Francis Traunig

Les légendes de Francis Traunig /

1812 images légendées.

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2015

bosser

IL y a des fous de piscines comme il y a des fous de chocolat. Sommes venu à Arles pour bosser et à chaque fois que nous cherchions Nicolas nous le retrouvions dans l’eau.


le dimanche 30 juin


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toits

Sur le toits de Lausanne, Gabriel fêté par ses amis.


le samedi 29 juin


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je trouve pas le mot.

Au mémorable festival de musique des Cropettes où l’on se rend bien plus pour manger et rencontrer les potes qu’écouter un Jazz parfois trop… je trouve pas le mot.


le vendredi 28 juin


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Et c’est vrai que ces pélargoniums ont la frite.

Sept heures trente. Estelina m’attrape par le bras. Elle a toujours été très matinale. Un service à me demander. Si je veux bien. Ça lui ferait plaisir. Mes géraniums. Oui. J’aimerais que vous me les photographiez pour que je puisse les montrer en Italie. Avec vous et Pietro. Dans deux minutes alors. Attendez que nous soyons à la fenêtre. Je me gratte la tête. Comment faire ça avec ma focale de18.3. Je cropperai, je cropperai. J’ai croppé et leur ai fait plaisir.

Et c’est vrai que ces pélargoniums ont la frite.


le jeudi 27 juin


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babillardes

Un petit rien sur pas grand chose.

Au moment où je pensais à ce qu’une rencontre peut avoir de fortuit pour me distraire de la chaleur, alors que me dépassait mollement un groupe de jeunes filles babillardes, mon regard s’encouble sur une flèche qui montre son chemin a une cerise.

Comme c’est curieux.


le mercredi 26 juin


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(ou pas)

Au commande de mon brise-glace à préjugés.

A quand le visage d’un bellâtre tendu sur la peau d’un tambour battu par une percussionniste non-épilée (ou pas) ?


le dimanche 23 juin


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brise-glace

Au commande de mon brise-glace à préjugés.

A quand une fillette à cheval sur un canon et un petit garçon en tutu bleu ?


le samedi 22 juin


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Mais vite alors…

Monsieur, Monsieur !

Désolé j’ai pas le temps.

Moi non plus, allez, juste une seconde, je peux vous photographier ?

Mais vite alors…


le jeudi 20 juin


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Je me suis toujours demandé

Je me suis toujours demandé si celui qui se débarrasse de son caddy après avoir sauté dans le bus est le même que celui qui balance son emballage BIG MAC sur une pelouse. Sans vergogne. Et vide son cendrier à un feu rouge. Klaxonne quand ça n’avance pas. Gueule à la caisse du supermarché parce que ça traîne. Et trouve chiant qu’il faille payer les cabas aux caisses. Alors qu’avant on recevait des emballages en plastique gratuitement.


le mercredi 19 juin


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atavismes

Mon fils, 28 ans, aujourd’hui :  donne-moi l’appareil papa, j’ai le bras plus long que toi. Quant à ma fille, 26 sous peu, elle ne peut plus se défaire de ce sourire commercial que je lui ai appris lorsqu’elle était toute petite.

Futurs parents, attention aux indécrottables atavismes.


le mardi 18 juin


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jetons

…better to enter the Kingdom of God than be thrown into hell where the worm never dies and the fire never goes out.

Mark 9:47

Il est écossais, retraité, avec en arrière plan un petit accent américain, et s’occupe à propager la parole des évangiles en foutant les jetons aux passants et promettre l’enfer si…. si quoi ? Si déjà quelqu’un le remarque.


le jeudi 13 juin


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furieux désir de…

Anne présente sa nouvelle saison au théâtre Forum de Meyrin sous le signe d’un furieux désir de…


le mercredi 12 juin


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manifestement

En randonnée mécanisée, la parité homme-femme vire cette fois-ci manifestement au profit des hommes.


le lundi 10 juin


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manifestement

En randonnée pédestre, la parité homme-femme vire manifestement au profit des femmes.


le dimanche 9 juin


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NOW

ENJOY THE MOMENT NOW*

*en placard sur le T-shirt de l’homme


le samedi 8 juin


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des sacs poubelles

Ce que je n’aime pas.

Photographier des gens qui dorment. Détourner une image au détriment du contexte. Exercer un abus de pouvoir en manipulant les lumières, par exemple éclairer par en-dessous ou coller une focale courte sous le nez de quelqu’un. Faire un bon mot avec une légende qui desservirait la chose explicitement représentée.

Ou encore rephotographier une image de mon ordinateur et me l’approprier.

Pourtant je n’ai pas pu m’empêcher de le faire. Comme quand on se pince pour constater qu’on ne rêve pas.

Photographier cette image de Doug Mills, qui décrit le crescendo d’obscénités auquel nous sommes conviés dans cette stupéfiante mise en scène.

Le marchand de tapis brandit sa marchandise. Des photographies de canons, des missiles, des chars, parce tout le monde le sait, une image vaut mille mots.

Ca permettra au client enjoué qui découpe ses opposants à la scie et les balance dans des sacs poubelles, d’être plus radical et de vivre avec son époque. Il l’avait promis : sortir son pays du moyen-âge.

La honte absolue.

Ps : Notre Président de la Confédération, qui bégaye misérablement l’English, a été invité par le marchand de tapis à Washington. Tapes sur l’épaule, sourires Colgate et bons offices proposés par la Suisse entre l’Iran et les USA. Notre presse jubile. Notre petit pays sur les épaules du géant. Puis, comme par hasard, quelques semaines plus tard, le Pompeo, secrétaire d’état, vient faire de la retape. J’adore ce petit pays, re-smile, re-courbette de la presse.

Ah oui, au fait, on l’avait presque oublié, il faut qu’on se creuse les urnes pour choisir notre nouvel avion de chasse. Cinq propositions au choix. Mais finalement pourquoi pas le F 35 américain.

Ils sont si cool, les américains.


le vendredi 7 juin


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beaucoup

Ces trois-là ont beaucoup déclenché !


le jeudi 6 juin


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35 litres

Good bye ma vie* en Kodachrome.

*en sac poubelle de 35 litres


le mardi 4 juin


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le cœur sur la main.

Madame Torche a la langue bien pendue. Adore son fils. A été députée.  A un avocat qui lui coûte zéro, me chuchote-t-elle, c’est l’état qui paye, on m’a estourbie de vingt mille francs. Je ne me laisserais pas faire… Elle a aussi un vignoble, une propriété en France et le cœur sur la main.

le samedi 1 juin


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