la proximité

28/07/2018

J-C Béchet, fiche n°5, « La proximité », le Monde de la photo, hors série 36 : « Il y a aussi dans la famille des street photographers les tenants d’une pratique directe, intrusive et parfois un peu « agressive ». Attention, il ne s’agit pas, bien sûr, de brutaliser ceux dont on va « voler » l’image, mais d’avoir le culot de photographier des inconnus de près, voire de très près et d’oser affronter, sans subterfuge, ni précaution, la « jungle » urbaine. (…) Si on ne se sent pas cette âme offensive et provocatrice, et si on n’en a pas le physique ! (il faut parfois déguerpir vite après avoir déclenché), il ne faut surtout pas se forcer et croire que c’est ainsi que l’on ramènera des images fortes. »

Je ne me sens pas provocateur (je souris toujours gentiment), n’ai pas un physique à la Mike Tyson, ni à la Gilden, et j’ai 51 balais. Jamais eu à déguerpir rapidement, de mémoire. Vous le sentez, si vous pouvez photographier, ou non. Quand on ne le sent pas, on ne photographie pas, et voilà. On aurait aussi pu peaufiner la lumière par un coup de flash, je ne l’avais pas avec moi. Je ne m’en sers pas souvent dans la rue : pas très à l’aise avec ce matériel. Mais Gilden n’est pas mon modèle, je préfère la poésie d’une Maier, par exemple. Demain, « le témoin extérieur ».

Focale utilisée ici, 24 mm.