Khât party

08/12/2015

Le Khat est un narcotique léger plutôt euphorisant. Les feuilles jeunes et fraiches de l’arbrisseau se mâchent pendant des heures l’après-midi et en soirée. Pareilles aux amphétamines, les feuilles fraiches de Khat sont un excitant qui empêche de dormir et qu’il est prudent d’assommer par une bonne dose d’alcool avant de se coucher. Les conducteurs de bus et de camions en « broutent » journellement. C’est comme ça qu’on dit. Le khat accroit la vigilance, surtout la nuit. Les étudiants mastiquent aussi davantage : on peut lire et étudier plus longtemps. A la longue, ça entraine de l’accoutumance, et les consommateurs réguliers ont de la peine à s’arrêter. Avec nos amis, c’est occasionnel. Tout à coup, ça s’organise, on est réuni pour mâcher. Car c’est une activité notoirement sociale : on parle, on fume des cigarettes, on fait du thé. L’après-midi avance en mastiquant. On s’en offre les uns aux autres, et peu à peu l’effet prend. Les discussions sont plus animées, plus profondes, plus amusantes. Moi, se sont mes bras qui me chatouillent d’abord, comme du caramel tiède qui coulerait dedans. C’est le signal du début. Sous l’effet du khat, certaines personnes aiment sentir travailler leurs muscles et font des travaux de force, comme dans le bâtiment. Puis viennent les activités intellectuelles et la stimulation des raisonnements. Au lit, le Khat serait incapacitant pour les hommes, mais exciterait l’imagination de leurs compagnes… c’est embêtant. Nos soirées se prolongent le plus souvent par la visite d’une discothèques, mais surtout des cabarets traditionnels à l’ambiance à la fois avinée et dynamique, où l’on chante mais aussi l’on danse ensemble avec l’orchestre.