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Brice Le Gall
à la fermeture de son expo « Justice et respect, le soulèvement des gilets jaunes », espace Louise Michel, Paris 20e.
https://www.bricelegall.com/
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sécurité incendie
Au fond c’est une fresque qui dit : « Sauvons l’hôpital public ». C’est comme le climat, tâchons d’y croire encore. La lumière est belle sur ce mur d’immeuble et il y a un truc sur « la résistance lesbienne » au premier plan auquel je ne comprends rien, mais enfin ça me plait, il doit y avoir photo. J’en prends une, deux, puis trois. Mais voilà qu’apparaît soudain un type de la sécurité incendie, du bâtiment sur le côté, en uniforme, tout vêtu de noir et de rouge. Qui se met à m’invectiver. – Je vous ai vu ! Vous photographiez sans demander la permission ! Il faut demander la permission ! en criant. Mes yeux ébahis, et mon buste pivotent vers lui. Un bras m’en tombe, ma parole se libère (mon premier mot de la journée je crois) : – De quoi vous autorisez-vous donc pour me dire ce que je peux, ou ne peux pas photographier dans l’espace public ? Le thaumaturge reste sans voix, fronce un sourcil, lève un index, s’apprête sûrement à hausser le ton, et moi le mien éventuellement. Un homme bien mis, cadre A+ ou AA+, dans ces eaux-là, chaussé d’Oxford pointues en cuir clair, muni d’une petite serviette cuir, s’est tourné en direction de la scène, interloqué. Tenant un casque de vélo d’une main, sa serviette de l’autre, il prend à partie le pandore, contre toute attente, il faut le dire. Se met à lui expliquer que, non, il n’a pas à me dire ça, que, oui, dans l’espace public photographier est permis, sans avoir à demander la permission à quiconque. L’homme en rouge et noir se ravise, baisse d’un ton, le voilà s’en retournant dans l’encoignure du hall. Le cadre, que je remercie m’adresse la parole, il dit en hochant, dépité : « Sécurité incendie, non mais, déjà qu’il reste à sa place… » Les deux femmes vaquant sur l’image ont continué de vaquer.
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et bonne santé !
Une décision sans précédent. L’Etat a neuf mois pour prendre des mesures supplémentaires, afin d’atteindre l’objectif de baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ordonne le Conseil d’Etat, jeudi 1er juillet.
La plus haute juridiction administrative française, saisie par la commune de Grande-Synthe (Nord), a relevé que les trajectoires actuelles de la France ne lui permettent pas de respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris. Elle ordonne donc « au Premier ministre de prendre toutes mesures utiles permettant d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre (…) afin d’assurer sa compatibilité avec les objectifs » de la France d’ici le 31 mars 2022.
L’ancien maire de la ville de Grande-Synthe, le député européen écologiste Damien Carême, avait saisi le Conseil d’Etat en janvier 2019 pour dénoncer l' »inaction climatique » de la France. La requête de Grande-Synthe auprès de la juridiction note que la commune littorale est « particulièrement exposée aux effets du changement climatique », notamment les risques d’inondations.
Le 19 novembre dernier, le Conseil d’Etat avait donné trois mois au gouvernement pour « justifier (…) que son refus de prendre des mesures complémentaires est compatible avec le respect de la trajectoire de réduction choisie pour atteindre les objectifs fixés pour 2030″.
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