Je clic, il sourit et me dit :

07/08/2016

-J'te connais toi… qu’il me dit au moment où je le photographie à la sauvette, de dos, à la caisse de la station-service. J'te connais… et me pointe du doigt. -Oui, sans doute, attends, oui probablement, c’est toi qui roule sur la 1200 ? -Ouais… Et s’engage le genre de conversation qui expédierait immédiatement les non-initiés, baillant, dans l’indifférence. On s’extasie, pérore, compare les motorisations suivant les années, on regrette tel modèle, casse du sucre sur le dos de l’agent général de la marque qui soit dit en passant est un sombre con, etc. L’enthousiasme épuisé, je jette : -Allez, un portait sur ta caisse ! Il enjambe difficilement sa monture, gêné par le top-case en alu. Je clic, il sourit et me dit : -Ça te gêne pas si je descends pas pour te saluer, j’ai vraiment de la peine à me mettre chaque fois en selle. -Pas du tout. -Alors salut - qu'il lance en levant la main - au plaisir de te revoir à Carouge. -Ouais... pareil, bonne route. Carouge ? Il a dû me confondre avec un autre. Tant pis, on a passé un bon moment ensemble. Vroum…