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Gumfo: farine de seigle et beurre épicé fondu
Un must pour les parturientes et ceux qui leur rendent visite.
Outre que c'est vraiment bon, c'est peut-être aussi une participation symbolique : l'orifice est bien ouvert et le beurre facilite la sortie
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Fasil Yohannes du Zagol Band jouant le jeudi au Flirt à Medhane Alem
Avec lui j'ai un bon contact.
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Il est vivant
Alors que les commerçants dans l’âme ont promis le Père Noël il y a des semaines déjà, Arouk Thomas nous certifie sa venue dans sa brillante photo du 9 décembre « Nos villes en fête ».
Moi, je l’ai photographié, le Père Noël, lors de son tour de chauffe à Addis Abeba. Cette fois, c'est sûr à cent pour cent.
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Trois heures du matin – le chat est gris
A trois heures du matin, les chats sont gris et les chattes se ressemblent
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Khât party
Le Khat est un narcotique léger plutôt euphorisant. Les feuilles jeunes et fraiches de l’arbrisseau se mâchent pendant des heures l’après-midi et en soirée. Pareilles aux amphétamines, les feuilles fraiches de Khat sont un excitant qui empêche de dormir et qu’il est prudent d’assommer par une bonne dose d’alcool avant de se coucher.
Les conducteurs de bus et de camions en « broutent » journellement. C’est comme ça qu’on dit. Le khat accroit la vigilance, surtout la nuit. Les étudiants mastiquent aussi davantage : on peut lire et étudier plus longtemps.
A la longue, ça entraine de l’accoutumance, et les consommateurs réguliers ont de la peine à s’arrêter.
Avec nos amis, c’est occasionnel. Tout à coup, ça s’organise, on est réuni pour mâcher. Car c’est une activité notoirement sociale : on parle, on fume des cigarettes, on fait du thé. L’après-midi avance en mastiquant. On s’en offre les uns aux autres, et peu à peu l’effet prend. Les discussions sont plus animées, plus profondes, plus amusantes.
Moi, se sont mes bras qui me chatouillent d’abord, comme du caramel tiède qui coulerait dedans. C’est le signal du début. Sous l’effet du khat, certaines personnes aiment sentir travailler leurs muscles et font des travaux de force, comme dans le bâtiment. Puis viennent les activités intellectuelles et la stimulation des raisonnements. Au lit, le Khat serait incapacitant pour les hommes, mais exciterait l’imagination de leurs compagnes… c’est embêtant.
Nos soirées se prolongent le plus souvent par la visite d’une discothèques, mais surtout des cabarets traditionnels à l’ambiance à la fois avinée et dynamique, où l’on chante mais aussi l’on danse ensemble avec l’orchestre.
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Ras Kawintseb Reggaeman émérite
Ras Kawintseb vient de Trinidad et Tobago et s’est établi à Shashamane, la Sion des Rastas, il y a longtemps déjà. On l’appelle parfois «Bare Foot Rasta»: il veut sentir la terre d’Ethiopie sous la plante de ses pieds toujours nus. Ras Kawintseb est attentif et délicieux, imprévisible, et parle aussi français. Le retour à Shashamane est pour lui un devoir religieux, métaphysique.
Il joue formidablement de la guitare, chante un répertoire original et m’émeut profondément quand il joue avec génie de l'harmonica.
(Plus encore quand cet instrument est fabriqué par Yonberg-harmonicas à Thônes près d’Annecy en Haute-Savoie.)
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Vous pensez que c’est réglé juste ?
Un nouvel appareil, de meilleure qualité, qui devrait ajouter de la finesse et du jeu entre focale et vitesse, pour travailler la profondeur de champ. Mais c’est pas ça qui cloche le plus quand je regarde les photos d’UPPJ.
C’est le sujet. Pas seulement les montagnes de finesse technique, mais surtout des images puissantes, inattendues, provocantes toujours. Les miennes sont compassées, convenues, façon photographe du dimanche. Il y a ailleurs tant de maitrise de la vitesse : Julie, Elise /29/11/2015/ Nicolas Spuhler – ou de la profondeur de champ : «Faut des lunettes !!!» 27/11/2015/ Arouk Thomas, ou encore : Florence 01/12/2015/ Nicolas Spuhler.
Je ne pense pas qu’il existe d’association de photographes en Éthiopie. Sans doute quelques photographes de presse. Et des archivistes, j’en ai connu une... Estelle Sohier, qui s’occupe maintenant à Genève du fonds Boissonnas. Et de nombreux selfies à l’occasion de fêtes. Mais prendre le temps de photographier, c’est franchement étonnant. "Vous avez une permission pour photographier précisément ici, dans mon quartier?" On m’a demandé une fois. Alors il faut engager le dialogue… tenir compte des susceptibilités. Bref, on n’a pas envie de se faire remarquer.
Pour des travailleurs et des gens pauvres, les photographier s’accompagne d’un paiement, un petit geste de gratitude. Il est bienvenu le plus souvent. C’est pas le montant qui intéresse (qui doit pourtant être conforme au statut), c’est la contrepartie: Je t’ai donné, tu me donnes. Du partage. Sans, ça peut donner des récriminations et de la mauvaise humeur alors qu’il est possible d’en créer de la bonne.
Je dis pas ça comme excuse, car il me faudra des siècles pour approcher les envoutements que font naitre ces images: 30/11/2015/ Arouk Thomas. Ou encore : L’envers du décor /44° 33' 38.54" N – 4° 45' 7.71" E /28/11/2015/Tristan Zilberman. Ou bien : Et là !/26/11/2015/Gerlof Salm.
Et tant d’autres.
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