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foudre
Ce matin, café avec mon pote J.L. :
-Alors ton gamin, comment va ?
-Il vient de finir sa formation dans l’informatique mais s’est rendu compte que c’est pas un domaine qui l’intéresse.
-Alors avec quoi il gagne le beurre pour les épinards ?
J.L. se marre :
-Avec les jeux vidéos. Il est passionné. Il passe un à deux jours par semaine avec un handicapé qui aimerait jouer mais ne peut pas. Alors mon fils joue pour lui, avec ce jeune homme dans sa chaise à ses côtés.
Coach de jeux vidéo pour handicapé ! Comme le monde est vaste en surprises, et sait irriguer l’imagination des plus blasés…
Un peu plus tard :
J’achète le livre C’est de voir qu’il s’agit, compilation de ce qui a nourri Robert Delpire durant sa vie d’éditeur. J’y lis, entre autre : Pour moi le bonheur c’est faire et le malheur c’est ne pas faire – est-ce pour ça que nous photographions ? photographier est-ce faire ? regarder faire ? Faire du faire des images ?
Dans la soirée :
…à Bernex, au milieu du village un homme est traversé par la foudre qui lui rentre par l’épaule et lui sort par les pieds. Le matin en buvant son café, en potassant les faits divers, pouvait-il s’imaginer qu’il en deviendrait un, le lendemain.
J’espère qu’il s’en remettra.
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Tchekhov
Déjeuner sur l’herbe à Vaugondry pour fêter Magali en route pour Sakhaline avec Tchekhov dans son sac.
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A suivre…
Toute première photo (réussie) avec l’APT*, à la sortie de l’atelier. La mise en place des logiciels, les réglages fins, la récolte des informations vont probablement encore m’occuper quelques semaines.
A suivre…
*nom provisoire de la machine
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Mais où est passé le chat ?
J’entends à la table d’à côté :
-Cette italienne, dans ce fitness, je la déteste…
-Mais c’est pas une colombienne ?
-Oui, colombienne, portugaise ou italienne, qu’est-ce que ça peut faire…elle aime pas mon fils, se moque de lui…je suis sûr qu’elle prend de la coke…
Et les deux compères se lèvent, s’en vont et laissent sur la table ce lambeau de mystère tout chiffonné.
Je reprends la lecture de Chinoiseries contemporaines de Daniel de Roulet dans la Couleur des Jours, ébahi…
Petit cours Lightroom pour Michel I. qui veut rejoindre UPPJ.
Alice : T’es marrant toi, tu portes des shorts ?
Michel G. : Viens d’acheter un Fuji X70, Canon la qualité !
Entrelueur, mot appris aujourd’hui.
Zappa irrigue les profondeurs de mon système radiculaire.
Mais où est passé le chat ?
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juste une petite signature
…donc plus tard je payerai avec ma carte de crédit qui déjà me propose de payer plus tard.
Je vais pouvoir jouir sans sortir un rond.
Le pied.
Mes désirs ne seront plus contrariés.
Évacuées les triviales histoires de pognons.
D’ailleurs dans le temple de la Pomme, pas de caisses visibles. Ici on est en famille. Même le juste une petite signature a disparu. C’est presque un touch and go, trois petits sourires et puis s’en vont.
Alors pourquoi ne pas rendre l’affiliation à l’une des grandes familles numériques (Goggle ou Apple, au choix) obligatoire ? Les autoriser à débiter mon compte pour me permettre l’accès illimité à tous les produits quand je le veux, ou je veux, puisque je le vaux bien.
L’argent, merde, ne devrait pas me priver des rêves que l’on fait pour moi !
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6 mètres 91
Craché de noyaux de cerises 2017.
Vainqueur homme : Francesco Scarpa avec 6 mètres 91.
