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son élément
J’ai revu « Thadeus » – son pseudo pour les réseaux – au bord du lac, ce matin. J’espérais tomber sur lui. Chance ! Photographe animalier, dingue de bestioles, sorte d’expert passionné des volatiles et plus généralement de la faune locale, qui vient ici régulièrement pour prendre des nouvelles de tout le monde, canards, foulques, hérons et j’en passe. Jeune photographe, je ricanais un peu à la vue de ces téléobjectifs de bord d’eau, en ville, je ne ricane plus du tout. D’ailleurs plus je vieillis, plus je tâche d’éliminer ce qui subsiste en moi de ce cynisme acquis en milieu scolaire et professionnel, il y a longtemps, cette pollution du rapport à autrui que la vie en ville entretient par ailleurs.
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hey Laurent !
retrouver un bon copain, prendre un café en ville, c’est retrouver la paix, et le calme
https://laurentdufour.eu/blog/
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promesses
Les médecins, les aides-soignants et les infirmiers ont manifesté dans toute la France pour rappeler le gouvernement à ses promesses sur l’hôpital, en plein « Ségur de la santé ». « On ne veut pas de médaille mais un salaire décent, à la hauteur de ce qu’on apporte à la société. »
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20 piétons priorité
Le photographe souvent recherche l’épure. Son obsession est d’éliminer l’inessentiel. Ne pas encombrer l’image d’artéfacts peu flatteurs, balafres, potelets anti stationnement, verrues et voitures. Paris est en réalité restée infestée de voitures. Cette ville comme la plupart n’est pas exactement le doux paysage des peintres, l’endroit calme, la toile reposante d’un Monet, d’un Caillebotte où l’âme vagabonde arpentant ses rues s’enivrerait au cours de ses balades d’une douce ataraxie. Le monde a bien changé, ou plutôt, non, pas trop. Le piéton y sniffe le remugle du fioul, subit les vociférations klaxonnières d’ânes montés sur véhicules 4X4 pressés, est comprimé dans la multitude, sur le trottoir, dans le métro, pourquoi ? Car il faut faire place nette au motorisé, seul au volant, encapsulé dans sa tonne et demi d’acier. La voiture devrait ainsi (nausé)abonder encore longtemps dans le monde d’après. On a eu la chance d’y échapper ici, de temps en temps, on y échappe : soudain une rue devient calme. Pas bien longtemps. C’est que sans voiture, pas de reprise. Sans reprise, pas de croissance. Sans croissance, pas de richesse. Et sans richesses, pas de pauvres pour aller à l’usine fabriquer des bagnoles. La boucle est bouclée, chacun est à sa place, reste à savoir ce que le climat réservera à cette logique de fou. Mais c’est encore une autre histoire…
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au tromblon
Pouvoir enfin reprendre un kawa avec mon ami et voisin Hervé qui peut, enfin, après le long confinement se remettre à photographier les gens qui enfin s’attablent de nouveau en terrasse. Il était temps.
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hommage à George Floyd
8 minutes et 46 secondes de silence, Paris, place de la République
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couleurs
« Personne ne parle jamais du moment où vous avez découvert que vous étiez blanc. Ou du moment où vous avez découvert que vous étiez noir. C’est une profonde révélation. À la minute où vous le savez, quelque chose se passe. Vous devez tout renégocier. » Toni Morrison
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