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brumes
La ville de la petite couronne aux rues sombres et étroites est déserte, brumeuse. Il est tôt, pas âme qui vive, n’était un 4X4 de temps en temps. Il faut bien ça me dis-je pour parvenir à un feu rouge, gravir un trottoir, ou un dos d’âne, faire trois kilomètres sur une bande de goudron. Il est cependant un des rares lève-tôt sans voiture que je croise (de dos) ce matin avant l’aube en me rendant au boulot à pied. J’y vais à pied pour Une photo par jour, et pour la plomberie, c’est bon pour la santé, lutter contre le gras et la déprime qui viennent en période de covid, la marche. Si je prends le bus, la possibilité de découvrir une photo présentable, le soir venu, est très réduite. Et il y a ce fuck**g couvre-feu à 18 heures, qui réduit d’autant plus la marge. Il faut ainsi se concentrer sur le trajet, une heure, mais c’est pas énorme. Le jour se lève de plus en plus tôt. Je traverse la chaussée, le monsieur se retourne, se demande ce que je fous là, lui explique que sa vitrine me plait. Il me répond qu’il est emmerdé par la condensation. Je lui fais savoir que c’est excellent pour la photo. Il me précise que pour la nourriture, c’est moins bien. Il ouvre sa porte pour aérer, me sourit, n’a pas de masque. Il est rare de croiser un visage ces temps-ci. – Bonne journée à vous ! Les premiers mots de la journée.
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austérité
Le compteur indiquait seulement 28 déclenchements aujourd’hui, ça devait être le triple avant le virus (en moyenne basse). Triste étiage photo…
Chute brutale de clics, à appréhender en regard d’un conséquent accroissement volumique d’organisme soumis à une sédentarité de couvre-feu pourri, celui-ci obligeant in fine à (essayer de) revoir à la baisse certaines compulsions sucrières de fin de dîner visant à compenser ledit étiage photo, ledit couvre-feu, et autres frustrations subséquentes à cette merde de virus… Que de problèmes ! on en rigole, il y a évidemment bien plus tragique en vrai, dans le journal ou à la radio, dans la vie d’autres moins bien lotis que le photographe du matin.
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cultiver l’art
« 100 jours sans aucun musée, mais avec tous les lieux de culte. 100 jours sans aucun cinéma,mais avec tous les grands magasins. 100 jours sans aucun théâtre, mais avec tous les avions où l’on mange en même temps… » Pierre Niney
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pc surveillance
Flou, flou, flouflou, flouflou, flouflouche, fait l’eau qui coule.
(CRrîîîtch) – allo allo de Tango à Alpha tu m’entends ? – Ok Bob, appelle-moi normalement, on est seuls aujourd’hui, kesse kiya, kesski tarrive ? (CRrîîîtch) – Je viens de voir passer une brème. – Une quoi ? – Une brème, le poisson ! – quoi ? – Ouais, d’habitude on a du vélo, de la péniche, du coureur moule-moule, fluo. Là, je n’vois rien que de la brème ! du sachet plastique, du masque, de la bouteille Évian, de la canette alu – Attends-attends, bouge pas, je regarde. Ha ouais, ça y est je te vois ! T’as le pied dans l’eau dis-donc ! Tu dois pas bien le voir ton pied d’ailleurs. (Rires gras, CRrîîîtch) – Rien du tout ! Regarde moi cette coulure ! C’est p’us c’que c’était ! (CRrîîîtch) – Appelle un plombier !
Flou, flou, flouflou, flouflou, flouflouche, fait l’eau qui coule…
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