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Mourad
Mourad va nous chanter Joe Dassin.
Caroline et Nadia se déhancher sur des rythmes Kabyles, et Gaby danser le tango sur un rock Touareg.
Soirée algérienne à Crache ! Énergie festive qui va dégonder l’année.
Sensualité de l’amitié, gourmandise, hospitalité.
Je suis pour plus de sud au nord en 2017.
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chatte
Depuis le 20 décembre, les personnes souhaitant se rendre aux Etats-Unis sont invitées par le Service des douanes américain à fournir leurs noms d’utilisateurs sur Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux.
La requête est facultative et vise à détecter les menaces terroristes potentielles, rapporte le site américain Politico. Elle concerne les ressortissants des pays exemptés de visa, dont la Suisse. Malgré cette exemption, ces derniers doivent remplir un formulaire électronique d’autorisation de voyage, dans lequel figure cette nouvelle demande.
Un menu déroulant liste les plateformes en ligne telles que Facebook, LinkedIn ou Twitter. Seul le nom d’utilisateur est demandé, et pas le mot de passe.
Source RTS Info
Les gros gras et autres mâles alpha qui se vantent, sur les réseaux sociaux, d’empoigner les femelles par la chatte n’ont plus qu’à bien se tenir.
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bonne nouvelle
Tomber dans le panneau au passage de la douane*.
Ah la belle ironie de la part des commerçants genevois qui emploient des dizaines de milliers de frontaliers pour baisser leurs charges et augmenter les profits.
Le temps du patriotisme économique est révolu. Même si ceux qui prônent le retour aux frontières font entendre leurs voix.
Tout comme l’ironie morbide des industriels qui foutent leurs ouvriers à la porte pour délocaliser et demandent à ces mêmes ouvriers de consommer ce qui est maintenant produit à l’étranger.
Au moins une bonne nouvelle – ironie du sort – pour ceux laissés sur le carreau : les douanes embauchent.
*Le commerce genevois se plaint de l’exode de sa clientèle vers la périphérie frontalière.
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boîte aux lettres
Le Père Noël est malin, et cherche à tout prix à éviter des bisbilles avec le bureau de l’égalité des chances entre hommes et femmes.
Un procès pourrait l’obliger à fermer sa boîte. Aux lettres.
Égalité femmes-hommes
A Genève, le Bureau de la promotion de l’égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (BPEV) informe, oriente et conseille le grand public et collabore avec ses partenaires sur les principes d’égalité; il contrôle l’application des lois et des règlements en la matière.
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météo
Anniversaire d’A.
Sa femme regarde Yves au journal télévisé qui parle du complexe et délicat engagement des humanitaires.
De la guerre.
Nous écoutons tous. La joie des retrouvailles perd un peu de ses couleurs. Devant moi un bol de cacahouètes que je repousse. Nous nous sentons concernés, comme si déjà ça nous permettrait d’alléger un peu nos consciences. Cette pensée me terrorise. Va suivre la météo. L’un déjà se lève, va chercher à boire. Un autre, sur la pointe des pieds, change de sujet. Un rire. L’écran est éteint.
La vie continue.
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Zohou
Submergés par le tourbillon musical poétique et engagé de DUB INC.
Traversés par l’énorme énergie rythmique, on lève les bras, on saute sur place.
Une femme consulte son portable.
Les voix nous infiltrent, nous soulèvent. Les voix nous disent levez les mains, on les lève.
Un fumeur de pétard est évacué par la sécurité.
L’électricité comme combustible.
Reggae, Ragga avec de subtiles touches de vocalises orientales.
Je pense au vendeur de Hamburger, devant l’entrée, qui s’est fait piquer sa caisse.
Au groupe de Reggae, en première partie, qui fait mettre toute la salle à genoux. Et à celui qui resterait debout au milieu de cette injonction ambiguë. La foule est obéissante.
Mais c’est pour communier qu’on est là, par la musique, et accueillir l’extraordinaire charisme d’Aurélien Zohou – le Tom Waits du Reggae.
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BEFORE
Nous sommes en plein BEFORE et nous dirigeons, excités comme des poux, vers L’AFTER. Ne sachant pas encore comment ça sera entre les deux.
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XT 660
D’abord, clameur dans la ville.
Puis bal de flics à moto caparaçonnés sur des XT 660 noires surmontées de feux bleus qui grésillent.
Qui tournent genre moucherons excités avant l’orage.
Puis la clameur devient une mer d’écume blanche : des centaines d’ados s’aspergent de mousse à raser, se lancent des paquets de farine à la figure, jettent des œufs contre des vitrines.
Ils fêtent, une fête prétexte, une bataille gagnée contre la Savoie, il y a des centaines d’années. Ces mômes semblent avoir le sens de l’histoire, c’est réjouissant, et poussent cris et beuglements comme à un match de hockey.
Trois camions surchargés de sonos jettent leurs décibels contre les façades des immeubles qui les renvoient sur la foule excitée.