Vainqueur fille : Juliette Salzmann avec 4 mètres 75
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il faut
On me demande de moins en moins d’officier comme photographe de mariage. Et ceux de mes amis qui remettent le couvert, souvent quinquagénaire ou plus, préfèrent au faste, la pudeur et la discrétion. Ce jour-là je suis invité sans avoir sur les épaules le poids de la lourde charge de figer le bonheur dans un présent éternel. Trois photographes armés de Canon font cliqueter leurs déclencheurs. Ils sont fringués tout noir sans doute par furtivité. Une des qualités du photographe de mariage c’est celle qu’ont les chiens-berger, et qu’en toute modestie je possède, regrouper le troupeau. Que je sers sur un plateau à mes collègues en noir.
-Attend, déplace les un peu à gauche, l’image et déséquilibrée… propose-je au boss des canon-black-men. ( Je me mêle parfois de ce qui ne me regarde pas.)
-Tu peux pas déplacer un groupe comme ça, faut faire vite.
-…
-Souriez, souriez, banzaï, et les rafales crépitent, trois secondes ponctuées par un merci et le groupe se délite…
…et c’est là, au moment où les convives se mettent en mouvement, coup de vent dans un champ de fleurs, lorsque chacun rengaine son attirail de façade et redevient ce qu’il est, que je me mets en chasse aux sourires* et délaisse ceux qu’on fait au photographe.
La vie c’est le mouvement, il faut la danser !
* à chaque situation sa technique et celle de hier soir aurait été inappropriée aujourd’hui.
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de dzou
Beaucoup de questions.
Comment photographier un groupe ? Où le placer ? Comment motiver les gens pour qu’ils lâchent leur verre, leurs conversations?
-Allez, nom de dzou, la vie passe mais les photos restent…Venez ! ALLEZ, VENEZ !
Pourrait être un argument.
Ou :
-Allez, ramenez vous, ça fera plaisir à la famille d’avoir un souvenir !
Ou encore :
-La lumière, vite, elle s’en va…c’est trop beau, Oh !
Une fois le groupe réuni, le compacter, parce qu’il y a toujours ceux, qui renâclent. Se mettent soit en bordure, soit se planquent derrière un plus grand.
-Allez, là-bas derrière, sortez votre tête!
Les faire rire ? Ou pas ? Proférez une connerie. Si je pouvais avoir un saut d’eau, leur jeter dessus, déclencher juste avant qu’ils soient mouillés.
-Allez ! Ouah ! Ouah !
Aboyer, voilà j’aboie.
Et John, l’ami fêté, le vernis, vient à mon aide et dit :
-Clitoris…
Et tout le monde est joyeux.
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16425 fois
16425 fois bonne nuit à demain, 16425 fois bonjour ma chérie, tu as bien dormi, 16425 petits-déjeuners, 16425 dîners, 16425 soupers. Esterina et Pietro, une fidélité à toute épreuve.
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ping-pong
Non c’est homme n’est pas Yves Klein. Devant ce bleu que Klein a fait sien appelé International Klein blue. Comme si planter un drapeau américain sur la lune la ferait américaine.
Non c’est homme n’est pas non plus un petit garçon qui joue à l’adulte même si tout au fond de lui rode encore le parfum de l’enfance et le couinement de la balançoire accrochée au cerisier.
Il n’est pas non plus sécuritas, ni acteur de film pour adulte, ni boxeur, ni champion de ping-pong.
C’est un photographe qui hésite de rejoindre (le grand auditoire) d’UPPJ.
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éphémères
Le collectif UPPJ invité au Festival Les éphémères de Chomérac.
Pique-nique. Rencontres. Fromage de chèvre. Tendres déconnades. Été. Saucissons. Eaux gazeuse. Vin rouge. Pain. Eau fraîche. Glissade. Amitiés.
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décisif
Cousine proche de la street photography, la domestic photography qui elle aussi célèbre l’instant décisif.
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seins
Il m’alpague :
Hé ! Ho ! Salut ! Maman est morte la semaine passée. J’ai une vidéo de la cérémonie. Il a fallu une heure pour la télécharger.
