in memoriam

03/10/2016

En arrivant à Mama’s Kitchen, au parking clairsemé, j’ai pris conscience de l’évidence : il n’y aurait pas la populaire « Jam Session » des lundis soirs au lendemain de la mort, à Bishoftu, de plus de 50 Oromos au cours de la fête annuelle de l’Irrecha, la plus importante de leurs célébrations annuelles païennes. Là, au pèlerinage, étaient rassemblés des dizaines de milliers de personne au moment où les Oromos protestent aussi contre la main mise sur le pouvoir central par les gens du Tigré.

Quelques pèlerins, par groupes, ont scandé des slogans, brûlé des drapeaux et tenu surtout les poings comme menottés au-dessus de leur tête, ce geste qu’à rendu célèbre Feyisa Lilesa à son arrivée en second  aux jeux Olympiques à Rio. Lui un Oromo dans l’équipe représentant l’Ethiopie

L’armée aurait tiré à balle réelle pour calmer ces débordements, entrainant une atroce bousculade et la mort d’un grand nombre à moins de 60 kilomètres d’Addis Abeba et dans le cœur de chacun