Francis Traunig

Les légendes de Francis Traunig /

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As I thought good,

The man in the wilderness
Asked me,
How many strawberries
Grew in the sea?

I answered him
As I thought good,
As many as red herrings
Grew in the wood.


le mardi 31 juillet


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N.

N. grand connaisseur des mouvements de la montagne, de ses rétrécissements et de ses sautes d’humeurs nous mène jusqu’au glacier de Ferpècle – qui s’est retiré de 150 mètres en 2017.


le vendredi 27 juillet


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Le mot Fuck c’est de la Littérature.

Maya met le paquet pour réenchanter les onze hectares de friches industrielles où se tenaient, en partie, les Rencontres d’Arles.

Pour créer «Un nouveau territoire de travail, de production, de débats, de transmission de la connaissance et de découvertes» clame LUMA, la fondation de la riche héritière de l’inventeur du LSD.

Mais voilà que LUMA et les rencontres d’Arles ne semblent plus jouer dans la même division.  Le forfait toutes expositions pour Les Rencontres, 42 euros, ne permet plus de visiter les espaces qu’occupait la manifestation, rachetés par la mécène. Il faut débourser entre 10 et/ou 15 euros en plus pour se promener dans une forêt d’ampoules de couleurs de Pipilotti Rist ou se sentir tout petit devant le gigantisme des œuvres de Gilbert et George qui clament à qui veut l’entendre que Le mot Fuck c’est de la Littérature.

L’eau citronnée à 4 euros en gobelet plastique aussi, c’est fuck…

Les temps changent, on fera avec. Ou pas.


le mardi 24 juillet


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surabondance

http://www.bilan.ch/etienne-dumont/courants-dart/arlesles-rencontres-de-photo-signe-de-surabondance


le dimanche 22 juillet


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dans

Les fleurs de demain sont dans les semences d’aujourd’hui.


le vendredi 20 juillet


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Sigmund Freud

Le bain dominical.

Ma mère :

« Tu sais, monsieur Gassmann, tu ne t’en souviens peut-être pas, quand tu es né, il a fait ton horoscope et il a dit : c’est un beau bébé, il réussira… etc.»

Moi :

« Réussira quoi ? »

Et elle s’est endormie à côté du journal.

Réussir quelque chose de plus grand que soi ?

Réussir à faire une trace dans la neige et la photographier avant qu’elle fonde ?

Le véritable enjeu de toute l’histoire c’est de savoir à quelles altitudes est placée la barre. Une autre question légitime c’est de donner au mot réussir un sens. Réussir de ne pas succomber aux sirènes de l’ambition. Peut-être. Ou tout au contraire en avoir assez pour s’arracher au piquet auquel attaché en laisse, on tourne en rond, avec la douce sensation pourtant d’avancer.

« Seuls les rapports de mère à fils donnent à la mère une plénitude de satisfaction… La mère peut reporter sur son fils toute l’ambition qu’elle a elle-même dû réprimer. »

Sigmund Freud


le dimanche 15 juillet


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14/07/2018

http://www.uneparjour.org/f/traunig/7239/201106/auteur-un-mois.php


le samedi 14 juillet


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Tous les dix ans.

Retrouvailles sur le bateau Genève à fêter l’ami que nous ne voyons pas vieillir.

Tous les dix ans.


le vendredi 13 juillet


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La

La poste vue d’avion.


le jeudi 12 juillet


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Tu sais toi

Tu sais toi d’où vient le mot pique-nique ?

Selon le dictionnaire historique de la langue française Robert, du point de vue étymologique, le terme « nique » qui date de la fin du XIIIe siècle et qu’on retrouve dans l’expression « dire nic », c’est-à-dire « ne pas se soucier de », signifie « chose de peu de valeur ». « Faire un repas à pique-nique », c’est donc faire un repas, pas nécessairement sur l’herbe, mais où chacun apporte sa contribution. (…).

*Source wikipedia


le mercredi 11 juillet


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pour nous

Qu’est-ce qui se passe ? Y a un match ce soir ?

Ouais, France Belgique.

Ah bon et qui va gagner ?

Sont forts les Belges, ils vont quand même marquer un but, mais nous on en mettra deux.

Allez, bonne chance à vous alors.

Merci.


le mardi 10 juillet


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J.M. Machado de Assis.

On est encore loin du nr. 664 qui doit annoncer mon guichet. Autour de moi des dizaines de voyageurs attendent, compulsent des horaires, posent des questions à des auxiliaires blasés, vêtus de gilets fluo. Pour patienter, j’entame l’Aliéniste du grand écrivain brésilien J.M. Machado de Assis. Simon Bacamarte, médecin diplômé fonde un asile d’aliénés. Il classe les gens. Interne d’abord les lunatiques, et enfin tout le monde y passe – et lui, se retrouve finalement tout seul dans la petite ville où il officie.

