01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 2024 |
01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 2023 |
01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 2022 |
08 | 09 | 10 | 11 | 12 | 2021 | |||||||
2020 | ||||||||||||
2019 | ||||||||||||
01 | 02 | 03 | 2018 | |||||||||
2017 | ||||||||||||
2016 | ||||||||||||
01 | 02 | 03 | 04 | 05 | 06 | 07 | 08 | 09 | 10 | 2015 | ||
10000 pas
Je vais, hésite, reviens sur mes pas, fléchis, cadre et prends la photo au moment où le garagiste se pointe en bleu, inopiné. « Ma, pourquoi vous faites oune photo ? » Il me semble me dis-je que voilà un fort accent italien, ou bien espagnol ? Ne saurais dire. Mon oreille, qui est musicale identifie bien, en règle générale, mais la musique, dans une moindre mesure certaine littérature. Avec le langage parlé, le doute s’insinue. Sais distinguer l’Europe de l’Est de l’Extrême-Orient, ne confondrais pas l’accent suisse alémanique et le sino-japonais, ou Paris et Marseille disons. Mais avec les langues méditerranéennes, chantantes, je doute. Est-ce d’avoir été balloté plus jeune du sud vers le nord, et vice-versa, d’avoir grandi au centre, bercé dans un milieu de sons métissés, jazz, rock, etc. ? « Ma, pourquoi la photo ? répète-t-il. – Passque c’était joli, monsieur ! – Maa, non ! pas jouli ; ché jouli ça ? Ché pour la mairie encore ? – La mairie ? pourquoi ? non, pas du tout. Et je dégaine mon smartphone et lui montre mon site web. – Voyez, c’est joli, j’en fais plein. Il s’adoucit. – Bah, vous faites tous des photos aujourd’hui », dit-il en faisant mine de chasser une mouche. N’a pas tort, le monsieur, on en fait beaucoup. Puis je pars : reste encore 2645 pas à fournir selon l’appli Tracker de santé pour approcher entre deux spam ces 10.000 quotidiens recommended by the OMS.
Voir l'image
exilés fiscaux
Entre les lignes, on semblait comme à la récré percevoir la stridence du sifflet. Lu sur un mur : « le paradis était fiscal, finalement ». Prochaine enquête du Point : les décrocheurs et autres optimiseurs fiscaux qui par paresse, ou phobie administrative, on ne sait, se soustraient à l’impôt ? à suivre…
Voir l'image
ne me quitte plus
« Ô, masque ! Ne me quitte plus. Dans la rue, au soleil. Loin de toi, loin des autres ? Peu me chaut, ne me quitte plus. Laisse-toi devenir l’ombre de mon ombre, l’ombre de ma main, l’ombre de mon chien. Quoique vacciné, à ARN, messager ou non, à adénovirus, peu me chaut : ne me quitte plus… » (strophe rapide, d’inspiration belge)
Voir l'image
Ummpfrr
C’est aujourd’hui, jeudi 17 juin, une grande première depuis neuf mois. Le port du masque dans la rue n’est plus obligatoire : l’obligation est levée ! Mais le fourrage du bâton dans les fosses nasales, pas une obligation, se poursuit : il faut dépister. On se demandait ce matin sur les ondes radiophoniques de la FM, si la fin du masque (à l’extérieur) – avec une avance de dix jours sur le calendrier prévu – pouvait procéder d’un calcul électoraliste. Cela pourrait-il, sait-on jamais, conduire à un surcroît de bulletins en faveur des candidats de la majorité présidentielle aux départementales et régionales ? A titre personnel, on en doute. La surprise est venue de tous ces passants, jeunes y compris, continuant de porter le masque en pleine rue : à se demander même si ça ne conspirerait pas un peu, diffus, juste pour taquiner le complotiste.
Voir l'image
autoportrait enbituminé
Voir l'image
Kiki
« Oh dites-donc il est bien votre chat là ! » lui dis-je. Le monsieur se retourne. « C’est pas un chat, c’est un perroquet. — Ha bon ? et il vous chante des trucs ? — Ha ça oui (silence, l’air abattu)… il sait même me renvoyer au boulot, me demandez pas comment il a appris ça. — Pas moyen d’être tranquille quoi, improvisé-je. — C’est simple, ajoute-t-il, je veux dormir le matin, il se met à me souffler dans les oreilles : « Il ne faut jamais dire Fontaine, il faut dire : Patron, un muscadet ! »
Voir l'image