13/01/2020

tous les matins, presque tous les matins, pas tous, un esprit malin me souffle à l’oreille le mot de Beckett, l’hiver, pourquoi l’hiver, je ne sais pas, mais l’été aussi : « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer », la difficulté est là, à l’année, des murs, ou dissimulée dans les rets du quotidien. Il te faut composer avec les arêtes multiples du réel, « il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer ». Cherche, regarde, l’interstice, l’interstice, et là, de temps en temps une joie, on ne sait quand ça va arriver, si ça arrive – pourvu que ça arrive. Ne pas perdre sa joie. Avec la photo, suprême viatique, on ne la perd pas, en principe. Il faut continuer.