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Organe reproducteur
Ce qui motive l’organe reproducteur chez l’humain, ce sont les nuances du plaisir en plus de l’élan… Francis, le pied
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La camera niquée – suite
Avec la Sony d’avant, j’arrivais jamais à faire des macros. Je pensais même en changer pour ça. Avec celle que Francis vient de me donner, ça va mieux. Mais faut encore que je travaille la profondeur de champ.
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Blanche Neige
« Blanche Neige, c’est l’histoire de la princesse qui est morte… » dit la future mariée. « Non, elle n’est pas morte, elle est seulement endormie… » disent les nains. « Et comment qu’elle se réveille ? » je demande. « Quand le Prince Charmant vient l’embrasser » « Et il l’embrasse où, le Prince Charmant ? » « Sur la bouche ! » disent les jeunes filles. « Non, c’est pas sur la bouche qu’il l’a embrassée, le Prince Charmant, c’est ailleurs… pour vraiment la réveiller… »
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Blouson noir
« Tu souffres d’acrasie !» Acrasie, le mot que Francis me dit comme il me montrerait son nouveau jouet, pour me faire envie. Lui n’en souffre pas. La krasie est un mélange de forces ou de qualités, du verbe krateo, être fort, dominer. Dans une demi-seconde, Francis va m’arracher ma caméra pour la jeter à 30 m. Nous la retrouvons totalement cabossée, l’écran amovible bousillé. Je ne récupère que la carte mémoire.
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Buisson ardent
Je suis en vélo. Un jeune garçon sur un skate-board m’accompagne en prenant appui sur mon épaule droite. Ensemble nous parcourons un terrain varié, parfois boueux, parfois difficile pour le skate qui franchi toutefois tous les obstacles. Nous descendons la pente de la Colombière au Gd Saconnex pour arriver jusque devant la Migros. Je dis à mon jeune compagnon qu’il ne va pas pouvoir s’accrocher plus longtemps à mon épaule, car nous allons remonter par le chemin des Crêts vers le Pt Saconnex. Arrivent alors autour de nous les participants à un grand cortège de mariage réunissant des couples de tous les pays, tous dans leurs costumes nationaux traditionnels. Je remarque un groupe portant des costumes d’apparence pakistanaise, dans les tons blanc crème et vert pâle, avec de longues chemises et des pantalons serrés, et des coiffes comme de grands fez d’où tombe un long voile. Des coiffes de derviches tourneurs. Quelques couples d’apparence plus européenne : les épousées portaient des robes colorées à ramures et fleurs dans des tons bleu profond et rouge. De petits groupes de musiciens ambulants donnent des aubades devant les commerces les plus réputés, tels que la boulangerie Emery à Moillebeau. Le directeur de l’un des groupes annonce le style de musique que son groupe souhaite interpréter. L’ambiance est à la fête.
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Fontaine
Il serait difficile d’imaginer plus absurde, plus surréaliste contrainte que celle à laquelle mon insubordination me soumet.
Rusée Russie.
La prière au jardin de Gethsémani : Jésus issu de Dieu et Dieu lui-même se prépare à son sacrifice, à son annihilation et sa crucifixion aux mains des forces du mal, celles qui prévalent ici-bas. Sa résurrection sera la preuve que Dieu, en fin de compte, est le plus fort. La mort de Jésus est nécessaire pour que s’accomplissent les Ecritures. « Il faut que se réalise tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes » (Lc 24,44).
