…vernissage le soir d’un fond Man Ray et des derniers travaux de Cindy Sherman (superbe expo !) au Musée de la photographie de l’Elysée à Lausanne. Le vivier créateur des écoles d’Art du coin est également de la fête. Les réappropriations d’images, de textes, d’une peinture de la Renaissance sont passés au mixer virtuel pour être soigneusement présentés au public. (Je surprends même un visiteur – qui me ressemble d’ailleurs – proclamer ironiquement : Les fleurs de demain sont dans les semences d’aujourd’hui !).

Un peu plus loin, on se bouscule joyeusement autour d’une machine préhistorique à selfie : le photomaton. A deux pas de cette cabine antédiluvienne on peut s’installer sur un siège face à un écran et choisir un des vingt petits portraits proposés par ce dispositif. Il me semble reconnaitre une vieille connaissance, chausse mes lunettes, pas de doute, c’est lui, je clique sur l’image. Tout ça carbure à l’A.I.  et va alors générer un texte et me décrire ce que je vois.

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Cette bécane (il, elle, iel) avatar du photomaton, est con, conne, inculte. Ne parle même pas. Incapable de répondre à mes questions. S’approprie du passé pour en faire des pâtés virtuels. Sans vergogne, sans une once de nuance…

Trop de monde alentour pour que je lui donne un coup de pied au cul pour lui ébranler le processeur.