Francis Traunig

Les légendes de Francis Traunig /

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https://www.plus1000.ch/fr

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le dimanche 29 août


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Et la souris sourira.

Dans la lumière baveuse de ce camp concentrationnaire, entouré de murs de marchandises, on apprend aux prisonniers volontaires à prononcer INSERT COIN’S

Et la souris sourira.


le mercredi 25 août


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merci

C’est un Holga ?

Non, un Diana…

…et la conversation se poursuit, alors que nous ne nous connaissons pas, merci Holga, merci Diana.


le vendredi 20 août


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Moi et mon bircher

Moi et mon bircher sommes assis à côté d’une dame qui mange une carotte et fait un sudoku. D’autres un peu plus loin, en couple, babillent, grignotent.  Au cœur de ce semblant de quiétude, un ado à lunettes s’élance à fond de train avec sa planche à roulettes du haut des marches de la petite place. Se ratatine, recommence, dix fois, quinze fois de suite devant un public totalement indifférent. Je me lève, me place de trois quart, le photographie et jette :

Presque bon ce coup-là !

Le môme me fixe.

Mêle-toi de tes affaires

…semble dire son regard. Et c’est ce que je fais, je me tire. Son boucan commençait à me casser les oreilles.


le jeudi 19 août


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1961

Lancia 1961


le lundi 16 août


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86

Marie-Madeleine, 86 ans, récite un poème.


le vendredi 13 août


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09 heures 45 :

09 heures 45 :

Hurlements sur un balcon au troisième. Il y a ceux qui lèvent la tête, s’interrogent, et ceux qui passent, pressés. La coiffeuse, elle, est affolée : Hier il brandissait une arme… faudrait quand même faire quelque chose. Ce qui nous décide d’aller à la gendarmerie qui jouxte l’immeuble de l’homme au balcon. Passons le double sas rapidement, pas un chat, c’est du bol. Trois dames, derrière trois boxes aux vitres blindées, comme à la banque. Madame… oui une seconde… madame c’est urgent… oui, quoi ? devant mon insistance les deux autres subitement s’affairent. Madame faudrait intervenir… y a  un homme qui crie sur un balcon, juste là à côté, hier il a été vu avec une arme à feu dans la rue… Appelez le 117, moi je peux rien faire. Comment ça, c’est vous le 117, on est pas dans un poste de police ? Non, oui, toutes les équipes sont… Au même moment, beuglement. Par la fenêtre du poste on distingue l’homme descendu de son balcon brandir un couteau de cuisine au milieu de la rue. Enfin elles s’agitent toutes les trois, se consultent, l’une se décide enfin d’appeler. Lui, après avoir menacé un ennemi invisible, retourne sur son balcon. Il faudra vingt minutes pour qu’une patrouille débarque. Ils montent. Redescendent dix minutes plus tard. Il a décidé de se calmer… pouvons rien faire de plus. J’ai beau insister, parler de l’arme à feu, du couteau brandi. Nenni. On peut pas juste embarquer quelqu’un qui pète les plombs… Vos papiers, s’il vous plaît ? Pourquoi ? Pour la main-courante.

11 heures 10 :

Arrive une ambulance, un homme une femme, ils  se rendent chez l’homme au balcon.

11 heures 20 :

Sirènes plein pots. Déboulent trois voitures de police, dont deux flics de la BRI au galop. L’homme au balcon a dû menacer les ambulanciers.

11 heures 30 :

Menotté, X est embarqué sur une civière. En début de semaine il avait annoncé à son opticien qu’il arrêtait de prendre ses saloperies de médicaments.


le jeudi 12 août


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Hé Antoine, attends-moi !

Un mort sorti d’un corbillard nous distrait à un feu rouge interminable. A l’instant où je me dis : fait trop beau pour mourir… un môme, un petit black, coupe le carrefour en biais sur la roue arrière, sans se soucier ni de la couleur des feux, ni de la circulation qui passe ni des quelques-uns en deuil, il crie : Hé Antoine, attends-moi ! le feu passe au vert, je donne un coup de pédale, sors mon appareil et photographie ce beau moment, trop tard.


le mercredi 11 août


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grattez, gagnez

Une dame ergote. Elle n’est pas contente d’un ticket de Loto perdant, genre grattez, gagnez. Derrière moi ça ronchonne. J’en profite pour passer en revue les illustrés, les mensuels et toute sa multitude de sourires figés dans le papier glacé. Comme si les couvertures des centaines de magazines exposés pouvaient prendre au filet les passions intimes de chaque client.

Beaucoup de visages de femmes, toutes plus riantes les unes que les autres. Au centre de cette floraison colorée, Le Point propose, sans image, une accroche forte : LES ASTUCES DES PROFS pour faire réussir leurs enfants. Je photographie ce canular vendeur. Je les collectionne. Mais voilà qu’avec une voix autoritaire et un ton agacé la buraliste me lance :

C’est interdit de photographier.

Mais pourquoi ?

Parce que !

Je comprends… excusez-moi.

La dame qui ergotait, un peu sur le côté du comptoir, fait :

Pffff ! Quelle journée !

Effectivement. Il ne pleut plus et on annonce du beau en tous cas pour les trois prochains jours.


le lundi 9 août


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pas

L’été revient. Trop vite. Les touristes pris de court, n’ont même pas le temps de s’asseoir.


le dimanche 8 août


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!

Tempus fugit !


le mercredi 4 août


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passages à niveaux

Il est vrai que garer son bicycle devant ces préceptes du bien vivre ensemble nuirait à leur bonne compréhension – et comme aux passages à niveaux en rase campagne pourrait en cacher d’autres.


le mardi 3 août


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all you


le dimanche 1 août


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