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A l’enterrement de mon cousin
A l’enterrement de mon cousin X, après les hommages, je me suis trouvé à côté d’une bernoise de plus de soixante dix ans à picorer des bouts de fromage et autres bricoles, petites consolations agrémentées de Small talks. Et sans vraiment savoir comment, voilà que débarque Ursula Andress dans la conversation.
Les parents d’Ursula tenaient un stand de légumes à Berne. Ils étaient maraichers. Parfois elle et sa sœur devaient donner un coup de main. Les deux sœurs étaient charmantes, etc…
Me raconte la pétillante septuagénaire .
Je les ai bien connues, etc…
Je suis ravi de cette incongrue rencontre avec Ursula et cherche dans les yeux qui ont vu la Star une trace d’elle. J’enfourne un bout de viande séchée, et la revois sortir de l’eau dans Docteur No en chantonnant under the mango trees avec son accent bernois.
Sur le chemin du retour je me console d’avoir vu les yeux qui ont vu Ursula. Au marché.
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parapluie
L’homme au parapluie. Inabordable. Refuse tout contact. Depuis des années. Toujours là, toujours chargé, toujours avec son parapluie. Je ne sais pas d’où il vient, où il dort, comment il survit. Il accepte parfois une pièce, marmonne un borborygme, parfois rien. Puis s’en va, toujours plus courbé, toujours seul.
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Je suis l’étoile de papa et de maman.
Voilà une vitrine qui reflète bien notre fucking époque :
Les mascarades.
Les mondes binaires. Le Chérubin et le Ninja.
Les visières pour se protéger.
Faire rire en faisant peur.
Le rose pour les petites filles.
Je suis l’étoile de papa et de maman.
Les actions et les rabais sur tout.
Et enfin Halloween, l’agent orange qui désherbe la culture pour mieux faire pousser la sienne.
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Dans les vastes plaines des préjugés
Dans les vastes plaines des préjugés, l’Homme s’acharne à se libérer du sein maternel. C’est pourtant par cette nourriture immémoriale qu’il est devenu ce qu’il est.
Ces tous premier repas, liés à la mamelle, sont probablement pourquoi la cuisine reste le royaume de maman.
Mais comme le trilobite qui cherche à transgresser son milieu pour conquérir des terrains hostiles, l’Homme Moderne, enfin, trouve sa place en cuisine.
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barbote
Saint Marc, bédéiste de talent, qui barbote dans le monde de la BD bien avant de porter la moustache.
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Courage !
Se retrouver au cœur du labyrinthe plexiglas de la convivialité* vaut mieux que se faire renvoyer à la niche à vingt et une heure.
On pense à vous amis français.
Courage !
*nous ne sommes pas pour autant sortis de l’auberge.
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Parce que
Dans le tombereau à compost quelques kilos de viandes honteusement abandonnées.
Parce que le douanier rôde et que l’amende est sévère.
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mais une fois par an seulement
Nous sommes à Appenzell, un des derniers cantons avec celui de Glaris, où le peuple vote à main levée pour élire ses représentants, une fois par an, sur la place publique.
Appenzell où, à midi sonnante, tous les commerces ferment boutique car c’est l’heure de la soupe. Mais les étals restent devant les magasins, le fleuriste ne rentrent pas ses plantes, ni l’épicier ses légumes…
Appenzell où on sort masqué, mais une fois par an seulement :
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tout près du
Et Dieu laissa tomber sa fourchette lorsqu’il apprit que le Diable se cachait dans les détails, au bord du Léman, tout près du siège de Nestlé.
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…mais
…mais dans ce cas, surveille la surcharge sur les chevilles. Elles risquent d’enfler.
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IL FAUT SAVOIR RAISON GARDER
Guy Parlemin, vigneron et ministre de l’économie, ne veut pas de l’initiative du GSSA (Groupement suisse sans armée) qui a déposé 104 784 signatures à la chancellerie fédérale, à Berne, pour limiter le commerce des armes de guerre.
Parlemin n’en veut pas parce que cette initiative risque d’impacter l’économie Suisse…blabla…d’ailleurs la Suisse interdit les armes atomiques, les armes à sous-munitions, blabla. Et clôt l’argumentaire par son sempiternel : IL FAUT SAVOIR RAISON GARDER.
Ps : J’ai l’impression que Guy va avoir besoin d’un remontant, il a une petite mine.
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Le bonheur.
-Vous êtes Punk ?
-Ouais.
-Mais ça existe encore les Punks ?
-Ben ouais, regarde-moi !
-J’ai eu des potes Punks. Y a longtemps. Pirate… Tu connaissais Pirate ?
-Ouais. Tout le monde le connaissait Pirate. C’était un dur au cœur tendre. Il est mort.
-Et toi ? c’est comment ton nom ?
-Bob, si tu connaissais Pirate, t’as connu son pote Plastique ?
-Ouais, je l’ai photographié y a plus de vingt ans. L’ai plus jamais revu.
-Y s’est tiré en Bretagne.
-Et toi, tu fais quoi là ?
-Je sors de cabane, les flics m’ont jeté. C’est dur. Y a plus de squat… mais j’essaye de regarder en arrière depuis où je suis, et tu sais quoi, tout ce chemin derrière moi, tu sais comment ça s’appelle ?
-… ?
-Le bonheur.
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Bien que.
L’art difficile du portrait.
Pour aimer les autres il faut commencer par s’aimer soi-même.
Bien que.
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Mais peu auront
Les artistes Tito Honegger et Jacques Jouet vernissent leurs œuvres dans la galerie de la librairie Arabe d’Alain Bitar.
On a été prié, avant d’entrer, de suspendre ses comètes au porte-manteau. Mais peu auront prêté attention à cette injonction.
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