Clock », G. Motti repousse les limites de l’art, créant d’ores et déjà une œuvre posthume sans précédent, dont il nous fait les dépositaires. |
Gianni Motti est né en Italie, il vit à Genève et ailleurs. Sources : MAMCO |
Voir l'image /
Test test
test de lumières en attendant le sujet dans une banque transformée en caverne d’ali baba de la décoration d’intérieure
Voir l'image /
Carotte
Tractor-Pulling.
Rituel importé de la civilisation agraire nord-américaine.
Démonstration de force mécanisée. Hells Angels, saucisses et bières. Bal de tracteurs. Concours de coupe à la tronçonneuse. Petite sauterie campagnarde organisée entre le centre de détention de Champ d’Ollon et la réserve naturelle de la Seymaz.
« En effet, sans l’appui inconditionnel de nos commerçants, entrepreneurs et amis, nous ne pourrions pas offrir ce week-end festif! Pensez à eux lors de vos prochaines commandes et achats. »
En en tête du programme : une grosse carotte.
Voir l'image /
Madeleine
I remember.
Elle s’appelait XS 650.
Il y a quarante ans.
Bout de route avec deux Hollandais en Goldwing rencontrés à Detroit
Dans les grandes plaines du Dakota, un panneau Speed limit enforced by aircarft, empêchait de s’ébouriffer la tignasse à plus de 55 miles.
Moteur serré dans le Wyoming.
Route coupée par un ours dans Yosemite.
En arrivant à SF, bourre avec une Mustang sur un pont en sortant de Berkeley.
Voilà ce qui s’est mis à remuer dans les tiroirs de ma mémoire en voyant cette moto-Madeleine.
Voir l'image /
Ginger
Au bord du Rhône, rencontré thierry, un belge qui s’est arrêté là en nous voyant dans l’eau.
Il revenait du Venezuela, et du Brésil, se demandait si il ne repartirait pas aux caraïbes, se laissant porter par le vent qui arrivait sur son casque.
Voir l'image /
Truffé de vierges
C’est marrant que les King du marketing, après avoir fait péter, n’aient pas encore pensé à nous offrir un paradis truffé de vierges – dès 1.- CHF
Voir l'image /
Lucioles
Le textile ? Un monde sans foi ni loi. Où les vessies se prennent pour des lanternes, les lucioles pour des phares et ceux qui portent du Boss pour des chefs.
Voir l'image /
Rien
Comme dirait Michel.
Mais il y a eu beaucoup hier, du coup je me suis laissé aller.
Oubliant que demain est un autre jour.
A demain.
Voir l'image /
Cliff et Léon
Chez Pierre, au Rosey.
Très beau château.
Très belle piscine.
http://www.lerosey.ch
Un jour je vous parlerai de ses vins.
Merci Pierre
Voir l'image /
Rien.
Anniversaire d’amis. Pas une image de bonne. Mauvais réglages. Honte. L’autofocus joue au chat et à la souris. Journée floue.
Rien.
Sinon un onaniste me & myself.
Voir l'image /
Clic, clic, zip et ratata
À chaque fois qu’il en avait fini avec moi, je me disais, il ne met pas de cœur dans son boulot. S’il était cuisinier, il raterait ses sauces. J’étais à la fois fâché contre sa nonchalance et amusé d’en avoir rien à fiche pour finalement toujours retourner chez lui. Me voilà gîtant à gauche, surchargé d’une touffe mal équarrie, les favoris qui battent de l’aile. Et cette fois, merde, j’ai une tête d’instructeur de l’armée suisse. Une autre fois d’un punk qui aurait décidé de se faire une raie au milieu de la crête.
José, en plus ne me parlait que par onomatopée.
-Boof, heu, pouf, pouf, etc. et regardait par la fenêtre en faisant cliqueter le ciseau.
Parfois quand la conversation prenait un ton plus personnel, il lui arrivait de dire : Oui, non, peut-être, je ne sais pas.
-Tes enfants vont bien José ?
-Si !
Clic, clic, zip et ratata, trente-cinq francs, merci, salut, à la prochaine.
Et finalement je me suis fait à lui comme lui à moi pendant presque trente ans.
Quand la retraite l’a finalement rattrapé, j’ai pensé que José allait me manquer. Puis j’ai rencontré Marcello, qui lui sauve les meubles avec plus de brio, des phrases plus longues, mais pour dix francs de plus.
