Le 8 est l’infini

11/08/2017

Ce sont des enchaînements illogiques qui signalent l’irruption de l’oubli. On projette quelque chose et en sommes incapables par l’effet de l’oubli.

Exemple: C’était aujourd’hui l’enterrement de Hugo, un copain de collège qui sur le tard avait repris un bistrot, « Le Café de la République » du côté de Conches. S’y retrouvaient les gens du voisinage et quelques-uns de ses nombreux amis.

Je me réjouissais des photos. Ça m’a pris dans l’Eglise, juste une vue du cercueil, discretos pendant l’homélie. Je cherche mon appareil photo… la fourre est vide. Je ne l’ai pas pris

Une image va me manquer. Lors de la mise en terre, le groupe se presse autour de la tombe sous quelques gouttes de pluie. La voix forte et claire du prêtre confie Hugo à la terre et son esprit à Dieu. Capter la poésie et la grisaille du moment et les parapluies ouverts ici et là.

Le corps revient à l’argile dont il est fait. Et rendre à Dieu ce qui rassemble, comme les retrouvailles Café de la République

Au lieu des précieuses photos qui disent le moment, l’oubli de mon appareil – resté sur le siège de l’auto, c’est un comble – me confronte à un trou