Aurélien et Paul décident de ramener un petit crabe qu’une grosse averse avait emporté loin de son point d’eau. Ils ont huit et quatorze ans, et s’engagent sur le chemin qui longe la jungle, avec le crabe, lorsque tout à coup un rugissement les fige. Juste un peu plus loin, dans les fourrés, un léopard et son petit leur font face.

C’est tremblants qu’ils retournent chez eux avec le crabe qui lui n’aura pas la chance de retrouver son chez soi.

L’abus de BEER pousse à la sieste. Tuktuk-woman et clients.

J-5

« Spring is nature’s way of saying let’s party. »

« It’s not like I only think when I’m in the office sitting at my desk. »

« Purée, c’est le moment que le soleil sorte de sa niche »

Vieux potes : le retour !

La dernière fois que j’avais photographié Norbert c’était en octobre 1986, il y a 32 ans.

Ps : Il détient toujours un record du monde, inscrit au Guinness. Mais vous ne devinerez jamais lequel.

La lumière revient !

La sève monte ! Joyeux printemps !

S’il eut su, lui qui interdisait les réunions à plus de trois, les fêtes, la danse et tous ces frivolités qui corrompent la foi. Le voilà en effigie sur une bouteille de bière. Et enterré aux côtés d’une péripatéticienne au cimetière des Rois. Le destin, parfois nous tire la langue…

La grand-messe de l’automobile est passionnante par ce qu’elle nous raconte de notre époque : la séparation des classes où n’est pas VIP qui veut, l’écoculpabilité pour justifier la hausse des tarifs,  des voitures aux calandres hypertrophiées, (hypertrophiées comme ces montres qui ressemblent à des réveils qu’on porte au poignet pour être vu), toujours plus de puissance pour toujours plus de limitations de vitesse. Et, au cœur de cette débauche, le pompon c’est l’effet Weinstein : le retour en force d’un puritanisme en basket et pantalon. On est passé de la femme-objet-carrossée-sexe maltraitée par les marques de bagnoles à une pudibonderie opportune hypocrite.

Et si le chemin du milieu c’était l’élégance ?

Quel monde toc ! Ce monde d’hommes.

Voilà qui est rassurant dans un monde où les robots piquent la place des travailleurs – rien, jamais, ne vaudra le fait main.

Me voici donc seul sur la terre, n’ayant plus de frère, de prochain, d’ami, de société que moi-même. Le plus sociable & le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvoir être le plus cruel à mon âme sensible, & ils ont brisé violemment tous les liens qui m’attachaient à eux. J’aurais aimé les hommes en dépit d’eux-mêmes. Ils n’ont pu qu’en cessant de l’être se dérober à mon affection. Les voilà donc étrangers, inconnus, nuls enfin pour moi puisqu’ils l’ont voulu. Mais moi, détaché d’eux & de tout, que suis-je moi-même ? Voilà ce qui me reste à chercher. Malheureusement cette recherche doit être précédée d’un coup-d’œil sur ma position. C’est une idée par laquelle il faut nécessairement que je passe, pour arriver d’eux à moi.

J.J.R.

Juste à côté, trois vieux papis*, assis contre la vitrine de la Police regardent passer la vie.

Une photo ? Pourquoi ? Oui…d’accord

dit l’un et lève sa canette comme signe d’acquiescement

Mais faut pas publier, hein…

Dommage. Reste le pigeon qui sieste sur le store de la Brasserie de La Sallaz.

•  https://www.youtube.com/watch?v=W-BJY-oWbTk

Alors qu’il vient de mettre son bus articulé en travers de la rue et fait pester, klaxonner, sourire, alors que les pelles à neige râpent le fond de l’air et que l’écran de la banque annonce Des journées d’hiver agréa…

…elle est toujours là, cher ami*. Devant une expo photo de gens exclus (?!) qui se battent contre leur destin

* https://unephotoparjour.ch/image/ftraunig_18-03-2017/ ‎