50 mm

10/09/2020

au 50 mm tout manuel, s’il vous plait ! c’est le résultat de m’être planté ce matin en vissant mon optique, oubliant le 35 mm sur le bureau en partant. Ce dont personne n’a rien à cirer, ok. Les considérations techniques, aberrations chromatiques, distorsions en tonneau, f5,6 ou f8 ? Aux forum photo, on est bien d’accord. En deux mots, il en va des objectifs comme des pantalons, vous enfilez du 42 tous les jours ? Mettez un 38 du jour au lendemain, vous verrez si ça ne change rien. Hé bien là c’est pareil : du 35 mm au 50 mm et d’un coup vous vous sentez à l’étroit, serré, perdez vos repères de cadrages : il faut un temps d’adaptation. Ce qui déborde vous échappe, car plus rien ne déborde. Vous vous trouviez dans un loft, soudain c’est la cabine d’ascenseur. Mieux : tout votre bagage, partis pris esthétiques chèrement acquis (car la maîtrise a minima de la photo de rue, c’est ingrat, longtemps, ça se paye, en heures de pratique) qui s’en trouvent chamboulés. Voilà deux ou trois semaines que j’essaie pourtant de changer de focale, pas si simple. Je laisse le 50 mm aux week-end, car pas le temps en semaine – en semaine il me faut de la focale rapide. Mais ne pas finir avec la trace de la laisse, recouvert de plis, amidonné, pratiquant une photo bouffée aux mites à force d’un usage répété du même, c’est le credo auquel j’essaie vaguement de me raccrocher ces temps-ci. La jouer plus slow. Sachant que je ne photographie de toute façon que sur le vif, pratiquement tout le temps. Qu’elles soient faites au 50 ou au 35. Ça intéresse qui tout ça ? Que le résultat qui demeure…