Plus loin le harpiste équatorien inscrit dans le paysage depuis deux mois, consulte son portable. Je repasse devant lui une trentaine de minutes plus tard. Il est toujours courbé sur l’écran. Je murmure un peu fort. Facebook tue la musique. Mais personne d’autre que moi ne capte ce borborygme.
Puis un homme assis à la terrasse d’un fast-food est plongé dans un livre face à une femme cramponnée à sa valise à roulettes. Elle le fixe avec une intensité qui la fait vibrer.
Une belle black dit non à un beau black en secouant ses seins.
Sur une mini trottinette rouge et jaune, gaillarde et conquérante, une poupette de quatre ans tout au plus dévale la rue piétonne. Quelques-uns se retournent, cherchent une mère, un père qui crieraient : Fais attention, pas trop vite, reviens, stop… mais rien, la voilà déjà happée par un coin de rue.
Maman est morte la semaine passée.
Je suis désolé, quel âge elle avait ?
Nonante sept.
Ah le bel âge !
J’ai une vidéo de la cérémonie. Il a fallu une heure pour la télécharger. Tu veux la voir ?
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Sioux
J’aperçois un groupe de jeunes gens se faire interdire l’entrée du siège de l’UBS. Gentiment et en douceur. Pas d’aboiements, de menaces ou d’altercation. Une souriante femme-sandwich distribue des tracts et m’explique que son groupe cherche à convaincre les banques suisses, engagées dans le projet du Dakota Pipeline qui traverse une réserve de Sioux, de s’en retirer.
-On va y retourner, dit-elle, on se fait à chaque fois jeter, mais on ne se laissera pas intimider, il ne faut pas que les banques financent les projets climaticides de Trump.
Saperlipopette, me murmure-je en empochant son manifeste, je suis intimidé…
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oiseau
Florian, athlète des cimes, dessinateur-architecte, bûcheron et élagueur fait l’oiseau. Sait lire les arbres comme d’autres lisent des modes d’emploi ou des horaires.
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Everest
Dans les jardins de la superbe villa del Balbianello de Guido Monzino.
Il aura constellé l’Italie de supermarchés.
Financé des expéditions tous azimuts, conquis le pôle nord, l’Everest, entre autres.
Collectionné des céramiques chinoises, des figurines aztèques, inuits, des lustres, du mobilier anglais du XVIIIe, des peintures vénitiennes, etc…
Malgré une vie riche et pleine, l’explorateur n’aura jamais osé s’aventurer sur les terra incognita du sacerdoce marital.
Et meurt célibataire.
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épaules
Festa qui démarre en fanfare chez Damien et Christine au-dessus du lac de Côme. Katia enchante les quasi 28 habitants du village et les quelques amis venus de Suisse. Après le concert, le piano est dégagé, le buffet pris d’assaut et les conversations amorcées entre small talks, pronostics footballistiques et compliments à la chanteuse. Et tout ça sous le regard immuable du paysage qui a dû en voir passer des fêtes de tout acabit depuis que l’Homme s’est installé sur ses épaules.
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Deux joints.
Deux joints. Dans dix neuf jours les jours vont raccourcir. Déjà. Comme la vie passe. A moins que ce soit nous qui passions. Je pense, en voyant cette vitrine, à ceux qui sont nés le siècle passé et qui diraient : Mon Dieu, comme tout va si vite, je ne comprends plus le monde d’aujourd’hui, voilà qu’on vend de la drogue dans les tabacs, si mes parents avaient vus ça, ils se retourneraient dans leurs tombes.
Mais je connais un octogénaire qui trouve ça bien de pouvoir se payer du cannabis légalement. Il a voulu essayer, trouvé un peu cher. C’est que les taxes gonflent les prix. Taxes bienvenues qui renflouent les caisses de l’état. État qui se substitue aux trafiquants. Trafiquants qui vont enfin pouvoir pointer au chômage. Chômage financé par les taxes sur le cannabis.
Et qui ose prétendre que les choses ne vont pas s’améliorant ?
Et c’est ainsi qu’Allah est grand dirait Vialatte.
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