« Nous sommes faits de la même étoffe que les songes, et notre vie infime est cernée de sommeil. »

W. S.

Comme une danseuse de ballet, ce matin, nouant ses cheveux.

Fabien, ce matin, dans son bar resto Le Brio, rue Marcadet, où j’adore m’arrêter prendre un café en allant au boulot. Tout ému à la prise de vue, je me suis pris les pieds dans le tapis des réglages, oubliant d’abaisser un peu le temps de pose, bon, il y a du bruit numérique, tant pis ! Il y a l’ambiance. Le principal.

Voilà les expressions et mines déconfites qu’on trouvait aujourd’hui autour de Notre Dame, au lendemain de l’incendie qui a ravagé la cathédrale. Pendant ce temps, à une autre échelle, en arrière plan, plus lentement (quoique) la même chose gagne la planète, s’inquiétait une amie, hier.

pour l’anecdote, c’est ma toute première prise, vers 11h. On dit parfois que la première prise est la meilleure. Ici c’est la première photo (de la journée) : toutes celles qui ont suivi ne méritaient que la corbeille, meilleure amie du photographe.

Copain d’enfance, 51 ans, classé 15, ex 3/6, très bon joueur de tennis contre qui je n’aurais jamais pu rivaliser. Au ping-pong, au flipper même il battait tout le monde. De l’avis général, s’il s’était davantage entraîné, il jouait en première série.

au pied du mur (de l’âge) surtout : on rouille ! passage ce matin au club de mon enfance, emprunt de raquette, retardateur, 12 secondes, clic.

Passage dans le sud, renouer avec la légèreté… un peu d’air.

1er avril = poisson d’avril… ce n’est qu’en fin de journée que la chose m’est revenue, alors que je n’avais plus le goût de courir les rues pour trouver un étal à poissons. Mon intention première, hier soir, était de photographier des poissons. Bon, voilà le monsieur qui déboule d’un coup avec son clic-clac pourri, qui ressemble à un poisson pané Sodexo. Ça fera l’affaire ! C’est ce que je me suis dit… Ne m’en veuillez pas.