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Paysage
Plus tard dans un rève, ma fille Diane fait preuve de son sens pratique en me donnant, sur un petit papier, la liste des achats qu’elle me propose de faire. Nous en discutons au jardin. « Ne parle pas si fort ! » me commande Diane « Notre voisine nous épie et nous entend ». Je vois que la voisine a en effet approché son transat de la haie qui nous sépare pour mieux pouvoir nous écouter. Mais je m’en fiche et me déplace vers notre garage pour prendre la voiture, sans être sûr qu’elle soit là. Diane me propose alors de prendre son propre vélo pour me rendre au magasin. Mais ce vélo, qu’elle dit être en bon état, est délabré, sans selle et sans porte bagage. Je cherche le mot juste pour le qualifier : « Ce n’est pas un bon vélo, c’est une merde… »
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Y a une heure à peu près
La mélasse dans laquelle je me noie s’approfondi avec la lecture quotidienne des aventures de Sherlock Holmes imaginées par l’écrivain britannique Conan Doyle. Ces enquêtes énigmatiques et captivantes dans l’ambiance brouillardeuse de Londres, éditées comme des facsimilés de la publication originale par le Strand Magazine en caractères d’imprimerie minuscules, contribuaient à détraquer mon esprit déjà perturbé par une détention de durée indéterminée. Par trois fois déjà, un juge d’instruction avait décidé, en vertu de dispositions purement administratives et sans considération aucune pour l’infraction commise, de prolonger la durée de ma détention
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07/05/2019
L’ambiance dans notre chambre abrutissante elle aussi. La mainmise sur moi par le voisin du grabat d’à côté qui m’ordonne quand manger, quand et comment faire ma couche et, le pire de tout, qui vient superviser la manière dont je laisse le cabinet de toilettes « clean and dry » en trouvant toujours quelques recoins maculé d’eau. Il vient même renifler ma chemisette pour me signaler de faire une lessive…
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Nouvelle génération
Nous avons droit à une heure de promenade quotidienne dans une courette où nous faisons au maximum 5 ou 6 enjambées en longueur et 3 ou 4 en largeur. Nous marchons en cercles les uns derrières les autres. L’usage veut que les pas soit rapides, très rapides. J’évite d’être le premier de la colonne pour ne pas m’entendre dire « Schnell, John, schnell » et je marche donc dans les pas de celui qui me précède. Mais comme celui derrière moi ne veut pas paraitre à la traine du Suisse qui marche lentement, il accélère aussi pour me suivre de près. L’accélération rejailli ainsi tout au long du cercle y compris celui qui marche devant moi, selon le principe du chat qui pourchasse sa queue. Et nous finissons par faire 200 ou 300 tours de la courette à une allure effrénée nous donnant à tous le tournis jusqu’à l’abrutissement.
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Flammèches
Cette brusque transition de l’état d’homme libre de ses mouvements à celui de prisonnier qu’on assied sur un tabouret torse nu dont la tête est rasée à zéro avec une tondeuse électrique et qui voit ses mèches voler autour de lui; ça évoquait pour moi le fonctionnement du Karma, ce principe qui détermine les conditions de la naissance et de la renaissance de chacun en lien avec sa conduite antérieure. Ses bonnes et ses mauvaises actions déterminent les modes futurs des existences de chaque individu. Ici le lien entre le crime commis et mon incarcération était particulièrement ténu, car pour moi un peu de shit n’est aucunement un crime. Ce brusque enfermement me paraissait être bien plus un signe de la providence m’enjoignant d’être attentif à ce que deux mois de réclusion et d’inaction forcée m’amèneraient à découvrir.
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Gai muguet
Le 23 décembre l’année passée, j’ai été arrêté par la police dans la zone internationale de l’aéroport de Cheremetievo à Moscou en raison de la présence de moins de 5 gr. de haschisch dans un bagage en transit enregistré en soute à mon nom à Dehli et destiné à Genève. J’ai été incarcéré dès le 25 et privé dès lors de tous moyens de communication. Une excuse jugée acceptable par le Grand Inquisiteur d’UPPJ, le nounours à la faux.
J’ai finalement été libéré le 27 février lors de ma seule et unique comparution devant un juge chargé d’examiner mon affaire sur le fond, c’est-à-dire au regard de l’infraction commise. Mes 3 comparutions précédentes au tribunal avaient pour seul objet la prolongation automatique de ma détention d’abord pour 21 jours, puis à deux reprises pour 30 jours « pour les besoins de l’enquête ».
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