ton PCR

15/09/2020

Dans le tarin, profond, jusque derrière les yeux. J’ai même cru la première fois que c’était un morceau de lobe frontal qu’on voulait me prélever. Pourquoi ? Pour le test covid-19 pardi. Un bout de mon cerveau ! Bien obligé avant une intervention chirurgicale au derrière. Demande du médecin, pas de discussion possible. Ça, c’était il y a deux mois. Aujourd’hui, le 15 septembre 2020, accroche-toi ma fille, ou mon gars. Si tu as besoin, non pas envie (un PCR, ça ne se demande pas comme un cornet de frites) mais besoin d’être testé parce que tu as été en contact prolongé avec un cas avéré – même si c’est un faux positif – la file d’attente promet d’être longue. Arme toi de patience. Pose deux jours de congés. Téléphone ! ha ! numéro spécial, surtaxé ; abonné absent. Déplace-toi ? Queue : deux heures. Essaie la médecine du travail ! Aie une ordonnance. Parles-en à ton psychanalyste peut-être. Un cas positif, oui… Mais ce cas d’espèce – somme toute isolé – se rencontre au boulot, via des proches ou des connaissances qui t’auront tenu informé qu’icelle ou icelui l’avait chopé, le leur avait (peut-être) refourgué, et à toi aussi par ricochet, potentiellement. Là, le test s’envisage. Il ne serait pas fiable ? C’est ce que dit la toile; cet article ? Nonobstant, comment savoir, dans le bus qui te ramène chez toi, si ce vis-à-vis de 17 ans qui ne porte pas de protection et braille dans son smartphone est positif, ou ne l’est pas ? Je parle bien de ce petit con à qui tu as fait remarquer que le masque c’est sur la face qu’on le met, pas sur la cuisse, et t’a répondu d’un sourire mauvais : « Je m’en branle ». Tu fais comment ? Tu lui mets une baffe ? Et l’autre soir, encore, si c’était un faux négatif au fond, avec qui tu as échangé à bride abattue une heure, rassuré, sans masque, devant un verre (en intérieur) ? Mmm ? Vivement le printemps ! je te le dis.