Bedos

30/05/2020

Ça faisait un bail qu’on le connaissait. A force de le voir et l’entendre, il s’était un peu fondu dans le PAF, et la mémoire, parmi les caustiques au-dessus de la moyenne. Hormis cet éclat jouissif comme cette fois où il avait taxé Morano de « conne », de « salope », et de « connasse », il s’était un peu fait oublier. «Je préfère arrêter avant de me retrouver un jour dans l’obligation d’arrêter» disait-il en 2013, lors de sa tournée d’adieu. De ces humoristes féroces disparus trop tôt, des années de jeunesse, Coluche était mon préféré; à sa mort Bedos avait comblé le vide. Après la disparition des Le Luron, Desproges, ou Reiser, on riait déjà moins. Mais après lui, qui ? Qui pour se marrer ? Plus grand-monde à vrai dire – pour le moment. C’est à leur disparition qu’on se rend compte subitement que certains vous manquent, d’un coup. La mort est quand même une vraie salope…