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l’ouvrier
Drôle de coïncidence qui a fait que je croise et sois reconnu par ce monsieur qui circule, de dos. M’apercevant, un instant plus tard, il me fait un grand sourire : « Mais on se connaît ! » Et en effet, on se connaît. Il m’a fallu un instant. Il était l’homme qui s’occupait de l’entretien, à l’accueil de jour d’Emmaüs, pour les personnes sans domicile fixe, où j’ai bossé, l’automne dernier, en intérim. Son contrat est hélas maintenant terminé. Il me demande où je suis, je lui dit : « à l’hôpital. » Il me demande si je n’ai pas du boulot pour lui… Suis emmerdé, je ne sais pas si l’hôpital embauche, il faut s’adresser à la DRH, regarder les annonces. Je lui souhaite bon courage, bonne chance, puis il tourne les talons, et je poursuis mon chemin.
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pickpocket
« Attention, des pickpockets sévissent dans cette station » annonce le haut-parleur, et je me retourne après avoir pris cette photo par réflexe conditionné.
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ma vie en 16-9e
« La crypte de l’église St Merry (Paris, 75004) ) sera tout cet été la demeure précieuse de mon journal photographique de confinement.
Samedi 4 juillet de 15h30 à 18h30 je vous y attendrai accompagnée de la librairie d’Odessa, autour de quelques photos et de mon livre, en tirage limité, que j’aurai le plaisir de vous dédicacer. Eglise St Merry 76 rue de la Verrerie 75004 Paris
Chaque jour du confinement j’ai photographié les fenêtres qui me faisaient face pour continuer de travailler, trouver un lien, y compris avec moi même. J’ai regardé ce que l’on ne devait pas voir. J’ai enfreint la règle du droit à l’intimité pour tenter de nourrir un dialogue. Mais ces images de mes voisins, je m’en suis très vite rendue compte, ne parlaient que de moi, mes rêves, mes visions, mes angoisses, mes ennuis au sens propre comme au sens figuré, puisque ce que je voyais dans les fenêtres de mes voisins, c’était le reflet de mon propre immeuble.
Vous entendrez à l’occasion du vernissage la première de la composition éponyme du jeune compositeur prix Delerue 2017, Gabriel Majou, crée tout spécialement pour accompagner mon journal.
« Afin de restituer l’ambiance de nos vies confinées, les pastilles musicales imaginées par Gabriel Majou insèrent harmoniquement des bruits du quotidien – rumeur de la rue, chant des oiseaux, rythme du balai, éternuements – recréés par divers instruments ou objets domestiques. Chaque composition fonctionne en loop, l’oreille s’adaptant sans même s’en rendre compte à une certaine routine sonore, à l’image de ces journées ‘en boucle’. » Valérie Simonnet (au centre)
http://www.voir-et-dire.net/Valerie-Simonnet-Ma-vie-en-16-9-eme
http://simonnetvalerie.fr/fr/accueil.html
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le danger
Première fois qu’un inconnu photographié sur le vif, sans, de fait, lui avoir demandé la permission (il est rarissime que je la demande) me dise, après quelques mots échangés en marchant, avec beaucoup de bienveillance : « Ce que vous faites est courageux. » Ça fait plaisir… Est-ce vraiment courageux ? je ne sais pas, ici le danger semble inexistant, je l’ai reçu comme un compliment en tout cas. Courageux ? Je n’ose plus photographier la police en manifestation par exemple, craignant le tir de LBD « Lrem » 40 malencontreux.
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Doisneau ?
Je le vois là assis, mon sang ne fait qu’un tour, lui fonds dessus à la vitesse du strigidé sur le campagnol, en articulant un : « qu’est-ce que vous êtes bien ! » clic. – Vous faites de la photo… comme Doisneau ? – Oui, oui on peut le dire comme ça, c’est un illustre prédécesseur, un modèle oui. Je photographie la rue, les scènes de la vie quotidienne (scie : c’est exactement ce que je ressors à chaque fois, mais qu’irais-je raconter d’autre ?) – Doisneau ? (Il lève un sourcil intéressé.) Hé bien je l’ai croisé un jour ! clic-clac, il m’a photographié, boum, sans rien me demander… Et un autre gars, une fois, pareil ! qui en a fait une carte postale, sans me demander mon avis hein, j’ai trouvé l’image un jour, quelque part. – Ha bon ? Il l’a publiée sans rien vous demander ? – Ben non. (Ça ne semble pas l’avoir traumatisé, ça reste pas très correct.) Il me tend une carte postale où en effet on le distingue en train de traverser les clous, en noir et blanc. – Je joue à la pétanque derrière, sur la place, passez un jour ! – Ok. Tiens, j’y pense, si vous allez sur la toile, sur Internet, je peux vous donner… Il me coupe : – Ha non pas ça, non non. Ce monsieur a tout à fait autre chose à foutre qu’aller sur la toile. Ça ne l’intéresse pas. Il a semblé heureux qu’on ait pu échanger quelques instants. Moi le premier. Comme les copains d’Une photo par jour, Pascal, hier… Vive la photo.
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Presstalyse
« Il faut que les points de vente en France soient beaucoup mieux mis en valeur, de telle manière que les lieux où on achète des journaux ne soient pas fragilisés. C’est quasiment un « lumpenprolétariat » (prolétariat en haillons) qui travaille dans les kiosques, il faut le savoir. » Eric Fottorino, à franceinfo, ce soir dans le poste. Photo prise ce matin, coïncidence.
https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/reprise-de-presstalis-eric-fottorino-denonce-une-gestion-depuis-10-ans-frauduleuse-du-distributeur-de-presse_4030223.html
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