Haendel

05/12/2018

Il y a des jours comme ça…

Ce retraité qui attend au pied d’un palmier en plastique que sa femme ait fait les courses me désole. La place du village est morte, tuée par le centre commercial. Me désolent les mises en scène racoleuses autour du petit-jésus, les crèches qui clignotent au rythme des lancinantes actions sur les prix annoncées par haut-parleur. M’attriste cette obscène débauche de marchandise alors que les gens doivent de plus en plus compter. Me désolent ces deux vendeurs de smartphones qui éclatent de rire en se rinçant l’œil alors que poireaute un client. M’attriste ce couple qui nourrit une machine qui leur promet de vomir des piécettes. Cette contagieuse désolation me désole. Et encore plus cette image que je fais, déjà faite l’année passée.

Mais une piquouze de Haendel en intra-veineuse me remet droit sur les rails :

 

For unto us a Child is born, unto us a Son is given, and the government shall be upon his shoulder, and his Name shall be called: Wonderful, Counsellor, The Mighty God, The everlasting Father, The Prince of Peace !