C’est tout autant joyeux qu’angoissant. Angoissant parce que les flics équipés anti-émeute, partout postés aux carrefours, pourraient faire croire un chaos possible.
Joyeux parce que l’énergie de vie est contagieuse, les rires aussi, la déconne aussi.
Mais le plus beau, c’est cet autre bal qui clôt le cortège : celui des balayeuses motorisées et des souffleuses qu’escortent une dizaine de techniciens de surface pour rendre leur territoire aux bagnoles.
La rage de vivre d’accord, mais propre en ordre !
.
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Bof !
Empilement de messages obscènes pour attirer le chaland et lui vendre des toquantes.
En plus, et on le voit mal, elle est à califourchon sur une bombe.
Mais que font les femmes ?
Les gens de bon sens ?
Les féministes ?
Bof !
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UPPJISTE
Jeune UPPJISTE* croquée avant qu’elle ne dégaine elle, son appareil photo.
*Participante d’UnePhotoParJour
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Peut-être
Après réflexion, me voilà encombré par cet abus de pouvoir, par cette intrusion dans une intimité que la photographie décuple, dans ce qui pourrait paraître une caricature des couples trop longtemps restés ensemble, égarés sur une mer de silences, et qui n’auraient plus rien à se dire.
Mais voilà, l’homme est épinglé au moment où absorbé par ses réflexions, il reflue à l’intérieur de lui-même et laisse le vide envahir le restaurant. Une seconde après cette prise de vue, il pose son couteau délicatement sur la table, prend la main de sa femme et chuchote quelque chose d’inaudible qui la fait sourire. Peut-être.
Peut-être qu’il est ému par ce qu’elle vient de lui dire.
Peut-être qu’il apprécie, tout intérieurement, sans exaltation, ce moment partagé, et qu’il cherche les mots pour le dire à sa femme.
Peut-être.
Toujours est-il que la photographie est une grande menteuse, par omission.
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Lire : Monsieur Palomar de Calvino
Faire : de l’ordre dans les disques durs
Manger : un peu moins, un peu mieux
Aimer : sans modération le jour et la nuit
Payer : son tribut à ceux qui nous ont ouverts la voie – par un sourire
Décharger : ses cartes mémoires, son sac à dos avec le foutoir que les autres nous ont mis dedans
Rire : le plus possible, sans se moquer des autres, au pire un peu de soi-même.
Photographier : sans modérations
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équilibre
Monsieur Hirahito, que les douaniers japonnais contrôlent avec zèle quand il retourne chez lui en Hokkaido, parce que mon nom est proche de celui de l’empereur du Japon, photographie et filme avec application la cité de Meyrin et ses environs. Parfois on peut le voir en équilibre, avec la grâce de la grue, sur un caddy son appareil braqué sur l’ingrate place des cinq continents. Il documente, arpente, collecte, récupère. Ce matin ce sont des portes d’armoires qui annoncent Noël, suspendues à la clôture d’un centre de requérants d’asile, qui l’occupent.
L’infra-monde et la surface des choses recèlent des trésors inattendus et Monsieur Hirahito semble en être le brocanteur obstiné.
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quatre pattes
Il y a des morts bien vivants qui nous aident à mieux comprendre ce que nous ne voyons pas, (parce que le nez trop dans le caca). Et nous éclairent souvent, à travers leurs œuvres, sur la nature humaine qui n’a pas beaucoup changé depuis qu’à quatre pattes nous nous sommes mis debout avec l’illusion d’être un peu plus proches des Dieux.
Qu’aurait pensé Tchekhov du Tsar Trump et de son rutilant palais qui gratte le ciel ?
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Aline ses voiles volants
Vu : Un ado coincer une ado contre un mur dans le grand hall de la gare et l’embrasser avec un sérieux appliqué.
Vu : Une femme avec deux seins gros comme des pastèques les jeter sous mes yeux, et jouir de mon émoi.
Vu : Une maman dont le fils est mort à la guerre, assise sur son sac de couchage devant l’entrée d’H&M, contempler en riant des pigeons tourner en rond.
Vu : Un tout jeune faire de gros efforts pour paraître plus vieux, sans succès.
Vu : Vernir Nicolas ses naïades, Aline ses voiles volants et Bouvier ses canyons vus d’avions et quelques œufs géants, à la galerie Artdynasty.
Vu : Lutz, Flora, David, Séverin et Anaïs. Thierry, Nathalie, Antoine et Mireille, et le vieux beau dont j’ai oublié le nom.
Vu : Un irradié par la foi brandir un panneau sur lequel est écrit au feutre noir : JESUS TE DIT ! me sourire. Dit quoi ? me dis-je, souriant.
Vu : Dans une vitrine, un petit pull pour fillette de quatre ans à 227 francs sur lequel est inscrit INTERDIT DE ME GRONDER.
Vu : Les jours passer dans le regard de ceux qui voient en moi un miroir, et se ressaisir pour dire : Et alors ?
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