Bio /
Autodidacte, je n’ai repris la photographie qu’en 2010, le réflex numérique devenant abordable. Je n’ai longtemps eu pour seule culture de l’image que celle des salles obscures. Le grand cinéma italien d’Antonioni, de Monicelli à Scola, est venu me chercher à l’adolescence et depuis ne m’a plus abandonné. Je découvre depuis peu que l’appareil photographique dans les mains de Saul Leiter, de William Eggleston, de Vivian Maier ou de Bernard Plossu, peut transformer le simple acte photographique en un art majeur.
La photographie n’est pas pour moi un moyen artistique, photographier est un but quotidien, une nécessité. La notion de photographie conceptuelle m’est étrangère, les séries s’imposent à moi. Je m’en rends compte en consultant et classant ma photothèque. C’est après cette prise de conscience que je m’engage alors dans la construction d’une série, sans me l’imposer, laissant toujours l’instinct agir. Pas de flash, une retouche en post-production simple, une fois le cadre défini je m’interdis d’enlever ou ajouter tout élément. Ma démarche est proche de celle du DOGMA 95 de Lars von Trier et Thomas Vinterberg.
J’arpente la ville sans relâche, en rendant compte indifféremment du beau, du laid, de l’absurde et du commun; subjectivement, mais sans trahir.
Je me méfie du « pittoresque », en lui préférant l’ordinaire de la condition humaine, sans autres prétentions que de rester « derrière », m’effacer, préférant interroger que répondre, parler sans les mots.
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