smack
02/05/2018
Mais Kiko se fout totalement de ma mère.
Kiko veut simplement racoler le chaland, le harceler en douceur, à coups d’icônes lisses aux lèvres à peine entrouvertes et aux regards soutenus.
Pour vendre sa came.
Soft harcèlement dont je suis la victime sur l’autel expiatoire de la consommation.
Je me plante devant ces trois femmes. Souris à celle qui est en chair, et comme si j’étais au balcon, elle me sérénade, m’envoie des œillades, des sourires. Sur un air de guitare mal-accordée.
Une pièce.
Elle me smack des lèvres – ce qui me ravit – j’oblitère ce menuet impromptu par une photographie tout en pensant à Yolande Gerber :
Yolande Gerber: Le harcèlement de rue renvoie au harcèlement sexiste et/ou sexuel subi principalement par des femmes, mais aussi par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI), et exercé par des inconnus dans les lieux publics.
Il désigne des comportements consistant à interpeller des personnes, verbalement ou non, en leur envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants ou insultants, en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle réelle ou supposée.
Le terme « harcèlement de rue » ne doit pas être entendu au sens littéral, puisqu’il renvoie aussi au harcèlement dans d’autres lieux que la rue, tels que les transports publics, les bars et discothèques. Il se distingue de la drague par le manque de respect de la personne, la non prise en compte de son refus et de ses réactions.
Yolande, nous les photographes de rue, Yolande, nous et nos regards insistants, nous et nos objectifs tendus vers les mouvements de la vie, dis Yolande, tu nous mettrais au pilori ? Dis Yolande, tu n’as jamais été caressée avec les yeux ?
Ps : Mais Yolande, je ne t’en veux pas, les gros-gras qui mettent la main aux culs, je ne les aime pas non plus.