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et finalement Santiago
Elle pleure dans le grand hall de la gare encombrée d’un énorme sac qui contient une bicyclette. Je l’aborde. Je peux faire quelque chose ? Me dit ne plus pouvoir respirer à cause du masque. Il faut qu’on l’aide, n’en peux plus. Elle vient d’Allemagne, embarque pour Lyon puis Toulouse et finalement Santiago, en Espagne.
Je lui donne un coup de main tout en lui conseillant de déballer son bicycle à la prochaine gare, ça sera plus facile de le faire rouler que de le trainer dans son sac.
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à qui mieux mieux
Baden où fleurissent sur les talus herbeux la riche variété de la flore-politiqua.
Bzzz… bzzz… passent les passants qui vont butiner les sourires et répandre le pollen de la bonne parole à qui mieux mieux.
Ps : La mutation de l’espèce Fricker est intéressante. La Martin est une vieille variété sur le déclin et ne pousse souvent qu’à l’extrême droite des talus, bien qu’ici elle cache bien son jeu en se mêlant à ses congénères. On la reconnait à son odeur nauséabonde. La Jonas se distingue de sa famille par une corolle verte et préfère les espaces dégagés. En infusion cette fleur peut soulager d’éventuels problèmes pulmonaires. Certains déclarent la Jonas invasive.
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que
Facile d’arracher un beau sourire à un groupe. Suffit de dire quelque chose d’un poil moins convenu que fromage.
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qui savent
De la riche diversité des costumés pour le théâtre de la vie qui savent prendre leurs rôles au sérieux et en rire.
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trois fois
A la mi-journée l’ami Lutz prétend avoir déjà changé trois fois de montures. Je le crois parce que c’est un toqué de la petite Reine. Et on pourrait presque croire que son Vitus, il ne le balade que sur une roue pour ne pas l’user.
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lorsque je dis souris
Sugus n’a jamais vu d’appareil photo, encore moins un Ricoh. Mais ne tombe pas dans le piège lorsque je dis souris.
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château
Nous découvrons le lendemain que nous n’étions pas seuls dans la chambre à coucher du château de Trois-Rods.
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le bonheur sur ses gonds
Elles font frire de rire le bonheur d’avoir tout devant elles.
Monsieur, vous voulez écrire quelques chose sur mon T-shirt
Mais oui, avec plaisir. Où ?
N’importe où !
Et je me lance et écrit Vive le mariage, Vive la vie.
Mais voilà que je me plante et écrit Vive le mirage. C’est venu tout seul.
Toutes sont subitement interloquées et moi mal à l’aise de faire grincer le bonheur sur ses gonds.
Mais peu sans faut, les voilà déjà à alpaguer le passant suivant à gazouiller comme des hirondelles.
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l’avant-bras
Vieux motard que jamais*.
*Le proverbe que les motards qui pilotent des engins de plus de quarante ans se tatouent sur l’avant-bras.
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leste comme un fauve, il bondit vers moi
Malaise.
Il est de retour cet homme massif que j’ai hésité à photographier il y a deux trois semaines.
On s’observe.
Cette fois-ci il a relevé le bas de son pantalon au-dessus de sa jambe tuméfiée.
Je le salue, lui demande si je peux le prendre en photo, il marmonne un oui. Quatre images. Je lui glisse une pièce, le remercie et m’en vais. En crabe un peu à reculons un peu mal à l’aise. Mais à ce moment-là, leste comme un fauve, il bondit vers moi. Je pivote, me fige, lui se plie en deux, juste à mes pieds avant de retourner tranquillement s’adosser à son mur.
C’est plus tard que je me rends compte avoir fait tomber un billet de dix francs de ma poche au moment d’avoir acheté le droit de le photographier.
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Help !
Tout au long de la rue piétonne en direction de la gare, les terrasses des cafés sont bondées. A chaque table, sur les marches d’escaliers un peu plus loin et sur les bancs publics on se courbe sur son portable. Même le harpiste Paraguayen, empêtré dans la nasse du filet numérique, tripote son écran.
Et c’est pris dans la toile que je m’offusque ! Help !
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