Paix à ta belle âme, Jean

05/01/2019

Francis vient de m’apprendre une terrible nouvelle: le grand photographe Jean Revillard est mort, terrassé par une crise cardiaque dans une forêt en Bretagne. Lui qui y a partagé le triste destin de ces migrants cachés dans les jungles de Calais, en espérant pouvoir rejoindre l’Angleterre. On les appelle « jungles » parce que la végétation y est dense et broussailleuse, nous rappelait Jean. Et aussi, parce que dans la jungle, on se cache, on se terre, on survit, et l’on y meurt parfois, poursuivait-il.

Jean, tu m’as appris à voir et à éclairer les sujets dans les photos avec une technique marquée du sceau de l’agence que tu as créée, Rezo. Tu m’as rappelé l’origine étymologique du mot photographie, qui est d’écrire avec la lumière.

Tu as aimé ma dernière photo de l’année 2018 que j’ai postée sur FB, où je disais que 2019 serait renversante. Je vais devoir me relever, Jean. L’idée que tu resteras dans mes pensées m’y aidera.