Le seul regret peut-être c’est de ne jamais voir les images.

26/04/2021

J’attaque la pente que le matin je dévale à fond de train à vélo. Sauf qu’il y a un radar, vitesse et feu rouge, dans la descente. Deux messieurs bichonnent l’engin. Je les interpelle : Eh ! bonjour, en descente, il chope les vélos sur la piste cyclable au rouge ? Le plus balèze me salue par mon prénom, traverse la route. Le reconnais pas tout de suite. Carmelo ! Un de mes premiers apprentis. Sympa, appliqué, dévoué. Y a plus de trente ans. Tireur sportif émérite qui m’a appris que nous les photographes (pour faire court) étions les cousins éloignés de ceux qui arment, visent et shootent dans les stands de tir. Carmelo qui a réussi à me faire tirer sur une cible alors qu’on m’a mis au clou parce justement j’ai refusé de tirer. A l’armée.  Carmelo grâce à qui j’ai interrogé (photographiquement) la pratique du tir de tous les milieux possible.  Carmelo qui finalement s’est mis à la photographie (passion dont je suis peut-être indirectement responsable) en me flashant parfois. Mon seul regret peut-être c’est de ne jamais voir les images.