Bashô saurait.

26/03/2021

J’observe, assis rue du Mont-Blanc sur un banc, la rue, les gens, le mouvement de la vie. Mon café à la main me la réchauffe. Nulle part où aller pour un moment de quiétude, qui serait cet entre chez soi et le travail, puisque tous les cafés et lieux de convivialités sont encore fermés. (…) Il y a des élégantes, des pressés, des nez en l’air, des portes-gobelet, des enjoués, des sérieux, des natures de toute sorte qui suivent une trajectoire connue d’eux seuls, peut-être pas, comment le savoir ? Le chaos sonore d’un chantier enveloppe ce tableau. Vers quoi porter le regard ? Comment choisir ? que cadrer pour ne pas exclure ? Quoi consigner de ce bal ronflant et visuel baigné dans la lumière du matin ? Mille mots, dix mille n’y suffiront pas, ni autant de photographies. Et d’ailleurs, avant tout, comment raconter l’immobile beauté de ce nouveau venu éclatant, transplanté par décision administrative d’un fonctionnaire un peu poète, un Magnolia Stellata, étoilé.

Bashô saurait.