Francis Traunig

Les légendes de Francis Traunig /

1812 images légendées.

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Le pain et les livres

-C'est quoi pour toi le luxe ? -Quelle question, laisse-moi y penser. -Et pour toi ? -Ne me retourne pas la question. -Le luxe ? Le luxe... pour moi c'est  le pain et les livres.

le lundi 30 novembre


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Dru

Ça racole dru dans la ville. Les marchands écartent leurs jambes derrière les vitrines blindées. Ils nous rappellent en vomissant étoiles et guirlandes de ne pas oublier de fêter le petit Jésus en faisant le bien autour de soi… Je les emmerde !

le mercredi 25 novembre


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Ode à Pierrot (bis)

...king de l'instant décisif !

le samedi 21 novembre


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Tu as une tête très graphique

...et ça l'a fait sourire.

le vendredi 20 novembre


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Prédateur

Je suis passé devant l’homme endormi une première fois et de l’autre côté de la vitrine, au chaud, une femme feuillette le journal et mange un croissant (j’étais en route pour aller engloutir le mien). Scène bouleversante. Je mets la main à l’appareil, m’immobilise et me revient en mémoire le travail de ce photographe dont la marotte était d’immortaliser des dormeurs, dans quelque situation qu’ils se trouvent. Pour moi un abus de pouvoir sur quelqu’un d’incapable de réagir puisque endormi. Me retrouver, prédateur, dans la même situation m’indispose et je continue mon chemin. En revenant l’homme dort toujours, la femme est partie mais je ne peux m’empêcher, malgré ma retenue de tout à l’heure de déclencher. Et me voilà prédateur à mon tour.

le jeudi 19 novembre


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Chef de guerre

Les maires de France écoutent leur chef de guerre parler d’inflexibilité, de démocratie, de barbarie, de porte-avions. Ils semblent unis, les vieilles rancœurs momentanément en berne. Certains font des portraits du grand chef avec leurs téléphone, d’autres se disent : Bachar d’accord, bombarder l’EI d’accord mais que faire de ces jeunes musulmans français que nous avons imaginé pouvoir intégrer, d’autres encore pensent au repas qui les attend, d’autres savent que la frustration est l’explosif le plus puissant pendant que Hollande veut élargir la déchéance de la nationalité aux binationaux nés français – Une revendication martelée avec constance par la droite. Pendant ce temps, jamais les pays occidentaux n’auront vendus autant d’armement. Qui sème le vent récolte la tempête – pense le maire de B... en mettant la main sur la bouche et réprime subitement cette pensée, se surprenant à imaginer que son voisin aurait pu l’entendre.

le mercredi 18 novembre


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9838 kilomètres

Oulan-Bator - Genève en voiture en trois semaines pour présenter les beautés de la Mongolie aux visiteurs des Automnales.

le lundi 16 novembre


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Malevitch

Malevič Janě směrem na dno

le dimanche 15 novembre


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Tirer un coup peut coûter cher

« … il refusait que je m’assieds près de la fenêtre et s’est mis à me frapper, laisse-moi la place, vous vous rendez compte, frapper un professeur de littérature, un vieil homme de soixante-dix ans, je me suis ressaisis, très en colère, tu vois cette nuit, crapule, je t’égorge, j’ai un couteau mais tu ne le sais pas, je te tuerai dans ton sommeil. La grosse brute est allée se plaindre au directeur et on l'a déplacé dans une autre cellule. Peu après ils m’ont transféré à Belle-Idée, dans le pavillon des Lilas. » Mr. X, publié en poche préfacé par de Mandiargues, a tiré un soir avec une carabine à air comprimé sur un collégien taquin qui lançait des cailloux contre la façade de sa maison. Il faut savoir que lorsque le même collégien jouait au basket dans le préau jouxtant la maison de l’écrivain, celui-ci sortait en trombe de sa maison en moulinant l’air de sa canne, proférant insultes et menaces insanes. Par chance le plomb ne transperça que le cou du môme - vous savez je tire très bien, et quand le juge m’a demandé si je recommencerai, j’ai dit oui sans hésiter – et le poète se fit embarquer manu-militari et coffrer plus de trois ans.    

le samedi 14 novembre


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Si tu m’aimes, lève la patte !

Le monde des humains déconne vraiment, pense le caniche et aboie, mais sa maîtresse prend ça pour de l’affection et dit : sage, tu auras ton susucre…


le vendredi 13 novembre


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12/11/2015

…j’entends chuchoter dans mon dos : « La vanité déteste le silence. Dis quelque chose, même si c’est rien… »


le jeudi 12 novembre


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Mieux motard que jamais

Au cœur du triomphe de l’automne Un sexagénaire sur une Triumph Fait pétarader ses chevaux «Quand on me demande à combien elle va, je réponds que j’en sais rien. Ça laisse pantois mais moi je m’en fous. » Il me dit pourtant avoir frisé les cent septante-cinq - aux vitesses où tout se met à vibrer et pourrait s’émietter d’un seul coup - puis avoir réduit les gaz en se demandant à quoi ça sert. "Allons, plus calmement, simplement…" Vieillir c'est ralentir - sans doute pour arriver moins vite à destination...

le mercredi 11 novembre


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Camp de concentration des désirs

On pourrait dire : il a le cœur aussi sec qu'un centre commercial où chuintent les balais des nettoyeurs.

le mardi 10 novembre


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Otoportrè

Dans les bras du Gingko

le lundi 9 novembre


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Jamais sans ses pompes

Il se fout de ce qu'on dit de lui...

le dimanche 8 novembre


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Hasard, lumière, jaune & bleu

     

le vendredi 6 novembre


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Boris

Jamais Boris ne ferait jamais  un doigt d'honneur à qui que ce soit. C'est moi qui lui ai demandé... pour l'ombre...

le jeudi 5 novembre


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Prince assyrien

...pour le flatter autant que pour le faire sourire et l'empêcher de quitter son trône, je lui ai dit qu'il ressemblait au fils d'un prince assyrien.

le mardi 3 novembre


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Petit pays, petites préoccupations

Alors qu'en Turquie rôdent des relents de guerre  civile, la Suisse fait une rupture d'anévrisme journalistique...

le lundi 2 novembre


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