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Noyaux
Deuxième craché de noyaux de cerises.
Le craché se déroule en deux manches.
Chacun a droit à trois cerises par manche.
Le gagnant est celui dont les moyennes cumulées sont les plus élevées.
Est pris en compte le lieu d’impact du noyau dans le cadre défini par les marquages.
Sera exclue de la compétition toute personne qui se mettra à siffler un hymne national ou arborera un drapeau quelconque sur ses vêtements.
Le vainqueur devra faire un discours.
Mategnin, le 26 juin 2016
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Temps empilés
Ce matin, assis à la terrasse de mon café préféré, je me prépare à entamer Le Fracas du Temps de J. Barnes.
Arrive un moustachu rigolard.
Bonjour ! Quel temps incroyable... vous vous rendez compte demain il pleut de nouveau et on va perdre dix degrés... franchement...
S'assied à côté de moi et lance :
-Un café !
-La pluie – dis-je pour être civil et ne pas passer pour autiste – la pluie, est un cadeau du ciel. D’ailleurs si vous étiez une limace, vous seriez ravi...
-Les limaces, oui, j’en vois plein, y en a partout...
-Une limace ou une marguerite... excusez la comparaison.
Puis l’homme, peut-être enhardi par cette pseudo familiarité, me raconte sa vie. Je ferme mon livre et l’écoute. Je me souviens juste qu’il bosse dans une carrosserie et de son indignation parce qu’on lui fait réparer une voiture, sur un parking, sous la pluie, etc... Je me lève, et à mon grand étonnement il se lève et me serre la main.
Je rejoins une autre terrasse, recommande un café, ouvre mon livre.
-Ça ne vous gêne pas si je m’assieds à votre table ?
Me dit un bel homme avec un visage en lame de couteau aux yeux de husky.
Je ferme le livre – mais non, je vous en prie – et ouvre le journal, Le Temps, le feuillette (alors que j’ai l’impression que c’est lui qui me feuillette, il est bientôt l’heure) et tombe sur un article sur l’écoute et souris. Mais me barricader derrière mon mur de papier ne dissuade pas cet inopiné interlocuteur.
-Quelle chaleur, si tôt, vous trouvez pas ? Ça vous gêne la fumée ?
Je ne vais quand même pas ressortir mon gag sur la limace. Non, non, bien sûr que non et secoue la tête.
-Je sais que c’est pas bien de fumer mais c’est ma première.
-C’est l’excès qui nuit – que je lance à travers le journal.
-J’en sais quelque chose, j’ai fait un AVC il y a six mois...
Mon Eh bien dis donc le rend alors intarissable. Il me raconte en détail sa vie, ses combats avec les assurances, etc... Je dépose alors le Temps sur le Fracas du Temps et écoute... tout amusé par ces collisions matinales et par ce soleil, enfin, qui fait fleurir les confidences.
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Gratuitement, bien sûr
Pour nos chéris, mais oui, pour nos vieux aussi, il suffira d'être connecté, il suffira de liker, il suffira d'adhérer pour réenchanter son monde et ne plus se sentir seul. Gratuitement bien sûr, et se laisser emporter par l'escalier roulant vers plus de réalités encore.
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pluies incessantes
Funeste et incroyable concours de circonstances. Hier, près de Genève, un jeune chevreuil mâle meurt percuté par une voiture. Aujourd'hui, en Savoie, un tout jeune mâle est retrouvé mort près de la ferme où nous sommes invités. Le garde faune met la mort du chevrillard, sans doute abandonné par sa mère, sur le compte du mauvais temps et des pluies incessantes de ces derniers jours.
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Mercredi 15 juin, 23 heures 04
Pendant que ça foot dur dans les chaumières...
... la femelle émet une lumière de couleur verte, relativement puissante.
Les mâles, eux, émettent un signal lumineux en général plus faible que les femelles, et différent de celui des autres espèces. Les gros yeux noirs des mâles sont très sensibles à la lumière, et permettent ainsi aux couples de se trouver pour assurer la reproduction*.
Ma mère, du haut de son grand âge, a raison quand elle prétend, laconique :
Tout est sexe* ! Se reproduire, est le but suprême de toute espèce vivante.
*source wiki (mais je le savais déjà)
*ma mère
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Le foot c’est la guerre
Le foot c'est la guerre, le fric, la corruption et le terreau nauséabond des nationalismes.
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Que demander de plus
Journée joyeuse entre amis
Rencontre de Pierre et Coline
Soleil sur les mollets de Michèle
Tristan penché sur une tête de chien qui sort d'une chatière
Antoine rencontré au coin d'une rue
Et du soleil dans la pulpe des fruits
Que demander de plus ?
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Encore lui
Encore lui. Le fringant octogénaire. Un peu lubrique. Qui conjure le déclin en s'entourant de jeunesse. Qui se donne la peine de nouer encore sa cravate. L'élégance en sacs de sable pour repousser le temps qui passe.
-J'attends deux beautés, deux latinos...
-Elles ne viendront pas, ça pour sûr - dit le serveur du Bombay dans l’embrasure de la porte.
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Sourires aux balcons.
Lausanne, midi : je m’offre un sandwich, oui celui-là, viande séchée, brie, une eau qui pétille, 13 francs cinquante, payer tout de suite, je m’assieds dehors, il fait chaud, merci, c’est pas donné, j’espère qu’il est bon. Un peu plus tard, midi quinze : Madame, votre sandwich, enfin, pour ce prix, il manque, comment dire, il manque d’arguments pour me faire revenir.
Vevey, soir : Rösti aux chanterelles, et toi ? feuilleté, oui s’il vous plaît, salade, eau, les chanterelles manquent de ressorts, elles sont congelées ? je vais demander, ça ne changera hélas par leur statut, non pas congelées prétend le cuisinier, les röstis cramés, pas grave, le feuilleté est tout ramolli, peut-être à cause de la chaleur de l’été, c’est venu d’un coup, tant pis.
Tant pis, pas terrible, pas faire le vieux con, les terrasses sont pleines et les sourires aux balcons.
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Biplan
Qui sait, dans ce paisible paysage, qu'un pilote de biplan voulant faire plaisir à son fils a touché l'eau d'une aile, juste là-bas au large des pêcheurs.
L'avion s'est crashé, son fils s'est noyé.
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ville-geneve.ch/sentiers-culturels
David Wagnière s'est donné, est verni, belles images, nous a fait un joli discours, les copains présents, fidèles, et il n'a même pas plu...
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Verticales !
Notre hôte, en nous présentant les uns autres d'abord nous dit : j'espère que vous aurez des choses à vous dire...
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A huit heures huit et trente et une seconde.
A huit heures huit et trente et une seconde il me déclare :
-J'ai 80 ans et j'écris des chansons de variétés pour Alain Morisod. Viens d'en écrire huit. Je n'en ai pas sur moi pour vous montrer.
-Vous êtes compositeur ?
-Non Monsieur, entrepreneur.
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Frère photographe
Je pourchasse, appareil photo en bandoulière, Ô pauvre moyen, le fantôme obsédant d'un escargot absorbé par le trou noir du temps.
As-tu déjà essayé, frère photographe, de faire le portrait d'un glaçon dans un verre d'eau chaude ?
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L’Autre en amont
Il pourrait être un descendant d’Isidore Lucien Ducasse, King des folles associations, grand inspirateur des surréalistes, connu, entres autres, pour : « … beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ».
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