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# Dystopic world «
Sur mon chemin de labeur, le monde posé, jeté au milieu des buissons.
» Le monde dystopique est donc un monde imaginaire, généralement sous le contrôle d’un pouvoir tyrannique et totalitaire, ou d’une idéologie néfaste. »
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« Dans le flou »
Train, Sète 7h05.
le train est bondé. Moyenne d’âge 22 ans.
j’observe cette jeunesse dont la plupart ont les yeux rivés, aliénés sur un si petit écran. « Sign of the times « chante le barde Bob dans ma caboche jukebox.
Et puis vient se poser à mes côtés cette femme et surtout son bouquet de fleurs.
je pourrais lui dire combien ces simples et modestes fleurs me font du bien je n’en ferai évidemment rien le bien ne fait pas de bruit
j’essaie de reculer un peu pour « réussir « cette photographie émotive, mais les contraintes merveilleuses de ce boîtier, aujourd’hui prolongement de mon âme, nécessite une distance minimum de 70cm je ne peux reculer mais fais quand même cette photos Elle me fait grand bien
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« I’m afraid of America »
Du grand Charlélie Couture :
Réélu Lulu. Oh my god ! Uppercut en pleine mâchoire. Une fois n’a pas suffi, donc à nouveau je me retrouve knock-down, huit ans plus tard. Je repense à tous les soutiens démocrates qui n’ont servi à rien. L’Amérique profonde a choisi son roi dans l’arène. Moi, je suis sonné, dévasté, ravagé. Aujourd’hui il ne reste plus rien de cette Amérique que j’ai aimée. RIEN. Vidé, anéanti, je baisse les yeux. Comment regarder le monde en face, quand on sait ce qu’il a promis de faire s’il était élu… Et donc il l’est. Et le monde béat, va pouvoir assister à l’avalanche, l’effondrement des valeurs humanitaires et culturelles.
Déjà la première fois, c’était trop. Je me souviens des hélicos qui sillonnaient l’espace aérien, et le train de 25 limousines accompagnant le moindre déplacement du prédicateur qui guérissait du COVID en trois jours. Et maintenant une seconde fois revoilà l’imbécile aux commandes. Lui et ses fantoches, ses sbires et ses nervis, les revoir fanfaronner sans complexe, agressifs et méchants, hébétés dans la torpeur d’une victoire insupportable. Je n’en reviens même pas d’avoir à écrire cela. J’erre, abasourdi. Si impensable que cela semble, nous voilà à nouveau dans le sillage et les exhalaisons putrides de ce prédateur planétaire.
Je n’ai rien pu faire de toute la journée. Faire ? Pour quoi faire ? À quoi ça rime d’être sur terre, entouré par ces égoïstes autolâtres, avec leur haine et leur bêtise, leurs mensonges abjectes, leur hypocrisie fanatique. Oui je parle de cette arrogance puante, et cette faconde malsaine. Fascistes, racistes et machos vulgaires, les revoilà dévoilés devant nous, ceux qui klaxonnent leur bravade au volant de leurs trucks tout-terrain pour venir se goberger comme des mites géantes dans les placards de la démocratie. Les revoilà nichés dans nos fantasmes, ces hordes ignorantes armées par le second amendement, qui se trimbalent avec leurs pistolets automatiques, leur AR15 ou M.16, eux qui n’ont pas cessé de cracher leur hargne décomplexée au visage de leurs opposants durant toute la campagne. Oui, eux qui n’aiment qu’eux-mêmes, et détestent pêle-mêle l’écologie, les intellectuels, les étrangers et les autres tout simplement.
Et je t’en prie, ne cherche pas à me raisonner, laisse la religion de côté, s’il te plaît, on le sait il n’y a qu’une seule raison : l’argent, l’argent, et l’argent. Mais l’argent n’est pas une raison, l’argent est juste un fluide. Surtout ne me dis pas qu’ils sont comme nous, non je t’en supplie ne dis rien. Se taire. Sourd. Je ne veux même plus écouter les commentaires fatalistes. Laisse-moi mariner ma rancœur démocrate. Je t’en supplie, ne dis rien, j’ai déjà assez de mal à ravaler ma colère. Mal à la tête, mal au cœur. Même pas faim. Rien.
Adieu nos illusions.
Je suis mort, mort de l’Amérique,
Une seconde fois, je suis mort de mon Amérique.
CharlElie C.
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