Je tombe sur José aujourd’hui :
-Salut José, ça va ta retraite ?
-Si !
-Qu’est-ce que tu lis ?
-De la poésie.
Clic, clic, zip et ratata. Quel dommage de ne pas l’avoir su trente ans plus tôt on aurait pu communiquer par Haïku.
Voir l'image /
Hé !
Le monde se désagrège-t-il aujourd’hui, ou n’est-ce qu’une appréhension passagère ?
Je surprends un groupe de balèzes s’auto congratuler de comment ils ont mis à sac un bar, et comment le mâle alpha du troupeau a projeté « une crevure » contre un miroir pour le faire voler en éclat.
Puis juste un peu plus loin un cycliste me lance – va te faire foutre – parce que je le gène sur le trottoir où je déambule.
Alors que je médite sur ce face à face, j’aperçois une roumaine pousser des petits cris plaintifs en tendant un gobelet blanc à un musclé sanglé dans un Marcel qui beugle dans son téléphone : T’es qu’une pétasse, non mais…
Puis en passant devant le Starbucks, j’entends deux jeunes loups engoncés dans du BOSS : C’est là qu’on boit le meilleur café à Genève et entrer dans le café Yankee plein à craquer.
A la gare, chahuté par toutes ces collisions, je tombe sur X. Lui, monte les escaliers, moi, l’escalier roulant qui m’emporte.
-Hé !
-Quoi ? Tu me fais chier. Arrête de me photographier.
Et en arrivant au sommet des marches ensemble, il me serre la main.
-Le monde c’est de la merde, j’en ai marre, va te faire foutre !
Aujourd’hui, j’ai comme un doute…
Voir l'image /
Manque de courage
Ponge dans la tête, Francis, le Parti pris des choses, que je révise paresseusement en marchant. Je passe devant une arcade où une demoiselle racole le chaland avec un petit bonjour et un bout de savon coloré présenté sur un petit plateau argenté. Je pense alors au Savon de Ponge :
Si je m’en frotte les mains, le savon écume, jubile…
Plus il les rend complaisantes, souples,
liantes, ductiles, plus il bave, plus
sa rage devient volumineuse et nacrée…
Il faut dire qu’il fait beau et que le soleil, lui aussi, fait mousser les sourires. Je croise une dame, rondouillarde, un fichu sur la tête, un gobelet en plastique blanc à la main. Je smile mais elle ne me voit pas quand tout à coup, me fonce dessus un grand sec engoncé dans un costume bleu roi, il m’évite, me dépasse, je me retourne, et je le vois empoigner brutalement la dame par le collet.
-Tu viens avec moi, tout de suite…
Et l’embarque. Faut-il intervenir ? J’hésite, accélère le pas, les suis.
-Tu craches plus jamais devant mon magasin !
-Pardon mézieu, pardon.
-Tu fais ça en Roumanie, pas ici, t’as compris, t’as compris?
Le savon est une sorte de pierre, mais pas naturelle : sensible, susceptible, compliquée.
Elle a une sorte de dignité particulière.
Loin de prendre plaisir (ou du moins de passer son temps) à se faire rouler par les forces de la nature, elle leur glisse entre les doigts : y fond à vue d’oeil, plutôt que de se laisser rouler unilatéralement par les eaux.
Ps : au moment où j’allais intervenir – mais en fait pour dire quoi ? faire baisser la pression ? – je reconnais le propriétaire du magasin. C’est un de mes clients. Merde. Alors là, j’ai renvoyé mon courage à la niche et me suis dit : en rajouter pour faire mousser ? Non !
Voir l'image /
-Dire quoi ?
Voir l'image /
11/08/2016
Loupé la lune ce soir là.
Elle était magnifique, encastrée dans le fort de l’écluse. Trop tard. 5 min plus tard, le temps de prendre mon appareil et sortir dans un champ, elle s’était couchée. Me restait juste un ciel, des nuages, quelques étoiles.
Voir l'image /
Moustiques
Voir l'image /
Sacré Gabriel !
Voir l'image /
L’antishort
Voir l'image /
Je clic, il sourit et me dit :
Voir l'image /
trop grands pour lui
Voir l'image /
Aux obstinés, le royaume des cieux !
Voir l'image /