Quinze minutes ont passé. Mon voisin n’a pas bougé. Il dort. D’où vient-il ? Il semble épuisé. Que faire ? M’en mêler ? En parler au guichet Le réveiller pour l’inviter chez moi ? Un enfant hurle, une dame est en palabre avec elle-même, un couple règle ses comptes. Un doux chaos rythmé par le tintement des clochettes rend irréel cette overdose de réalité.

J’essaie d’y échapper en me replongeant dans mon livre, cette histoire d’aliénés. Mais le cœur n’y est pas – peut-être parce que le courage m’a manqué pour briser les reins à l’indifférence, et simplement demander à l’homme à côté de moi si ça allait…


le lundi 9 juillet


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à l’infini

… et c’est ainsi, par des constructions complexes de pièges, que la vie se nourrit de la vie, se déploie pour en nourrir d’autres, à l’infini.


le dimanche 8 juillet


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Honi

Honi soit qui mal y pense.


le samedi 7 juillet


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homme d’église

C’est flou comme la vie a une autre saveur quand tout s’emmêle dans la salle de bal du cerveau – d’ailleurs, est-ce que vous avez une idée où se cache l’âme vous qui avez accès à l’intérieur de nos têtes ? Le sympathique neurologue trouve ma question incongrue et me révèle, par une délicate vibration des sourcils, qu’il est d’abord homme de science et de raison – la clameur d’un  JOYEUX ANNIVERSAIRE déplace la conversation sur la fêtée – et je clos l’échange par : je poserai la question à un homme d’église, peut-être qu’il aura la réponse…


le vendredi 6 juillet


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avant que son destin effleure mon capot

Sur l’autoroute à trois voies la voiture de devant fait subitement un écart, m’arrache à ma torpeur. Il est passé minuit lorsque dans le faisceau des phares un faon hébété me fait face. Je l’évite de justesse sur cette autoroute à trois voies bondées de camions.

Toute ma longue nuit sera hantée par le regard de l’animal condamné.

Quatre heures plus tôt :

Le vol, retardé de deux heures, est finalement annulé. Certains rient, dodelinent de la tête, d’autres fulminent. Une mère de famille s’insurge pendant qu’un homme pousse un long brame qui recouvre tout. Il est huit heures du soir à Schönefeld, l’aéroport où EasyJet et Ryanair déversent en continu les touristes sur Berlin.

Nous allons faire une annonce, calmez-vous dit une hôtesse assaillie de questionneurs. Tous se tournent vers elle, attendent, mais une voix intervient à l’opposé. Se veut rassurante. Confiante. Vous allez être emmené en bus au terminal X et de là vous aurez de nouvelles informations, puis vous pourrez rebooker un vol pour Genève. Et ainsi, de guichet en guichet, d’hôtesse en hôtesse, qui se refilent la patate chaude, se dilue la rage d’être mal traité en diffuse résignation.

Non, rien, pas de place sur le vol de demain, rien avant vendredi, sur Zurich, peut-être. Désolé, je ne peux rien faire pour vous. Mais je vous comprends. Se voit répondre une jeune femme affligée. Une seule personne au guichet pour recevoir une centaine de personnes. Il vous faut vous rendre sur l’application easyJet et suivre le protocole… Chacun d’entre nous, bien sûr, a de bonnes raisons de se démener pour être bien servi, a un rendez-vous important, moi c’est l’opération de la cataracte demain matin à huit heures cinquante-cinq, c’est important vous savez, parce que mon médecin ne sera plus disponible après, etc… mais mes arguments ne valent pas plus que ceux de mes voisins de la longue file d’attente, et je les remballe, les rendre public ne sert à rien.

L. et moi décidons alors de louer une voiture. Au galop. Avant que les loueurs ne ferment boutique.

Nous voilà dans une polo. Radio à plein tube dans le soleil couchant. Embarquons plus loin une autostoppeuse en route pour un stage d’accro-yoga dans le sud – et qui casse sa bouteille d’eau en verre en sortant son sac du coffre près de Leipzig – rencontre qui aura retardé de quelques minutes notre avancée vers le sud, pendant que le faon s’égarait en bordure d’autoroute, avant de s’y engager, avant que son destin effleure mon capot.

1130 kilomètres plus bas, au bras de S. qui m’accompagne à la clinique, je vois deux chiens en laisse tremblotants. L’envie de les rassurer me prends. Leur parle. Finalement les photographie. C’est flou. La nuit entière pèse sur mon index. Je m’y reprends à trois fois avant d’enfin m’endormir sur la table d’opération.


le jeudi 5 juillet


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