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hamburger
Dans ce huis-clos shakespearien, le véhément sénateur de Caroline du Sud trouve honteux d’accuser l’intègre juge Kavanaugh de harcèlement sexuel et met en doute la parole de sa proie d’alors.
Je suis terrifiée, je le jure, oui, c’est bien lui.
Je suis innocent. Je le jure, je n’y étais pas.
Merde, l’un des deux ment.
Et voilà que les grands bonobos sortent les crocs. Sous le regard du grand mâle alpha, celui qui chope les femmes par la chatte, qui doit suivre tout ce cirque devant son petit écran en mangeant un hamburger (à chaque fois acheté au hasard dans un Mac Do différent, parce qu’il aurait peur, dit-on, comme dans Shakespeare, qu’on l’empoisonne.)
Mais le plus curieux, et c’est pourquoi cette scène m’interpelle, c’est que dans le fond de l’image, à droite, j’ai l’impression de reconnaître Pierre Maudet*, notre conseiller d’état genevois, accusé lui aussi d’avoir menti au sujet d’un voyage pour Abu-Dhabi tous frais payés. Et qui est auditionné par la Justice, aujourd’hui même.
Zelig, de W. Allen, du pipi de minet(te). Aujourd’hui le réel a une bonne longueur d’avance sur la fiction.
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Colette
1 – j’ai toujours trouvé que photographier quelqu’un à son insu, abandonné dans son sommeil, était irrespectueux. Parce que comme dirait Colette : Il faut respecter pour être respecter. Et je préfère une relation photographique frontale avec celui que je photographie que de le cueillir sans son accord.
2 – autour de l’abribus trois personnes attendent, dont une dame africaine qui tient un gros sac dans ses bras. Je ralentis, reviens sur mes pas, considère la scène. Il fait six degrés ce matin. Honte, empathie et impuissance s’emmêlent avec les news de ce matin : Le parlement veut accorder pavillon suisse à l’Aquarius auquel le Panama a retirer son pavillon et sa légitimité. Beau geste. Mais abstrait pour moi, ce drapeau.
3 – un texte collé contre le verre de l’abribus m’interpelle. Me rapproche et lit : PETIT VOYOU, JETÉ DANS LA RUE, J’ENLAIDIS LA VILLE. Quelle tragique ironie. Dégaine, photographie.
4- la dame avec son gros sac se rapproche, me regarde dans les yeux et calmement dit :« Vous voulez l’aider ? qu’est-ce que vous faites ? »
5- Arrive le bus. Je reste planté. Je ne sais pas quoi faire.
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histoire
Admiratifs, ils posent l’un après l’autre près du monstre parqué.
Je leur propose une image en groupe, we come from India, en me souvenant avoir posé, jubilant, près d’un éléphant.
L’exotisme c’est juste une histoire de point de vue.
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Eric ?
Il chante en hurlant : Là-haut sur la montagne était un vieux chalet… le chant des vachers fribourgeois pendant qu’à ses pieds brûle un cabas de Planet Caviar.
Il faut rester rebelle, continuer de combattre, on a fait la peau aux dinosaures, à mains nues, on s’en est finalement bien sortis, il faut pas arrêter de se battre… mais avec élégance sinon les poissons du lac, un jour, prendront le pouvoir.
Je m’appelle Zo ! Et vous, laissez-moi deviner, Eric ?
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aussi
Philibert, affublé d’une robe de bal, s’est fait décapiter pour défendre la liberté à Genève. Il aurait sans doute soutenu ces dames qui, à 7 heures du matin, répétaient discours et slogans qui seront dégoupillés en fin de journée.
Les enjeux qui mobilisent les ardeurs du peuple ont changé avec le temps, les conséquences qui en découlent aussi.
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progresser
Au retour d’un stage de langue à Bénarès, en transit à Munich, on lui adresse la parole en Allemand et la voilà qui répond en Hindi.
Rien de tel que l’immersion pour progresser !
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Eh !
Eh ! Facile à deux…vous y arrivez pas tout seul ?
On vient de le faire pendant une heure.
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noble
La plus noble mission de la photographie: le carton à chaussures (L’album de famille !)
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dire
…me confia-t-il avant de dire je suis fatigué, beaucoup d’émotions, je vais aller me coucher.
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1980
Poudre à récurer retirée du marché par la COOP lorsque le Sida a commencé à faire son apparition dans les années 1980.
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(web)
Ce que ne dit pas la rubrique ci-dessous (web) c’est qu’on doit le pont à Eiffel – d’abord construit en poutres métalliques.
Prouesse technique
Au XIXe siècle, c’est la lutte à couteau tiré pour le passage de la grande transversale ferroviaire du Lac de Constance vers Genève. Doit-elle passer par Fribourg ou par la Broye? Fribourg gagne la partie devant l’Assemblée fédérale (59 voix contre 47). Le destin du canton est profondément marqué par ce choix. Encore une fois, un pont fait l’histoire. On se lance donc dans la construction d’un pont de fer (pontpoutre en treillis) pour passer sur le fossé de Grandfey, jugé jusqu’alors infranchissable. L’arrivée des trains électriques et l’accélération des convois conduisent à la transformation en béton, réalisée entre 1925 et 1927.
Durant la construction du pont en béton de Grandfey, entre 1925 et 1927, le trafic ferroviaire n’a jamais cessé. Prouesse technique: on a pu utiliser la carcasse métallique du premier pont pour construire le second.
Le pont de Grandfey marque depuis longtemps les esprits. Entre autres, parce qu’on a toujours pu franchir le fossé à pied, par une passerelle située sous les voies. Elle est encore très utilisée aujourd’hui. L’effet de hauteur et les vibrations des trains restent impressionnants.
Aux entrées de la passerelle du pont, on peut découvrir l’une des plus importantes installations minimalistes de Suisse, réalisée en 1988 par l’artiste Richard Serra.
Caractéristiques principales:
Type de construction: pont ferroviaire – Pont-voûte en béton armé avec dalle supérieure en béton
Longueur totale: 341,26 m
Portée maximale: 42,3 m
Largeur de l’ouvrage (zone haubanée): 9,63 m
Hauteur du tablier sur la Sarine: 80 m
Configuration de la chaussée: 2 voies ferroviaires 1 banquette
Année de mise en service: 1862 – 1927
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